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Le roman et la nouvelle au XIXe siècle : réalisme et naturalisme : « Une vie », Guy de Maupassant

Commentaire de texte : Le roman et la nouvelle au XIXe siècle : réalisme et naturalisme : « Une vie », Guy de Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  986 Mots (4 Pages)  •  1 780 Vues

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Le texte ici présenté est un extrait du roman « Une vie », écrit par Guy de Maupassant en 1883. Dans cet extrait, c'est une scène qui nous est montré, celle d'un accouchement. Jeanne, personnage principal, est au centre de la scène et est sur le point d'accoucher. Le texte est écrit à la troisième personne, le narrateur est extérieur à la scène et décrit avec précision les sentiments du personnage principal. La question posée est : « En quoi cette scène d’accouchement est-elle réaliste ? ». En utilisant un plan analytique, on répondra à la question en montrant que la description des souffrances de Jeanne donne à la scène un registre réaliste, puis en voyant que la trahison de Rosalie entraîne jalousie et révolte et enfin l'effet de la maternité sur la haine de Jeanne, qui se mue en amour fanatique.

En quoi les souffrances de Jeanne donnent à la scène un registre réaliste ? On peut voir avec quelle précision les sentiments de Jeanne sont décrit : « épouvantable », « torture », « déchirait si cruellement les entrailles », « besoin de maudire », « une haine exaspérée » « convulsion effroyable », « un spasme si cruel »... Cette précision, loin des descriptions romantiques qui font de l'accouchement un acte de renouveau, de vie et d'amour montre ce fait comme une véritable torture pour la mère, au point que ses sentiments, « exaspérés », prennent le pas sur la raison. Jeanne « n’a plus de force, de vie, de connaissance que pour souffrir ». Ces souffrances, attisées par la haine contre son mari et contre cet « enfant inconnu qui la tuait » sont telles qu'elle « maudit Dieu », et qu'elle pense mourir. Elle est submergée par ces terribles sentiments, elle ne peut plus les supporters consciemment. Une telle précision véridique ayant pour but de présenter les choses sous leur vrai jour, quand bien même ceux-ci sont horribles est la trace du registre réaliste, un registre auquel Maupassant a consacré une partie de sa vie. Pour conclure, la précision morbide des souffrances et des sentiments de Jeanne classe ce récit, ou du moins cet extrait dans le registre réaliste.

Comme on l'a vu, Jeanne ressent une haine profonde lors de son accouchement. C'est entre autres la trahison de Rosalie, la servante de Jeanne qui entraîne du ressentiment chez elle. En effet on lit « qu'elle considère [Rosalie] comme une amie », mais après avoir appris que son mari « la trompe avec sa servante », et que celle-ci est enceinte, c'est avec raison que Jeanne ressent un sentiment de trahison. Jalousie et haine s'ajoutent car l'accouchement de sa servante se passe parfaitement, contrairement au sien, qui « se déclenche avant la date prévue », et qui se passe dans une douleur insupportable. On voit le profond dégoût de Jeanne à présent pour sa servante « qui n’avait

point souffert, qui n’avait presque pas gémi » et pour son bébé, « l'enfant bâtard ». C'est donc une haine viscérale, un dégoût profond, une jalousie immense que ressent Jeanne pour sa servante et son bébé, de tels sentiments purement humains et tristement communs qui sont fréquemment exprimés dans les récits réalistes pour montrer les noires pensées de personnages de la société.

Tout ce ressentiment éprouvé par Jeanne se trouve bientôt

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