Une Charogne - Baudelaire, fiche BAC

Une Charogne, Baudelaire

Introduction :

Titre : « Une Charogne », 29e texte de la section « Spleen et idéal » des Fleurs du Mal

Auteur : Baudelaire

Date/ contexte : 1857

Genre : txt poétique

Mvt littéraire : romantisme

Objet d’étude : La poésie du 19e au 21e siècle

Parcours : L’alchimie poétique, la Boue et l’Or

Le txt se donne à lire comme un apologue, court récit accompagné d’une morale. Mise en place rencontre amoureuse, l’harmonie est passagère car face à face au spectacle d’un cadavre en cours de putréfaction. Objet= point de départ d’une méditation sur la nature, amour, mort, et création poétique.

Prosodie : 12 quatrains en rimes croisées, poème hétérométrique : alternance alexandrins et octosyllabes, entrelacement entre rimes féminines et masculines, censés marquer dans l’espace du poème l’union des amants, procédé ironique, car poème consacré à leur séparation.

Problématique :

Quels sont les enjeux d'une description réduite et réduite d'un cadavre animal ?

Plan :

1e strophe: charogne mise en scène: réalité cachée, et promenade amoureuse comme son dévoilement

2e strophe: charogne comme représentation obscénité et crudité de la vie biologique

3e strophe: éloge paradoxal de la charogne comme illustration de la puissante vitale de la nature

4e strophe: double regard sur la charogne, opposition entre savoir objectif et perception subjective

5/6: Allégorie loi de la matière (=> la matière se renouvelle, cycle; topos alchimie poétique)

Conclusion :

Ce poème est la représentation d’une charogne, et à travers elle, une méditation sur le devenir de tout corps dans la nature, une méditation sur la mort comme horizon de notre existence.

Dans ce poème, la tonalité est plutôt sarcastique, satirique et moqueuse. La satire est brutal notamment dans le discours envers l’être aimé qui est aussi une muse : elle est rabaissé et finalement mise à mort à la fin du poème. On peut lire à travers le poème l’influence de Schopenhauer, dans ce dégoût que suggères la nature cette explosion d’animalité sauvage est dans la femme comme forme illusoire de la beauté.

Enfin, Baudelaire présente la charogne comme un objet qui n’est pas dépourvu de beauté : elle nous enseigne quelque chose sur notre être au monde, elle possède une relation cachée avec le divin, l’éternelle (la charogne décrit un changement d’état et non pas une fin), l’harmonie. Il construit de nouveaux mythes en adéquation avec sa vision du monde.

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