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Suis-je mes souvenirs ?

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Par   •  3 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 714 Mots (7 Pages)  •  550 Vues

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A première vue, il paraît évident que je suis mes souvenirs : quand c'est moi qui vit à la fois dans le présent mais qui ai aussi vécu dans le passé, il paraît alors difficile de ne pas être mes souvenirs, alors que je suis un être qui vit avec son temps, semble-t-il ? Pourtant, dirait-on vraiment que je suis mes souvenirs quand j’ai déjà du mal à me rappeler ce que j’ai mangé hier soir ? Alors, suis-je mes souvenirs ? Il s'agit ici de s'interroger sur la façon de penser du sujet, sa capacité à chercher dans sa mémoire, à prendre conscience des évènements passés et à les interpréter : je me suis souvenu de ce moment seulement parce que ça m'a arrangé ou marqué. Mais mes souvenirs sont-ils vraiment liés à moi ou aux actions des autres ? Proviennent-ils vraiment de moi ? Suis-je dans l'illusion quand je crois me souvenir de quelque chose que l'on m'a raconté ? Autrement dit, puis-je parler d'historicité d'un souvenir lorsqu'il fait partie de toutes les temporalités ? Pour travailler ce problème, il faudra s'interroger sur les signes qui prouvent que je suis mes souvenirs. Mais au contraire, si je ne le suis pas, il conviendra de comprendre quels sont les souvenirs que je n'arrive pas à m'associer. Est-ce à dire que je suis le seul capable de me référer à mes évènements passés ? C'est aussi la notion de

conscience qui se joue alors. Cette question nous invite à conceptualiser la notion du temps en s'inscrivant dans la perspective de l'existence humaine.

Dans un premier temps, nous soutiendrons que je suis mes souvenirs en ce sens que je suis cet être inscrit dans la métaphysique et que je reste soumis aux lois qui l’a concerne.

En effet, je ne suis pas contraint dans ma pensée, je suis seul à y avoir accès et donc par conséquent, je peux me remémorer mes souvenirs librement sans être soumis à la vision d’autrui. De plus, je suis mes souvenirs parce que ce sont mes actions passées/souvenirs qui me permettent d’agir à ce jour. Prenons l’exemple du sentiment de nostalgie lorsqu’on pense à un souvenir d’enfance, il prouve que nos souvenirs nous appartiennent étant donné qu’ils ont un ascendant sur nos actions présentes ou futur. Par exemple, imaginons que lorsque j’étais enfant je suis parti en vacances à Nice et que cela m’a vraiment plu, peut-être que plus tard quand je serais en capacité de choisir mes propres vacances, je voudrais retourner là-bas. Donc, les souvenirs étant inscrits dans le passé se réfèrent à moi étant donné qu’ils m’appartiennent toujours dans le présent.

De même, je suis mes souvenirs en ce sens que je suis cet être inscrit dans le temps, je suis à la fois dans le passé, le présent et le futur car je suis soumis à la temporalité comme tous les êtres vivants. En effet, lorsqu’on se remémore un de nos souvenirs passés, on peut éprouver un regret en vers ce qu’on a fait. En conséquence, si on était obligé de revivre toujours la même journée comme dans le film Un jour sans fin d’Harold Ramis, on prendrait conscience de la temporalité qui pèse sur nous, et davantage de nos souvenirs du fait que l’on aurait sûrement l’envie de modifier nos choix. Donc, on peut dire que je suis mes souvenirs car j’ai l’envie d’exercer une influence sur eux, même si cela n’est pas possible.

Le temps est ici définit comme une continuité ou se déroule une succession d’évènements, dont laquelle je suis soumis et dont je garde des souvenirs qui influent mes actes présents.

Mais peut-on vraiment soutenir que je suis mes souvenirs quand on sait que la simple maladie d’Alzheimer peut nous faire oublier la majorité de nos souvenirs passés.

Dans un deuxième temps, nous allons soutenir que je ne suis pas mes souvenirs en ce sens que je n’ai pas forcément tout le contrôle de ma mémoire.

En effet, je ne suis pas forcément mes souvenirs car il peut arriver que je ne sois pas l’auteur de mes pensées. Nous pouvons supposer qu’il est difficile d’être sûr de ses souvenirs lorsqu’on ne sait pas si c’est nous qui avons agi ou quelqu’un d’autre. Par exemple, il existe certaines maladies comme la schizophrénie où le malade est contraint à des hallucinations et à des distorsions de ses perceptions, qui le plonge dans un état ou même lui ne sait plus ce qu’il fait. C’est ce qu’il se passe dans le Horla, une nouvelle écrite par Guy de Maupassant dans laquelle le narrateur semble poursuivi par une créature invisible, dont il ne sait pas si elle est réelle ou le résultat d'un trouble psychiatrique. Plusieurs fois, il en vient à oublier ce qu’il a fait la veille car il est pris de paranoïa donc il n’est même plus témoin de sa propre pensée, donc de ses souvenirs.

D’un autre côté, nous pouvons penser que je ne suis pas mes souvenirs car ma mémoire n’est limitée qu’à ce qu’elle veut que je retienne. C’est ce que soutient Feud dans son étude de la psychanalyse. En effet, il projette l’idée d’une force en nous « le sur-moi », qui a en quelque

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