Stratégies intermédiaires communes
Commentaire de texte : Stratégies intermédiaires communes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ninaguerguinov • 23 Septembre 2019 • Commentaire de texte • 650 Mots (3 Pages) • 423 Vues
Les trois textes du corpus sont des extraits de comédies, du XVIIIème au XXème siècle, qui mettent en scène des déclaration d’amours par un intermédiaire. Dans le premier extrait, Les Fausses confidences de Marivaux parues en 1737, Dubois, ancien valet de Dorante maintenant au service d’Araminte lui apprend que ce dernier est fou amoureux d’elle. Le deuxième texte du corpus est tiré de l’œuvre de Beaumarchais, Le Barbier de Séville publié en 1775, dans lequel Figaro met Rosine au courant de l’amour que son maître Lindor, riche comte alors déguisé en pauvre jeune homme, lui porte. Il lui dit aussi qu’un plan est prévu afin qu’ils se retrouvent seuls, Rosine lui donne ensuite une lettre pour Lindor. Le dernier texte du corpus met en scène un dialogue d’Occupe-toi d’Amélie de Feydeau représentée en 1911 où Koschnadieff, général du Prince de Palestrie, est envoyé pour transmettre à Amélie que ledit Prince lui porte. Mais elle dit qu’elle est déjà prise et refuse les avances de Son Altesse. Quelles stratégies ont en commun les intermédiaires de ces trois textes.
Dans ces trois extraits, trois subordonnés masculins servent d’intermédiaires à leur maître pour une déclaration d’amour. Ces trois personnages utilisent des stratégies plus ou moins semblables.
Tout d’abord, ils mettent en confiances leur interlocutrice. Seul Koschnadieff se présente car il est inconnu d’Amélie tandis que Dubois et Figaro sont déjà respectivement connus d’Araminte et Rosine.
Aussi, ils habillent ou falsifient la vérité, que ce soit Figaro lorsqu’il transforme le riche comte d’Almaviva en « jeune bachelier » qui « n’a rien », Dubois quand il exagère en certifiant qu’il n’a tenu qu’à Dorante « d’épouser des femmes qui l’étaient (riches) ». Leur but est de jouer avec l’attendrissement féminin soit sur « la démence » hyperbolique de Dorant sois sur la fausse pauvreté de Lindor. Koschnadieff quat à lui ne cache rien malheureusement pour lui car c’est le seul pour qui son entreprise échoue, le tout accentué par le terme inapproprié de « pépin ».
Ensuite ils éveillent la curiosité. Figaro joue avec l’impatience de Rosine sous forme d’un genre de devinette, Dubois enfouit l’essentiel sous une montagne de détail piquant ainsi la possessivité d’Araminte et Koschnadieff raconte l’enquête que le Rince a mené pour la retrouver.
De plus tous trois flattent leur allocutaire. Dubois montre à Araminte comment ses charmes ont fait tomber Dorante amoureux. Koschnadieff utilise la même stratégie que Dubois en disant que seule Amélie a attiré l’attention du prince au milieu de toutes les autres. Et Figaro dépeint Rosine comme « le plus jolie mignonne, douce, tendre […] des dents ! ... Des yeux ! ... ».
En outre, ils valorisent aussi leur supérieur en vue d’attirer la tendresse des jeunes femmes. Figaro décrit Lindor comme « un jeune bachelier de mes parents, de la plus grande espérance ; plein d’esprit, de sentiments, de talents, et d’une figure fort revenante. ». Dubois représente son employeur comme obsédé par Araminte mais tout de même respectueux, il ne vient pas l’importuner. Il la noie sous les détails de sa mission pour accentuer la réalité de celle-ci. Et Koschnadieff se réduit à l’importance du titre de son chef, le Prince reçu par le président qui fait un second voyage principalement pour la revoir.
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