Radiguet le diable au corps: scène du coup de foudre

Commentaire de texte: Radiguet

C’est ainsi que les termes utilisés par le narrateur ainsi que l’attitude qu’adopte Marthe démontre bien l’envie de séduire l’autre est que cette rencontre n’est pas le fruit du hasard. On peut voir avec “ cette imprudence me charma” L2 que le narrateur est charmé par l’attitude rebelle et insouciance de la jeune fille. Néanmoin la jeune fille va montrer des signes de conformités aux attentent du narrateur, elle est soucieuse de lui plaire, on peut le constater par sa manière de se justifier rapidement à chaque remarque désobligeante du jeune homme “ D’habitude je ne me coiffe pas si mal” L21. Tout de même le jeune homme fait des efforts en essayant d'être agréable et de complimenter la jeune fille pour tenter de la séduire “ Comme je complimentais Marthe sur ses aquarelles” L8, “ j’essayais de deviner ses goûts en littérature…je fus heureux….” L24. Le narrateur essaie d’entretenir la conversation tout le long du texte et la jeune fille est réceptive aux attentions du jeune homme, elle répond de manière spontanée et avec beaucoup de naïveté dans ses réponses. Au file de la discussion le narrateur découvre les goûts en littérature de la jeune fille et notamment son intérêt pour la poésie et les auteurs à scandale de l'époques comme Baudelaire avec les fleurs du mal ou Verlaine ce qui le ravit “ Je fus heureux qu’elle connut baudelaire et Verlaine” L24.

Cependant le narrateur reste très critique envers elle, son fiancé et sa famille, il fait preuve d’insolence, ce qui renvoie l’image d’un jeune homme méprisant ce qui est très mal vu pour son âge et pour l’époque. “ Sa robe, son chapeau, très simple ” L3, le dédain qu’il emploie dans sa phrase montre qu’il est arrogant et qu’il semble déçu de la simplicité de la jeune fille. Il continue dans l’optique de la critiquer ensuite sur sa coiffure “ Vous avez tort de vous coiffer de la sorte, les cheveux lisses vous irait mieux” L20. Il semble la tester sur comment elle va réagire à ses propos. Malgré tout, la jeune fille répond toujours de manière spontanée sans tenir rigueur des remarques qu’il fait à son égard. De plus même si le jeune homme critique ouvertement Marthe, garde pour lui ses critiques sur ses goûts et ses loisirs “ Je jugeais bon pour la première fois de ne pas lui dire que je trouvais ces sortes de fleurs ridicules” L10. Enfin il ne peut s'empêcher de faire une remarque sur le physique de Marthe et celui de sa mère, “ Vous ressembler peu à madame votre mère” L12, phrase qui est d’ailleur un alexandrin. On voit bien dans cette phrase toute l'arrogance du garçon. “ Je prier Dieu de ne point voir Marthe quand elle aura l'âge de sa mère” L16. Cette phrase montre la déception du jeune homme quant au futur physique de la jeune fille. Quand le narrateur apprend qu’elle est fiancée il est envahi par la déception et ne peut s'empêcher de le critiquer lui aussi en le traitant de “ nigaud” L28.

C’est ainsi que cet extrait nous révèle une partie importante de la personnalité des futurs amants. Les échanges verbaux montrent l’envie de se plaire mutuellement et de séduire malgré l’opposition de leur caractère.

On va pouvoir constater le caractère intrépide et rebelle de la jeune fille mais qui reste malgré tout naïve et influençable. L’auteur la décrit comme anticonformiste grâce au champ lexical de la rébellion. En effet dès le début le texte nous le montre “ Marthe était debout sur le marchepied du wagon; sa

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