Réponse à la question de corpus: Heureux qui comme Ulysse... , Les Regrets - Joachim du Bellay/ Les Cloches, Image à Crusoé, Eloges - Saint John Perse/ L’émigrant de Landor Road, Alcools - d’Apollinaire/ Jardin de France - Léopold Sedar Senghor
Commentaire de texte : Réponse à la question de corpus: Heureux qui comme Ulysse... , Les Regrets - Joachim du Bellay/ Les Cloches, Image à Crusoé, Eloges - Saint John Perse/ L’émigrant de Landor Road, Alcools - d’Apollinaire/ Jardin de France - Léopold Sedar Senghor. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar math_lmc • 16 Mai 2019 • Commentaire de texte • 1 210 Mots (5 Pages) • 1 177 Vues
Corpus de texte
Les textes de ce corpus forment une étude diachronique, s’étalant du XVIe au XXe siècle. Il s’agit d’abord d’un poème de Joachim du Bellay, intitulé « Heureux qui comme Ulysse… », l’œuvre fait partie du recueil Les Regrets publiée en 1558. Le second est tiré du du recueil Éloge de Saint John Perse, il se nomme « Les Cloches » paru en 1904. Le troisième est un extrait de « L’émigrant de Landor Road » de Alcools d’Apollinaire publié en 1913. Le dernier s’intitule « Jardin de France », il appartient à Poèmes inédits, de Léopold Sedar Senghor ; il est de 1960.
Chacun de ces quatre poèmes exprime l’exil, c’est à dire de partir du lieu ou on vit pour aller vers un autre lieu contre son gré.
On peut donc se demander comment s’exprime l’exil au sein de ce corpus de textes?
Afin de répondre à cette question, nous analyserons le point de vue des poète sur leur terre d’origine, et dans un second temps, ce que disent les poètes sur leur terre d’accueil. Enfin, nous essayerons de comprendre comment la poésie permet une meilleure expression de l’exil.
Dans un premier temps, on peut remarquer qu’au sein de tous les textes s’exprime la nostalgie en vers la terre d’origine. En effet tenons pour exemple la répétition de “reverrai-je”, au sein du poème de du Bellay, ce montre la volonté de retourner dans son village, ainsi que la construction exclamative “hélas!” renforçant l’expression de plainte de l’auteur. On remarquera aussi au sein du même texte l’usage récurrent des déterminants possessifs “mon” ou encore “ma” permettent de montrer le lien d’appartenance du poète à sa terre d’origine, alors qu’il utilise seulement des articles définis pour parler de sa terre d’accueil. Cette nostalgie est visible aussi au sein du poème « Les Cloches ». Ainsi, le personnage de Crusoé subit un second exil, faisant de l’île sa terre d’origine et de Londres sa terre d’exil. Pour appuyer mon affirmation, on remarquera la présence du champ lexical de la mer, prenons pour exemple: “rives” (v6), ou encore “coque” (v9). Par connotation, “brisant” (v6) revoit au bruit des vagues. Cette mer s’ajoute aux sons produisent par l’île, ils ne sont pas le résultat de l’action de l’homme; ils ne peuvent donc être reproduits à l’endroit où ils se trouvent. L’île apparaît comme sauvage et bruyante, le lecteur attentif remarquera par le champ lexical du bruit une énumération de ceux-ci, les bruits les plus précis émanent du proche rivage et non de l’intérieur de l’île: “sifflements” (v6), “musiques”, “s’assourdissent” (v7) et “amplification de clameurs” (v10). On notera que ces mots dénotant ou connotant un son sont tous au pluriel ce que renforce l’imagination du lecteur à de nombreux bruits. Le point de vue de Senghor au sein de son poème exprime aussi un manque de la terre d’exil, tout comme celle de Crusoé, la terre d’origine est vivante : « appel du tam-tam ». De plus on remarque aussi que la construction de la dernière strophe par exemple représente le son du tam-tam. Au sein du poème d’Apollinaire, la terre semble lointaine, on peut toute fois qu’elle est personnifiée , tenons pour preuve le premier vers de la deuxième strophe : « les vents de l’Océan en soufflant leurs menaces ».
La terre d’exil n’est pas la seule à être exprimé, ainsi les poètes donnent aussi un opinion plus ou moins négatif de leur terre d’accueil. Au sein du poème se référant à Crusoé, la ville de Londres est personnifiée, en particulier au sein de la citation suivante au sein du quatrième vers : « le sanglot de cloches ». Cette citation se rapporte aussi au fait que contrairement à l’île, les bruits sont déterminés, le lecteur sait ce qui les produits. Dans le même cas que le poème de SJP, au sein de celui de Sanghor, on notera que la ville est personnifiée par la présence de majuscules : « Ville » et « l’Abbaye ». Ces majuscules accentuent l’effet de grandeur de la ville, mais elle apparaît aussi comme étant froide, l’aspect religieux au sein de SJP du fait des « tours de l’Abbaye » et des cloches qui par connotation se réfèrent à Big Ben, appuient ce ressentit. Contrairement à l’île ou la terre d’origine abordée dans « Jardin de France » où les bruits proviennent de la nature, à Londres et à Paris, ils proviennent de la modification par l’Homme, trahissant ainsi les anxiétés du monde des Hommes. Au sein du texte relatant l’histoire d’Ulysse la terre d’accueil aussi se caractérise par sa grandeur et sa noblesse. En effet, bien qu’ils se caractérisent aussi par leur froideur ; la diérèse de « audacieux » en est une des preuves, les mots relatifs à l’image de Rome participent à cette impressions prenons l’exemple du « Tibre latin » et du « mont Palatin ». On notera aussi que l’expression « marbre dur » est beaucoup moins chaleureuse que « l’ardoise fine », même si c’est un matériau plus noble. Au sein de ce poème le fait que le protagoniste préfère sa terre d’origine est perceptible par l’emploi du superlatif « plus… que », ce qui renforce sa préférence malgré que sa terre d’accueil représente la richesse. Au contraire au sein du poème d’Apollinaire, la terre nouvelle représente l’espoir de l’émigrant, mais aussi de tous les émigrant percevant la terre d’accueil au loin. Cette idée se confirme selon mes convictions aux vers 6 et 7 mais aussi dans une métaphore au vers 12 : « Couvrit l’Océan d’une immense floraison ».
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