Réparer les vivants
Commentaire de texte : Réparer les vivants. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar galilex • 20 Août 2018 • Commentaire de texte • 449 Mots (2 Pages) • 785 Vues
Simon Limbres : p.20 « A deux cents mètres du rivage » (…) p.23 « devenir vague », l'incipit
Comment à travers le souffle vital qui émane du personnage, cette description présage- t- elle la destinée de celui-ci?
1- La coupure :
Arrivée progressive, effet de zoom qui cadre finalement le personnage de Simon. Celui-ci est présenté en mouvement, lors d’une session de surf, or pour prendre la vague, Simon doit quitter son univers familier.
a) La terre :
Simon « se retourne vers la terre comme il aime toujours le faire » ; celle-ci est « étirée, (une) croûte noire dans les lueurs bleutées » ; elle représente pour Simon, « un autre monde », « un monde dont il s’est dissocié ». La répétition du nom « monde » associé tour à tour à l’adjectif « autre » puis à la relative « dont il s’est dissocié » insiste sur l’idée de séparation, de coupure allusion à la mort du corps ?
La terre se présente comme un univers marqué par les « strates du temps » ; l’expression « coupe sagittale » évoque l’idée de plan, d’ordre donc de passé , d’avenir ; l’adjectif sagittale signifie en forme de flèche, qui contient des flèches, des graphes, or où il se trouve, le temps « n’existe plus » , « il n’y a plus d’histoire » , allusion à un univers qui échapperait à la logique terrestre ?
b) Une rupture annoncée :
Le van présente une « fresque psychédélique » , « un flottement halluciné » , idée ici répétée d’un monde en marge, parallèle ( voir expérience de Révol qui nourrit sa vocation ) , les « sirènes » corroborent cette idée. Le van est clairement présenté comme l’espace qui prépare à l’autre monde, il est « l’antichambre de la vague » ; si l’on se réfère au sens figuré d’antichambre, il s’agit d’une situation provisoire qui en précède une autre plus importante.
L’éloignement se fait aussi vis-à-vis de Juliette, son évocation arrive en suivant la lumière symbolique ici de ce qu’elle représente : « il s’accroche aux phares arrières d’une voiture (…) le profil de Juliette endormie se dessine » , elle évoque le rêve, l’enfance « air buté », « gamine », « chien de fusil », pourtant, la coupure est brutale, physique, « un sursaut », « il s’en arrache », « fait volte-face », « se détourne » accumulation de termes, gradation montrant la brutalité du geste ; métaphore ici de la mort à venir ?
2- La symbiose avec la matière, avec les éléments :
a) Un milieu vivant, mystérieux voire inquiétant :
Personnification de l’océan, de la vague, « veineuse »+ « il la voit venir », « il la voit qui s’avance » tension, attente / la vague comme une « promesse » ; l’océan semble pourtant menaçant , « sombre », « glacé »/ couleur de l’étain, blanc, gris ( mort ?) malléable ; « le surf en eau froide éreinte l’organisme »/ la matière est décrite comme lourde, ligneuse ( de la nature du bois/ qui a la consistance du bois) / une pâte basaltique lave, basalte,
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