Pour quelles raisons pouvons-nous dire que le duel entre le personnage est la ville est remporté par la ville?

                                                Francais - DM3

  Le Nouveau Roman est une expression qui désigne les oeuvres d’un ensemble d'écrivains français publiées dans les années cinquante et qui remette en cause les principales caractéristiques du roman traditionnel. Parmi eux, Michel Butor. Butor écrit en 1956 le roman “L’Emploi du Temps’’. Ce roman raconte l’histoire de Jacques Revel qui débarque à Bleston, une ville britannique imaginaire, afin de suivre un stage de six mois dans une entreprise de cette ville. Nous allons faire le commentaire composé d’un texte extrait de ce roman. Nous allons répondre à la question suivante: Pour quelles raisons pouvons-nous dire que le duel entre le personnage est la ville est remporté par la ville? Après avoir vu, dans une première partie que la ville est immortelle, nous allons voir qu’elle est aussi mauvaise dans une deuxième partie.

              Premièrement, nous avons face à nous une ville immortelle.

D’une part, cette ville, Bleston, se régénère et est encore neuve. En effet, grâce à la comparaison avec l’hydre, créature mythologique, l’auteur nous fait comprendre que Bleston ne disparaitra jamais et que si quelqu’un l'a détruit, elle se reconstruira. ‘’ Regarde ce nouveau visage de l’hydre.’’ L’auteur fait aussi comprendre que la ville est protégé par “une immense carapace”. Cette phrase montre que la ville est intouchable. Si une de ces maisons s'écroule, les “cellules” de la ville se “ reproduisent”, ce qui veut dire que les maisons se feront reconstruire. La ville est immortelle, il n’existe pas de moyens de la détruire. Cette ville est aussi neuve. “Rien ne m'a recouverte ; je suis encore toute neuve”. La ville n’est pas vieille, elle est encore jeune. “Je dure”, la ville n’est pas prête à vieillir. Ce discours fait par la façade, qui parle en tant que Bleston, accentue le fait que la ville est intouchable et qu’elle ne sera jamais remplacée par une autre ville. ’’ Je ne change pas, je ne meurs pas, je dure.’’ Une vraie confrontation entre la ville et le personnage, est présente.

D’autre part, nous avons un personnage, Jacques Revel, impuissant face à cette ville. Effectivement, Revel ne peut rien faire face à Bleston. Dans ce texte, la ville domine. Revel ne parle pas. Il se laisse faire et ne peut pas contredire ce que la ville dit. Il l’écoute. Bleston le domine. “C’est sans espoir Jacques Revel, toute la force est de mon côté.” Même ses rêves sont impuissants face à cette ville. “Si impuissants”. “Mes blessures se cicatrisent”, même si Revel arrive à endommager la ville, ça ne changera rien, elle se soignera. Contrairement à cette ville, lui n’est pas immortel. Revel va bien mourir un jour alors que Bleston sera toujours présente et ne va jamais mourir.  La ville est donc bien immortelle et jeune et Revel est impuissant devant elle.

Ensuite, nous allons voir que cette ville est mauvaise.

Tout d’abord, il y a un duel entre le personnage et la ville. En effet, nous pouvons voir que le personnage n’aime pas la ville. “De cette ville mauvaise ; Jacques Revel qui veut ma mort”. Il y a clairement une mauvaise relation entre eux. La ville provoque Revel “ je suis Bleston, Jacques Revel, je dure, je suis tenace !”  Bleston fait comprendre qu’elle est supérieure à Revel.  “Regarde, Jacques Revel, rien ne m’a recouverte, rien ne m’a fait reculer, regarde comme je suis encore toute neuve, toi qui me hais si fortement.”  La relation entre les deux est de haine. Pour Jacques, il la déteste car dans ces rêves, il rêve d’une autre ville fantastique et pour Bleston, elle n’aime pas Jacques car il veut se débarrasser d’elle. Mais il y a un rapport de force en faveur de la ville qui domine le personnage. “C’est sans espoir Jacques Revel, toute la force est de mon côté.”

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