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Par quels procédés la cruauté est-elle dénoncée ?

Commentaire de texte : Par quels procédés la cruauté est-elle dénoncée ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Septembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 042 Mots (5 Pages)  •  422 Vues

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Français

Question : Par quels procédés la cruauté est-elle dénoncée ?

Ce corpus est composé de trois textes argumentatifs qui ont recours à la fiction afin de dénoncer la cruauté. Le texte A est tiré du recueil Les Caractères (1688) de Jean de La Bruyère : on y donne une comparaison de l'homme avec plusieurs espèces d'animaux. Dans le texte B, extrait du conte philosophique Micromégas (1752), Voltaire utilise des extraterrestres imaginaires venu sur terre, pour dénoncer la cruauté et critiquer la société de son époque. Enfin le dernier texte est un passage du livre 188 Contes à régler, écrit en 1988 par Jacques Sternberg, intitulé "Les Jumeaux" : on y donne un monde imaginaire que les Terriens sont venus visités. Ainsi, nous pouvons nous demander, par quels procédés la cruauté est-elle dénoncée dans ces textes ? Par conséquent, nous répondrons à cette problématique en trois axes. Nous verrons tout d’abord que les auteurs utilisent la distanciation pour dénoncer la cruauté, puis nous étudierons la comparaison que font ces derniers entre les Hommes et d’autres espèces, et enfin, nous verrons la distinction du vice humain que font ces écrivains.

D’une part, pour Voltaire et Sternberg un ou des visiteurs extérieurs observent la cruauté des autres : les humains observent les adrètes pour Sternberg, Micromégas observe les humains pour Voltaire. La forme est légèrement différente chez La Bruyère qui se différencie lui-même de Hommes qu’ils jugent en s’adressant à eux « Je ne parle point, ô hommes, de vos légèretés et de vos caprices qui ne vous mettent au-dessus de la taupe et de la tortue, qui vont sagement leur petit train, et qui suivent, sans varier, l’instinct de leur nature ; mais écoutez-moi un moment » (Ligne 7 à 10). Cette distinction apporte une neutralité des observateurs, ce qui leur permettent d’abord d’observer puis de juger la cruauté. Le jugement est alors sans appel tel Micromégas qui en visage même de détruire les Hommes pour arrêter leur folie meurtrière « Il me prend envie de faire trois pas, et d’écraser de trois coups de pied toute cette fourmilière d’assassins ridicules. » (Ligne 25 et 26).

D’une autre part, les auteurs utilisent également la comparaison pour dénoncer la cruauté.  Sternberg compare les Hommes, se présentant visiteurs « civilisés », découvrant les Adrètes. Ceux-ci sont d’emblée présentés comme « humains, tout à fait humains » (Ligne 3) malgré une description mettant en avant leur laideur « toujours très laids et mal bâtis » (Ligne 3). Cette laideur physique fait écho à la laideur « morale » que constitue la cruauté intrinsèque de Adrètes. L’extrait se conclue par l’analogie que fait l’auteur entre les Adrètes et les Humains, les Adrètes étant des êtres les « êtres dont les mœurs étaient le plus insidieusement semblable à celle des Terriens. » (Ligne 19 et 21). Sternberg renvoie ainsi le lecteur humain à sa propre cruauté. Si Voltaire assimile l’Hommes à l’animal « chétifs animaux » (Ligne 16), La Bruyère va encore plus loin dans la comparaison car il compare l’Homme et ls animaux en les mettant en opposition : même s’il considère l’Homme et l’animal, il lui adjoint l’épithète « raisonnables » (Ligne 28). Il décrit des scènes de violence du règne animal jugées par l’Homme avec condescendance « voilà un bon oiseau » (Ligne 11), « c’est un bon lévrier » (Ligne 12). Puis il replace ‘Homme face à sa cruauté en mettent en avant deux choses : Premièrement, l’animal n’est pas cruel par gloire et ne menasse pas sa propre espèce « vous disaient qu’ils aiment ma gloire » (Ligne 25 et 26). Dixièmement, l’Homme a dépassé l’animal non pas en cessant d’être cruel, mais au contraire, en étant ingénieux dans sa cruauté, notamment en inventant des armes « imaginé des lances, des piques, des dards, les sabres et les cimeterres » (Ligne 30).

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