Olympe de Gouge, La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne

Durant la révolution française, les français se sont battus afin de rétablir l’égalité en droit pour les hommes. L’égalité est donc un principe fondamental qui constitue cette déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Malgré cela, les femmes sont toujours considérées comme inférieures à l’homme. Olympe de Gouges, une femme de lettres et femme politique, notamment l’une des pionnières du féminisme fait partie de ces femmes, qui souhaitent faire entendre leurs voix. C’est durant le siècle des Lumières, en 1781 qu’Olympes de Gouges rédige une parodie de la DDHC : la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Comment Olympe de Gouges construit-elle une véritable parodie de la Déclaration des Droits de l’homme ? Nous verrons dans un premier temps comment le texte de Gouges est vraisemblable à un texte de loi en tout points et pour finir nous parlerons des revendications du texte qui paraissent véritablement universelles.          

I. Un texte de loi en tous points vraisemblable

        a. Le ton solennel du discours

• Accumulation : l’accumulation des adjectifs accentue le ton solennel du texte. Les droits présentés sont irréfutables
• Périphrase : témoigne le ton solennel du texte 🡪 « être suprême » (l.16)
• Enumération qui donne une importance aux femmes
• Joue sur l’ambigüité des mots 🡪 démontre l’oubli total des femmes

                b. La précision du vocabulaire technique

• Champ lexical juridique qui accentue le réalisme du texte. Ce qui atteste que ce texte doit être pris en considération et peut-être devenir officiel
• Utilisation de la troisième personne du singulier. Introduit le ton impersonnel des textes des lois. Ajoute du réalisme au texte

                c. La richesse des arguments développés

• Antithèse : fait office d’argument (l. 5-6). L’homme ne peut pas évoluer sans la femme (si elle ne s’épanouie pas sur le plan politique)
• Parallélisme : illustre le principe d’égalité. La femme et l’homme doivent-être égaux en tout points.

        II. Des revendications véritablement universelles

1. Une libération du joug masculin

• Comportement des hommes : les femmes sont jugées par leur beauté uniquement.
• Liens qui unissent les hommes et les femmes (mère, sœur, filles)
• Gradation ascendante : témoigne de l’importance des droits de se révolter face à la domination des hommes
• Métaphore : domination des hommes comparée à une tyrannie
• Champs lexical de la domination : principes non respectés car la femme n’est toujours pas prise en compte  

1. La Femme comme égale de l'Homme

• Champ lexical du groupe : homme et femmes désignés par le même terme ce qui les met sur un pied d’égalité
• Parallélisme : égalité à tous les niveaux (justice et liberté de réflexion)
• Répétitions : association des hommes et des femmes aux yeux de la loi.  

1. Une nouvelle définition de la Nation

• Comparaison de la nation en associant les deux sexes. La moitié de la nation est libre seulement 🡪 OG révèle l’absurdité de celle-ci.

Nous retrouvons donc dans le texte d’Olympes de Gouges la mise en forme de loi, rappelant celle de la DDHC par le vocabulaire précis et la technique de celui-ci. Les arguments, qui sont une suite logique reflète l’idée principale que défend Olympe de Gouges. Elle dénonce ainsi une déclaration remplie d’incohérence et de contradictions qui place la femme dans une position inférieure à celui de l’homme. Ce texte qui dénonce les inégalités entre les hommes et les femmes a notamment inspiré plusieurs auteurs dont Simone de Beauvoir qui a elle aussi revendiqué les droits de la femme, notamment dans son œuvre : « La femme indépendante ».

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