Objet d’étude : Littérature d’idée du XVIe au XVIIIe siècle
Dissertation : Objet d’étude : Littérature d’idée du XVIe au XVIIIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azertyuiopq azertyuiopq • 4 Juillet 2021 • Dissertation • 3 631 Mots (15 Pages) • 514 Vues
Objet d’étude : Littérature d’idée du XVIe au XVIIIe siècle.
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Correction dissertation n°2.
Analyse du sujet :
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Pensez vous que l’on retienne les apologues parce qu’ils nous amusent ou parce qu’ils nous instruisent ?
Pb : opposition amuser / instruire = qu’est ce qui marque le plus l’esprit ?
Problématique : Quels éléments de l’apologue nous permettent de les retenir ? Sont-ce plutôt les éléments divertissants ou les éléments instructifs qui nous permettent de nous en souvenir ?
- Les éléments divertissants des apologues nous permettent de les garder en mémoire.
a) La forme simple, voire répétitive fonctionne comme un moyen mnémotechnique
b) Les personnages manichéens sont faciles à retenir
c) L’imaginaire du lecteur est sollicité, la mémoire est activée
- Les éléments qui instruisent nous permettent de mieux nous souvenir des apologues.
- Les morales explicites frappent l’esprit du lecteur par leur brièveté et leur caractère injonctif
- La visée morale implicite invite le lecteur à un cheminement réflexif qui marque son esprit.
- Les morales reposent sur des vérités universelles, valables pour tous et tout le temps. Le lecteur se sent obligatoirement impliqué ce qui marque son esprit
- Finalement c’est parce qu’ils font appel à notre imagination ET à notre réflexion que nous pouvons retenir les apologues.
- L’aspect divertissant capte l’attention alors que l’aspect instructif permet de mieux retenir la leçon.
- L’apologue délivre des vérités par le détour de l’imaginaire.
- La leçon s’immisce d’autant plus dans nos esprits qu’elle n’est pas élucidée telle quelle : le cheminement imposé par le récit engage la réflexion du lecteur qui participe alors à la construction du sens de l’apologue.
Présentation
- On souligne les titres d’œuvre : Les Fables, Les contes de ma Mère l’Oye
- On met entre guillemet le nom des fables, des contes « Le Savetier et le Financier » « Le Chat Botté »
- On met une majuscule au nom d’auteur, au titre, au nom des personnages et donc dans les titres au nom des animaux/ métiers qui permettent de désigner les personnages : La Fontaine, Perrault, le Lion, le Chat, les deux Coqs, le Savetier, le Petit Chaperon Rouge
Rédaction
Quelques rappels :
- On ne commence pas, un devoir, une partie, un paragraphe par un démonstratifs « ce / cette » qui par définition sert à montrer ou à rappeler un fait déjà cité
- A l’écrit « donc » se place toujours après un verbe conjugué, ou après l’auxiliaire dans un temps composé.
- Malgré (qui s’écrit sans [s]) est toujours suivi d’un nom ou d’un groupe nominal : que n’est ni un nom ni un groupe nominal, Ainsi malgré + que = faute de syntaxe.
- On met des verbes dans les phrases et on les accorde avec le sujet !!!
- On évite les termes imprécis « chose » « truc » « machin », on recherche un terme précis équivalent
- On évite les termes « techniques » : « partie », « problématique », « argument » et les formulations « je ferais un plan en trois parties avec trois arguments »
- Enfin le verbe hériter
On hérite « quelque chose » de quelqu’un ou simplement on hérite de « quelqu’un »
Ainsi dans le conte « Le Chat Botté », le cadet hérite l’âne de son père ou il hérite de son père ... un âne.
Corrigez les énoncés suivants :
- Nous allons étudier des récits qui cultives et prévient
- Des contes comme « Le Petit Poucet » qui raconte l’histoire d’un petit garçon et de ses frères (et sœurs) abandonnés dans une forêt par leurs parents.
- Ce qui nous veux faire comprendre et la société dans laquelle il vit adore Juge tous se qu’ils voient, entendent.
- Des histoires qui ne forcent pas la réflexion comme avec encore Candide et c’est aventures incroyable qui fait voyager de pays en pays.
- Dans une première partie nous verrons un premier argument qui est : les personnages des apologues sont amusants.
Le paragraphe argumentatif :
Revoir et apprendre la fiche méthode disponible sur l’espace des classes.
- Choisir une sous-partie de la troisième partie du plan donné en correction et la rédiger pour gagner jusqu’à 3 points
Ou
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Introduction 1ère partie Introduction partielle 1er argument = 1ère sous-partie 2e argument = 2e sous-partie 3e argument = 3e sous-partie Conclusion partielle Deuxième partie Introduction partielle 1er argument = 1ère sous-partie 2e argument =2e sous-partie 3e argument = 3e sous-partie Conclusion partielle partie 2 3e partie non développée Conclusion | Le conteur Charles Perrault disait de La Fontaine qu'il plaisait à tout le monde, aux enjoués, aux sérieux, tant aux vieillards qu'aux enfants, et c'est peut-être là le secret de sa longévité. Encore aujourd'hui, tout le monde apprend et connaît encore quelques-unes des fables de La Fontaine. "Maître Corbeau sur un arbre perché", La cigale et la fourmi, Le lion et le rat... Les plus jeunes adorent et comprennent la morale de ses fables, qui restent ensuite imprimées à jamais dans la mémoire des plus vieux. /Mais que reste-t-il dans l’esprit du lecteur, une fois le récit lu ? Retient-on les apologues parce qu’ils nous amusent ou parce qu’ils nous instruisent ? L’apologue est par définition un récit à valeur morale, ainsi la dimension ludique sert souvent à attirer le lecteur, dès le plus jeune âge. Les éléments distrayants qui composent le récit permettraient de le garder en mémoire, mais l’objectif de l’apologue, sa visée morale, doit pourtant être ce qui reste dans l’esprit une fois la lecture terminée. /C’est pourquoi nous nous demanderons quels éléments de l’apologue nous permettent de les retenir. Sont-ce plutôt les éléments divertissants ou les éléments instructifs ? D’ailleurs les deux sont-ils dissociables ? /Dans un premier temps nous soumettrons à notre analyse les facteurs d’amusement qui contribuent à nous faire retenir l’apologue. Ensuite nous étudierons le rôle de l’instruction dispensée par l’apologue dans le processus de mémorisation. Enfin nous envisagerons ce qui constitue l’efficacité propre de l’apologue : nous instruire par le biais de l’agrément. Tout d’abord la force d’attraction du récit paraît primordiale dans l’apologue. C’est grâce à la schématisation des épreuves et des personnages que l’apologue semble facilement mémorisable. Enfin le fait d’exploiter notre imagination va souvent marquer nos esprits En premier lieu la forme relativement courte du récit, fondé sur un schéma narratif bien scandé, favorise la mémorisation de l’apologue. La construction des contes est souvent répétitive avec des étapes prédéterminées comme l’a remarqué Propp, dans sa Morphologie du conte. Ces étapes, que sont la situation initiale, l’élément perturbateur, les péripéties, l’élément de résolution et la situation finale, sont facilement identifiables et leur aspect récurrent permet de se souvenir des contes. Les fables elles aussi reposent souvent sur un tel schéma, elles peuvent être assimilées à des petits drames, notamment celles de La Fontaine dont la théâtralité est éprouvée. Ainsi la fable « Les deux Coqs » repose sur ce schéma et cette dramatisation. La situation initiale présente une basse-cour tranquille. Mais l’élément perturbateur survient : la venue d’une poule. Les péripéties s’ensuivent avec le combat de deux coqs, la victoire et la défaite et un retournement de situation puisque le coq vainqueur est dévoré par un rapace. L’élément de résolution voit donc le coq vaincu finalement triomphateur. La situation finale permet le retour dans une basse-cour apaisée. Cette apparente simplicité dans l’enchaînement des étapes permet de retenir facilement la fable, et il en va de même dans la plupart des fables et des contes. Ensuite les personnages des apologues sont généralement des personnages peu complexes. On pourrait même les qualifier de manichéens en ce sens qu’ils n’incarnent souvent qu’une seule valeur. C’est le cas notamment dans le conte « Les Fées » qui oppose deux sœurs. Dans ce conte deux sœurs orphelines de père doivent accomplir les corvées de la maison. La cadette, fille la moins aimée par sa mère, doit notamment aller chercher de l’eau à la fontaine. Là-bas elle rencontre une femme qui lui demande de l’eau. Cette jeune-fille qui incarne la bonté aide la femme à boire. Cette dernière qui est en réalité une fée fait un don à la jeune-fille. Jalouse des pierres précieuses qui sortent de la bouche de sa cadette quand elle parle la mère ordonne à sa fille aînée d’aller à son tour puiser de l’eau. Mais cette fille aînée, qui incarne la méchanceté, une fois à la fontaine refuse d’aider une vieille femme à boire. Cette vieille femme, fée en réalité, jette alors un sort à la fille aînée pour la punir. Ainsi dans ce conte les personnages s’opposent fortement, la fille aînée incarne la malveillance, tandis que la cadette n’est que bienveillance. Cette opposition manichéenne des personnages facilitent la mémorisation. De même dans les Fables de la Fontaine, les personnages sont souvent des personnages types, comme dans les comédies. Leur qualité, leur défaut sont exagérés et caractérisent la psychologie du personnage. Ainsi dans sa fable « Le Milan et le Rossignol », le Milan, rapace migrateur, symbolise la cruauté. Il attrape un Rossignol. Il décide de le manger. Malgré les supplications ingénieuses du Rossignol, représentant la douceur et la beauté, le Milan, tiraillé par la faim, finit par le manger. Le bestiaire des fables propose donc une version simplifiée des personnages, chaque animal incarne une valeur, un trait de caractère qui marque les esprits autant par sa simplicité que par sa récurrence. On peut donc dire que les personnages dans les apologues, êtres parfaitement fictifs, participent au fait que l’on retient les apologues. Enfin, le côté divertissant des apologues permet de les garder en mémoire parce qu’il exploite l’imagination du lecteur. Il nous projette dans un cadre irréel, merveilleux, parfois fantastique, qui s’imprime aisément dans notre esprit. Par exemple le recours à la personnification des animaux dans les Fables de La Fontaine ou les Contes de ma Mère l’Oye de Perrault permet d’agrémenter le récit autant que cela favorise notre mémorisation. L’aspect extraordinaire du loup dans « Le Petit Chaperon Rouge » ou du chat dans « Le Maître Chat ou le Chat Botté » rend l’histoire plus facile à se souvenir. Dans ce dernier conte le personnage du Chat est merveilleux. Il s’agit d’un chat proprement magique qui possède non seulement le don de la parole mais aussi l’intelligence nécessaire à faire de lui un personnage extraordinaire. Un meunier lègue après sa mort ses biens à ses enfants. Le cadet, hérite le chat de son père. Au départ il est déçu car il pense avoir été lésé. Que vaut un chat par rapport à un moulin ou à un âne ? Cependant il découvre très vite que le chat est parfaitement fabuleux. En effet grâce aux différentes ruses de son chat le cadet finit par épouser la princesse du royaume. C’est du personnage féérique dont on se souvient dans ce conte, parce qu’il éveille chez nous l’imaginaire. C’est d’ailleurs seulement ce personnage qui fera l’objet de reprises parodiques à notre époque comme dans Shrek ou Le Chat Potté. De même dans les Fables l’imaginaire est convoqué lorsque le fabuliste utilise des animaux qu’il personnifie ou place sa fable dans un cadre spatio-temporel enclin à déclencher l’imagination du lecteur. Le « Songe d’un Habitant du Mogol » en est une illustration. En effet dans cette fable il est question d’un homme qui en rêve voit apparaître « un vizir » et un « ermite ». Les deux représentent des modes de vie opposés et leur destinée sera tout autant contradictoire. Il advient en effet que dans son rêve le « vizir » se trouve au paradis, tandis que « l’ermite » lui est probablement en Enfer. La logique de ces sorts échappe au songeur qui demande explication. Cette explication se trouve dans l’attitude des deux hommes. Le « vizir », homme sage, a souvent de son vivant recherché la solitude dans la retraite. Tandis que l’ermite avait un comportement tout autre puisqu’il était souvent à la Cour. Ainsi La Fontaine dans cette fable critique indirectement la Cour et vante les mérites de la retraite. La vie désorganisée et hypocrite de la Cour ne permettrait pas de trouver le repos après la mort, alors qu’une vie calme et retirée si. Dès le titre, qui désigne un pays fabuleux et fantasmé évoquant l’Orient, l’imaginaire du lecteur est sollicité. Le cadre exotique permet au lecteur de voyager, aussi bien dans l’espace que dans le temps puisqu’il y est tout autant question de « vizir » que de mythologique antique avec les « Champs Elysées ». Enfin l’aspect onirique de la fable participe à sa dimension irréelle. Toutes ces références convoquent l’imagination du lecteur et marquent son esprit. Ainsi la distraction procurée par les apologues provient en partie de la simplification du schéma narratif et des personnages ayant peu de profondeur psychologique. Enfin et surtout l’apologue amuse parce qu’il éveille notre imagination. Et on constate en outre que ce sont ces mêmes aspects qui nous aident à mémoriser les contes et les fables. Déjà présent dans les théories humanistes de Rabelais, le jeu, l’amusement, l’aspect divertissant propre à l’apologue, constitue un mode d’apprentissage de l’enfant et l’adulte qui parfois répugne aux abstractions. Toutefois nous retenons les apologues parce qu’ils ne cherchent pas seulement à nous distraire. En effet les apologues nous invitent à réfléchir sur nous-mêmes et sur notre place dans le monde. C’est ce que nous développerons en second lieu. Nous verrons en premier lieu que les morales explicites sont aptes à percuter l’esprit du lecteur. Les morales implicites quant à elles favorisent un cheminement réflexif propice à la mémorisation de l’apologue. Enfin ces morales reposent sur des vérités universelles, valables pour tous et tout le temps. Le lecteur se sent obligatoirement impliqué ce qui marque son esprit. En premier lieu les apologues sont généralement constitués d’une morale explicite qui vise à instruire le lecteur. Ces morales lapidaires sont généralement ce dont on se souvient le mieux dans les apologues. Dans ses Fables, en quelques vers, La Fontaine, énonce une injonction, une leçon de vie, qui vient condenser l’essence de sa fable. Il nous offre ainsi une formule aisée à retenir et à réciter au moment opportun, « Rien ne sert de courir, il faut partir à point », « Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute » sont autant de préceptes de vie appris dès l’enfance et qu’un adulte peut réinvestir de sens au cours de ses expériences. En outre La Fontaine se sert aussi de tournures langagières populaires, ou de proverbes afin de bien marquer les esprits comme dans la morale de la fable « La Cour du Lion » dans laquelle il avertit le lecteur en ces termes : « Ceci vous sert d'enseignement : /Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire, / Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère, / Et tâchez quelquefois de répondre en Normand. ». Cette morale conclut un récit dans lequel le fabuliste montre que pour plaire au Roi Lion il faut savoir utiliser sa ruse et son imagination pour parvenir à se soustraire à un jugement trop franc, peu apprécié de sa majesté. L’odeur pestilentielle de l’antre du Lion provoque une grimace chez l’Ours, qui est puni. La sévérité de la punition attire les louanges exagérées du Singe, châtié à son tour. Enfin le Monarque demande avis au Renard, qui ment en prétextant un rhume. Il sauve ainsi sa vie en ne répondant pas à la question du Roi, il fait ce que l’on appelle dans la langue commune, une réponse de Normand. C’est ce que l’on retrouve dans la morale dans laquelle La Fontaine donne ses conseils et préconise à l’aide de l’impératif un comportement modéré. La structure de la morale avec le parallélisme de construction du troisième vers, l’utilisation des rimes, et de l’impératif, et l’utilisation d’une expression populaire permet de marquer l’esprit du lecteur en faisant appel à sa réflexion et à ses connaissances. Ensuite les apologues, s’ils n’ont pas de morale explicite en possèdent une implicite que le lecteur est invité à déduire du récit. Le cheminement intellectuel qui conduit le lecteur à formuler mentalement la leçon à tirer du récit lui permet de bien l’ancrer dans son esprit. Faisant la déduction par lui-même il est plus enclin à retenir l’apologue et sa leçon. C’est le cas par exemple dans la fable « Le Savetier et le Financier » dans laquelle La Fontaine mène le lecteur à comprendre que l’argent ne fait pas le bonheur, et que le fait de posséder des biens peut créer des soucis. C’est ce qui arrive au Financier de la fable qui pense que ses insomnies viennent de son voisin Savetier qui passe son temps à chanter. Pour l’empêcher de perturber son sommeil le Financier offre au Savetier une somme d’argent. Le Savetier d’abord ébloui par cet argent, perd sa tranquillité d’esprit et son goût pour le chant. A la fin de la fable il retourne chez le Financier afin lui rendre sa fortune et de retrouver le charme de sa vie passée, pauvre mais heureuse. Le lecteur n’a pas besoin d’une morale explicite pour comprendre que la fortune du Financier cause son malheur, il est aigri, condescendant et ne possède aucune passion. L’imprégnation de son esprit est d’autant plus forte que le lecteur parvient de lui-même à cette leçon de vie, au gré de sa lecture. Le fabuliste l’invite à réfléchir et à faire sien ce précepte. Enfin la dimension éducative des apologues favorise leur apprentissage et leur mémorisation. En effet les apologues délivrent des vérités universelles aptes à marquer les mémoires. Parmi les Fables des livres VII à XI il est une morale sur l’injustice qui a particulièrement retenue mon attention. Il s’agit de la morale des « Animaux malades de la peste » : « Selon que vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Cette fable propose comme un certain nombre une satire de la Cour. Pendant une épidémie de peste tous les animaux se réunissent pour désigner un coupable. Il est reconnu que la désignation d’un bouc émissaire aide les collectivités a traversé les périodes de crises. Afin de déterminer qui sera reconnu coupable chacun va avouer ses fautes, après quoi celui qui aura commis la plus ignoble sera désigner comme responsable. Le Lion confesse avoir dévoré « force moutons » et parfois même le berger, celui-ci est excusé par les animaux prédateurs et courtisans qui lui cherchent des excuses et qui font tous mine de passer pour de « petits saints ». Vient le tour de l’Ane qui reconnait avoir brouté un peu d’herbe dans le pré du voisin. « A ces mots on cri[e] haro sur le baudet. ». Cette fable dont la morale ne concerne pas uniquement l’univers de la Cour, trouve des échos dans notre société, encore quatre siècles après La Fontaine. Les vérités intemporelles contenues dans les Fables permettent donc de les garder en mémoire, car elles sont cesse valides, et de ce fait sans cesse réactivées. Ainsi la dimension instructive des fables, des contes, et de n’importe quel apologue permet de s’en souvenir. Les morales explicites percutent l’esprit, tandis que les morales implicites s’insinuent progressivement laissant une empreinte indélébile. Enfin les vérités universelles proposées par ces morales sont sans cesse convoquées à l’esprit du lecteur. … En conclusion nous avons pu voir que les éléments divertissants participent à la mémorisation des apologues. Leur simplicité, que ce soit dans l’intrigue ou dans le portrait des personnages permet de marquer les esprits. Enfin la part de fiction contenue dans les apologues sollicite l’imagination du lecteur et active ses connexions mémorielles. Cependant ce que le lecteur enregistre le plus facilement et de manière durable dans un apologue c’est sa morale. Qu’elle soit implicite ou explicite celle-ci renvoie à des vérités universelles qui trouvent un écho dans l’esprit du lecteur et qui l’aide à retenir l’apologue. Finalement c’est peut-être bien l’association des aspects divertissants et instructifs qui aide le lecteur à se souvenir des apologues. Ainsi dans un apologue il serait vain de vouloir séparer ce que La Fontaine nommait « le corps » et l’ « âme », c’est-à-dire le récit et sa morale, car l’apologue est un récit complexe. Nous pourrions alors nous demander si cette complexité qui constitue l’apologue le rend apte à être compris par tous. |
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