Mors victor hugo

EXPLICATION LINEAIRE 10

Mors, Victor Hugo (1854)

INTRODUCTION

auteur :

Victor Hugo est l'un des plus grand poète et écrivain français de tous les temps. Chef de file du mouvement romantique, il est l'auteur de nombreux chef d'œuvre : Les Misérables, Les Châtiments, ou encore Les Contemplations qu'il publie en 1856, d'où est extrait le poème Mors.
Le recueil Les Contemplations, est construit en deux volumes, séparées par une date que VH appelle le tombeau, le 4 septembre 1843, c'est le jour de la mort accidentelle de sa fille Léopoldine. Le premier volume, « Autrefois », est consacrée aux poèmes du bonheur, le second    « Aujourd'hui » , d'où est tiré Mors, est une méditation sur la mort et la destinée humaine.

C'est le 16e poème du 4eme livre PAUCA MEAE, centré sur le deuil de Victor Hugo. Il s'inscrit dans le parcours « Mémoires d'une âme » qui regroupe les œuvres évoquant la nostalgie ds la littérature.
Mors est un poème de 20 vers en alexandrins qui présente le triomphe absolu de la mort avec la description d'une atmosphère d'apocalypse.

→ LECTURE DU TEXTE

mouvements :

• 1er mouvement (v.1-10) : l'allégorie de la mort
• 2eme mouvement (v.10-18) : la mort provoque la peur et l'horreur
• 3eme mouvement (v. 19-20) : un espoir, l'apparition de l'ange

problématique :

• A travers l'analyse de ce poème, nous verrons comment Victor Hugo va réussir à faire de la mort un thème universel

ANALYSE LINEAIRE

le titre

Mors

mot latin qui signifie mort, volonté de VH de ne faire réfléchir le lecteur au sens du mot

1er mouvement : (v.1-10)

Dans ce premier mouvement, nous avons le développement de l'allégorie de la mort avec la faucheuse, symbole typique de la mort. Le « je » désigne le poète mais c'est la seule fois ou  l'on verra cette marque de subjectivité. La métaphore du champ désigne le monde dans lequel les Hommes vivent, la faucheuse vient propager la mort dans cet espace. C'est une vision + profonde que le champ dans son premier sens.

Le vers 2 montre la détermination de la faucheuse, c'est une habitude, un processus qui ne s'arrête pas.

Vers 1 et 2 les allitérations en « ch » et « s » imite le bruit de la faux dans l'air. On distingue le champ lexical de la peur et de la nuit « noir, squelette, crépuscule, ombre, tremble » → dans le but de créer une atmosphère angoissante et pesante qui rappelle le deuil, on peut presque entendre les frissons que provoque cette peur.

Au vers 5 on remarque qu'on passe de la 1ere personne à la 3eme personne, c'est un mouvement de dépersonnalisation qui sert à impliquer les lecteurs dans le poème. L'homme n'est pas décrit, il représente tous les hommes puisque la mort touche tous les êtres humains, elle est universelle. Le vers 6 débute et se termine au vers 10, c'est une phrase complexe qui décrit les effets et les conséquences de la mort.

v.6 : des mots évoquant le triomphe « triomphateurs, arcs triomphaux ». Le rejet avec le verbe « tomber » agit comme un choc, un retour à la réalité brutale. Ensuite, Victor Hugo utilise des chiasmes et des antithèses pour insister sur la toute puissance de la mort. La faucheuse anéantit toutes les grandeurs :

→ la gloire militaire

→ la beauté des choses ( antithèse désert/Babylone, représentation tristesse/plaisir )

→ la puissance politique, le lieu des supplices (échafaud) s'oppose au lieu du pouvoir (trône), ce chiasme     montre que même ce qui est royal sera touché par la mort

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