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Montaigne, “Des Coches”, Essais, Chapitre 6, livre 3

Commentaire de texte : Montaigne, “Des Coches”, Essais, Chapitre 6, livre 3. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 560 Mots (7 Pages)  •  847 Vues

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EXPLICATION DE TEXTE N°4 :  Montaigne, “Des Coches”, Essais, Chapitre 6, livre 3

INTRODUCTION :

C’est après le décès de son ami Etienne de la Boétie que Michel de Montaigne compose Les Essais qui une œuvre très originale qui présente les œuvres de son ami et ses propres réflexions sur tous les sujets qui le touchent (comme la société, l’amour, la médecine...) comme il l’annoncera dans son “Avis au Lecteur” : “C’est moi que je peins”.  Les Essais qui contiennent 107 chapitres répartis en 3 livres, ont été publié à 3 reprises dont la première fois en 1580. Cette œuvre s’inscrit dans le mouvement littéraire humaniste, un mouvement littéraire du XVIème siècle qui place l’Homme et les mœurs d’un pays au centre de son étude. Montaigne est très touché par les colonisations européennes et il entamera un témoignage clairvoyant sur les premiers effets du colonialisme européen. En effet, à cette époque, le Portugal, l'Espagne et la France découvrent le nouveau monde et ses populations. Dans son chapitre “Des Coches”, extrait du troisième livre, il aborde brièvement la question des transports e s’interroge sur la relativité des connaissances. Montaigne avance l’idée selon laquelle la nature laisse à l’être humain la possibilité d’être très divers, d’où la multiplicité des coutumes à travers le temps et le monde, comme le confirme la découverte contemporaine du Nouveau Monde Colomb en 1492, Cortès en 1531 au Mexique, Empire inca colonisé en 1535). Il s’interroge dans cet extrait sur la colonisation de ce Nouveau Monde.

LECTURE DU TEXTE :

PROBLEMATIQUE : 

Comment Montaigne dénonce-t-il la corruption des Indiens par les Européens ?

MOUVEMENTS : 

Ligne 1 à Ligne 12 (jusque vigueur) = La rencontre entre le Nouveau Monde et l’Ancien Monde

Ligne 13 à Ligne 18 (jusque magnanimité) = Dénonciation de la colonisation européenne

Ligne 19 à la FIN = L’éloge du Nouveau Monde

EXPLICATION DE TEXTE :

1er mouvement : La rencontre entre le Nouveau Monde et l’Ancien Monde

Montaigne commence avec le déterminant possessif “Notre” qui permet d’inclure le lecteur parmi le peuple concerné, ici les européens + la présence de la première personne du pluriel ”nous”. tournure au passé récent: la rencontre a eu lieu quelques temps avant la situation d’énonciation “vient”, “répond”, “est”.Le terme trouver ici prend 2 sens : Découvrir quelque chose que l’on cherchait 2. Découvrir quelque chose que l’on ne cherchait pas.  La présence d’un article indéfini  du terme “autre” insiste sur la notion de l’altérité. = ce monde est inconnu

On assite ensuite à une incidente de Montaigne qui pose une question rhétorique sur la relativité des connaissances. Cette interrogation de Montaigne souligne que la découverte de ce Nouveau monde fait basculer les Européens dans de nouvelles incertitudes et interroge la finitude du monde. Le terme « frères » établit une relation fraternelle entre l’Ancien monde, ce nouveau monde et tous les autres non encore « découverts ».

Il établit ensuite une comparaison entre le Nouveau Monde et l’Ancien, comparatif renforcée par l’adverbe d’intensité “si”.  La métaphore de l’enfance, filée dans la première partie du texte et qui est renforcée par une énumération et l’anaphore de la négation ”ni” ou la négation explétive “ne...que”+ utilisation de l’imparfait, présente ce « nouveau monde » comme un monde ignorant, neuf ce qui est renforcé par le champ lexical de l’enfance + champ lexical de la famille + champ lexical du corps+ une personnification de la Nature en mère et des mondes en enfant. On assite donc à une opposition en faveur du Nouveau Monde, naïf et proche de l’âge nature, qui contraste avec les critères européens qui sont davantage centrés sur eux : on parlera d’ethnocentrisme !

La phrase suivante commence par une proposition subordonnée hypothétique “si”. S’en suit alors une référence antique qui lui servira (Montaigne) comme argument d’autorité : cette référence à travers la périphrase réfère à Lucrèce, poète latin, que Montaigne cite juste avant ce passage et qui proclamait la jeunesse du monde et de son temps. Une antithèse se forme autour de la proposition subordonnée circonstancielle de temps “quand le nôtre en sortira” et met en évidence le fait que cette relation fraternelle se dessine pour mettre en valeur l’évolution de chacun de ces mondes : l’un à sa naissance, l’autre tendant à son probable déclin+ souligné par le temps du futur.

Ensuite une personnification de l’univers se met en place “l’univers tombera en paralysie” + la présence d’une hyperbole +l’utilisation du futur. Ici, Montaigne affirme au futur, comme une parole prophétique, l’issue de cette rencontre entre ces deux mondes. Un parallélisme montre l’image de cette relation fraternelle qui se poursuit ici avec l’image d’un aîné malade face à son cadet vigoureux. Montaigne insiste sur la « déclinaison » de l’Ancien Monde.

2ème Mouvement : Dénonciation de la colonisation européenne.

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