Montaigne, Les Essais, 1588, Livre III, 2 Du Repentir

                                Montaigne, LesEssais, 1588, Livre III, 2 Du Repentir

Montaigne, né le 28 février 1533 et mort le 13 septembre 1592 est  un philosophe et moraliste de la Renaissance, il est le fondateur des « sciences humaines et historiques » en langue française. Il écrit les Essais en 1572-1573. Dans ce texte autobiographique, l’auteur parle de ce qu’il perçoit de l’être humain et du monde. Ce texte est difficile à séparer en parties distinctes car l’auteur suit le fil de sa pensée qui comme il le dit est en constant changement. Cependant 3 sujets sont récurant. Le premier sujet c’est l’auteur dans le monde, il parle de lui-même et du changement constant dans son ressenti « je le récite et en représente […] diversifient. L1-l4» ; « Je ne puis asseurer mon object […] a luy. l7-l9» ; « Il faut accommoder […] d’intention. l10-l12 » «soit que je sois[…] et en espreuve. L13-l17 » ; « Je propose […] C’est tout un. l18 » ensuite l’auteur parle du changement  de toutes choses « Le monde n’est qu’une branloire […] languissant. l4-l7 » ; «C’est un contrerolle […] contraires l13-l14 » et dans la troisième partie il parle de la nature humaine et de la perception d’elle-même dans son temps. « LES autres forment l’homme l1 » « On attache […] Jurisconsulte l19-l25»

Dans la première partie, Montaigne parle de son vécu, il parle de son être qu’il dit être imparfait « bien mal formé » il évoque son ressenti face au monde « les traits de ma peinture, ne se fourvoyent point […] changent et diversifient » qu’il ne peut pas prédire son avenir qui changera que ce soit dans sa personnalité, dans sa mentalité ou dans le monde qui l’entoure. Même s’il reste maître de son corps et de son être lors de l’écriture du texte « Je ne puis asseurer mon object  […] mais aussi d’intention » que rien n’est fixe et rien n’est fixable, que tout est un mouvement perpétuel « Je ne peinds pas l’estre, je peinds le passage » que tout ce qui lui appartient est aussi un changement constant « Je pourray tantot changer, […] et en epreuve. »

Dans cette partie, l’auteur exprime son ressenti face à la vie, elle est en constant changement, même si les êtres sont en accord avec eux même, comme les situations changent et tout ce qui entoure ces mêmes êtres change aussi il est impossible de rester figer sur une même idée. Ce serait absurde de ne pas vouloir se laisser porter par ce changement constant en gardant un avis tranché sur une chose. Il nous montre cette absurdité en se contredisant lui-même et en avouant que ses dires par la suite seront sûrement contredits eux-aussi. L’auteur ne cherche pas à enseigner quelque chose il veut juste faire en sorte que tout le monde se rende compte de ce changement continu qui ne permet pas de stagner.

Dans la deuxième partie, l’auteur parle du monde qui l’entoure, qui change aussi malgré le ressenti humain « Le monde n’est qu’une branloire […] les pyramides d’Ægypte […] languissant » il cite des exemples qui pour toute la durée de vie humaine restera fixe afin de faire comprendre que même les plus grandes choses qui paraissent fixes changent. Il prend ces trois exemples qui traversent le temps la terre puis les rochers puis les humains qui exploitent cette même terre afin d’y bâtir leur société (en choisissant l’Égypte car elle a vu naître la première civilisation humaine). Il dit que tout ce qui est décidé ou régit par des règles peut aussi changer « C’est un contrerolle […] eschet, contraires ».

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