Moderato cantabile incipit

LA 1 : Moderato cantabile : Incipit : la leçon de piano

Cet incipit est organisé de manière codifiée comme la scène d’exposition. Les choix esthétiques et de narration créent un rythme, niveau de langue et localisations. La vision du monde sous-jacente à ces codes du XIX : le nouveau roman.

PB : En quoi cet incipit rejette-t-il les codes du roman traditionnel ?

1. Ce que présente ce texte par rapport à la fiction

1. Cadre spatio-temporel

1. Temps

• Peu d’informations.
• Technologie moderne du XXème siècle.
• Une fin d’après-midi au printemps : « soir qui venait d’éclater ».

1. Lieu

• Bord de mer, pièce dans un appartement, aucune autre information.
• Le monde extérieur communique par l’intermédiaire de la fenêtre.
• Monde conflictuel (enfermement) // monde paisible (liberté) mais en mouvement.

1. Personnages

1. La prof

• Perso. Traditionnel de roman, pas de nom dans ce texte, elle est définie par sa fonction don sa dimension sociale.
• « Dame »= âge + milieu.
• Attitude violente/tyrannique : « hurle », « tout de suite ».

1. L’enfant

• Pas de prénom, son statut est important.
• Androgyne, seule sa jeunesse compte : « à peine écloses, rondes, laiteuses encore ».
• Idée de lumière : « soleil », « blond », immobile et mutique.
• Sa résistance est passive, sauf à la voix de sa mère et au bruit de la vedette.
• Le lien est ici sensoriel/instinctif/primaire/animal/viscéral …

1. La mère (Anne)

• « Femme », effacée et insignifiante.
• Mais elle a un nom, celui de son mari.
• Le cri poussé lors du meurtre la réveille.

1. Incipit qui gère la fonction d’indication/données de la narration

1. L’énonciation et les formes de discours choisies

1. Récit

• Discours rapporté du personnage. Le narrateur s’efface par rapport au discours direct, rapporté par les dialogues.
• Ressemble à du théâtre mais paradoxal.
• Impossible communication : langue de bois qui ne permet pas des échanges authentiques

1. Description

• Quasiment pas : le récit est principalement factuel.
• Pas de rôle référentiel, de figures de style, d’effets, ni d’émotions.
• Procès verbal.
• « Dire », répété à plusieurs  reprises.
• Dépouillé, qui met en valeur.

1. Focalisations/point de vue

• Caméra : le point focal est externe.
• Pas d’informations : on n’entre pas dans leur intériorité.
• Les personnages ne semblent donc pas avoir de psychologie.
• Pas totalement focalisation externe pcq : « fut seul à se souvenir », « mais d’une autre façon » = un jugement. « Le temps de s’assurer » = volonté.

CSQ : refus de l’omniscience en général sauf lorsqu’il est à l’extérieur de la pièce.

1. La temporalité narrative

1. Le temps de la rédaction

• Chronologie du récit et de la narration, ici celle du récit épouse celle de la fiction.
• Connecteurs temporels : « après », « la vedette eut finit de traverser la fenêtre ».
• Pas analepsie = pas d’infos.

1. Rythme narratif du récit

• Correspondance entre le temps des évènements et le temps qu’on passe à lire le texte.
• Rythme de scène qi donne une impression de lenteur.
• Coucher de soleil + vedette + progression du conflit = dimension cyclique (dans la pièce) malgré une certaine évolution (dehors).

CSQ : Les choix narratifs sont originaux et perturbent l’attitude conformiste du lecteur.

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