Meurtre de l'Arabe Camus l'Etranger
Commentaire de texte : Meurtre de l'Arabe Camus l'Etranger. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LAclass • 29 Juin 2016 • Commentaire de texte • 1 125 Mots (5 Pages) • 3 400 Vues
Le meurtre de l’Arabe, l’Etranger de Camus
I/ Un personnage victime de ses sensations.
Meursault est encore une fois un personnage victime de ses sensations. Dans cet extrait c’est la chaleur et plus précisément le soleil qui fait souffrir notre héros. Celui-ci prend le contrôle de Meursault et le commande.
- La place du soleil/chaleur.
Tout d’abord, le « soleil » apparaît comme un être à part dans cet extrait. Il est personnifié : « haletait toute sa respiration » l.2 ;
Le soleil (la « chaleur ») apparaît comme un ennemi pour Meursault : il essaye de « triompher du soleil » l.11-12, et de le « fuir » l.22.
C’est d’ailleurs « à cause de cette chaleur » que Meursault tue l’Arabe : « le soleil a giclé sur l’acier ». Le soleil exerce son pouvoir sur Meursault.
- C’est donc le soleil qui est la source des souffrances de Meursault.
Ce souffrances sont tout d’abord physiques : champ lexical du corps : « veines », « peau », visage », « mâchoire »
Meursault souffre de manière sonore. : «les cymbales du soleil » l.84
La soleil et sa lumière aveugle Meursault (c’est d’ailleurs à cause de « cette brûlure qu’(il ne pouvait) plus supporter, (qu’il fait) un mouvement en avant » et tire sur l’Arabe) l.65-66 champ lexical de l’aveuglement/ de la lumière
Transition : C’est donc le soleil qui est la cause des malheurs de Meursault : celui-ci ne contrôle pas ses gestes, il est sous la joute//victime du soleil. Cet extrait nous présente donc une scène tragique
II/ Meursault un héros tragique.
C’est une scène tragique car l’acte de Meursault est inévitable. Meursault avance vers son destin et ne fait preuve d’aucune résistance et est même conscient de ce qu’il est en train de faire-> « j’ai fais un mouvement en avant. Je savais que c’était stupide » l.66-67
- Une scène tragique
Cette scène fait penser à l’Apocalypse (dans la religion biblique) :
- le ciel pleut du feu : « pleuvoir du feu » l.40,
- le ciel semble s’ouvrir : « le ciel s’ouvrait sur toute son étendue » l.86-87,
- la mer se révolte pour laisser s’accomplir le crime qui mènera au jugement de Meursault qui rappelle le jugement dernier biblique : « la mer a charrié un souffle épais et ardent » l.86.
- + « frappais sur la porte du malheur » = enfer. (+ référence au champ lexical de la chaleur)
- Un héros tragique qui tend vers l’absurde
Meursault est présenté comme un héros tragique qui n’est pas responsable de ses actes. C’est quelqu’un qui voit et comprend que le sort est entrain de s’abattre sur lui-même (contingence)
Il n’est pas responsable du meurtre : « la gâchette a cédé » l.89
Ni de la situation : « c’est là (…) que tout a commencé » l.90-93
Il essaye de se défendre, de « triompher » contre cette chaleur qui est décrite de façon épique : « « air enflammé » l. ; « bouillant » l. ; « fumait » l.
Meursault essaye de « fuir » la lumière pour l’obscurité : « l’ombre et son repos»
Transition : Cependant, le tragique est dans cet extrait dicté par aucune divination comme dans les tragédies où le héros voit s’abattre sur lui la colère des Dieux ou de Dieu. Les références religieuses dans cet extrait soulignent ainsi l’absurde du monde dans lequel Meursault vit et change sa vision du monde.
III/ Un bouleversement : celui du héros mais aussi celui du le roman
Dans cet extrait situé à la fin de la première partie du roman, Meursault nous apparait complètement changé
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