Lettre du 1 er décembre 1664, Lettres, Madame de Sévigné, 1726
Fiche : Lettre du 1 er décembre 1664, Lettres, Madame de Sévigné, 1726. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emak225 • 20 Novembre 2021 • Fiche • 994 Mots (4 Pages) • 919 Vues
Lecture expliquée 12 :
Lettre du 1 er décembre 1664, Lettres, Madame de Sévigné, 1726
Madame de Sévigné, écrivaine du XVIIe siècle, incarne un idéal classique
durant cette période du classicisme et d’organisation de la pensée. Son roman
épistolaire « Lettres » contient de nombreuses lettres généralement destinées
à sa fille Françoise dans lesquelles elle lui racontait sa vie au sein de la cours du
Roi. Ses lettres sont un peu la conscience intime de son époque. Elles étaient
parfois copiées avant le départ du courrier ; elles étaient lus en société, et
couraient de mains en mains. Dans le texte que nous étudions, tiré de
« Lettres », est la lettre du 1er décembre 1664 dans laquelle l’épistolière
raconte une petite anecdote à Madame de Pompone. Le Roi, ayant décidé de
se mettre à l’écriture de poème, présente à un de ses écrits versifiés à un
courtisan tout en laissant paraître qu’il n’en est pas l’auteur en disant des
propos péjoratifs pour inciter le courtisan à donner un avis objectif sur son
poème. Nous pouvons alors nous demander quelle est l’image que Madame de
Sévigné donne du courtisan au lecteur. Notre analyse suivra le mouvement du
texte selon 3 parties. Premièrement, nous étudierons l’objet de la lettre,
ensuite nous analyserons le récit de cette anecdote et enfin, nous examinerons
les commentaires de la narratrice.
En guise d’ouverture, Madame de Sévigné met en évidence l’objet de sa
lettre. Elle narre ici un court récit plaisant comme elle le dit par le biais
l’expression pléonastique « une petite historiette (L1-2), qui est très vraie et qui
vous divertira. ». Le Roi apprend à rédiger des poèmes, comme stipulé dans
l’expression « Le Roi se mêle depuis peu de faire des vers » (L2), et dans cette
optique, de lui apprendre « comme il s’y faut prendre »(L3). Il réussit
finalement à rédiger un petit texte versifié, « un petit madrigal »(L4), mais
n’étant encore très doué, il ne le trouve pas à son goût et cela nous est mis en
évidence à travers la proposition subordonnée relative « que lui-même ne
trouva pas très joli »(L5) introduite par le groupe nominal subordonnant « un
petit madrigal »(L4).
Ainsi, le début de cette lettre joue le rôle d’introduction et permet au
lecteur d’en savoir plus sur la situation d’énonciation de celle-ci afin qu’il puisse
mieux saisir le contexte de son écriture.
Le récit de cette anecdote est introduit par le groupe nominal mettant en
évidence la situation temporelle de l’histoire « Un matin »(L6). Cela a pour effet
de mettre le lecteur au sein de l’action. Le Roi demande « au maréchal de
Gramont » (L5-6) de lire son poème et laisse entendre à celui-ci, à travers
l’expression péjorative « et voyez si vous n’en avez jamais vu un si
impertinent » (L7-8) qu’il n’en est pas l’auteur. Il va plus loin dans sa
manipulation en expliquant que ce texte versifié lui avait été apporté comme
on peut le voir à l’expression « on m'en apporte de toutes les façons. » (L9-10).
Le courtisan lit ce poème sans se douter de l’embarras dans lequel cette action
le mettra. « Après avoir lu » (L10) le madrigal, il donne son avis mais commence
par faire un éloge du Roi et loue même le jugement de celui-ci visible grâce à
l’expression hyperbolique « Votre Majesté juge divinement
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