Lettre de Victor Hugo aux habitant de guernesay
Analyse sectorielle : Lettre de Victor Hugo aux habitant de guernesay. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jael kadango • 10 Juin 2017 • Analyse sectorielle • 594 Mots (3 Pages) • 7 107 Vues
Lettre de Victor Hugo aux Habitants de Guernesey
Intro : Après avoir été le chef de file du romantisme, Victor Hugo (1802-1885) s’est engagé socialement et politiquement. L’une des cause qu’il a toujours défendue au long de sa carrière est l’abolition de la peine de mort, que ce soit au travers de roman comme Le Dernier jour d’un condamné (1829), Claude Gueux (1834) ou Les Misérables (1862), ou par ses prises de position à l’occasion d’exécutions prévue qu’il tenait de faire annuler. A la suite du coup d’Etat du 2 décembre 1851, Hugo s’exile à Jersey, ou il poursuit son œuvre et ses combats.
C’est depuis Marine-Terrace, la maison qu’il habite dans cette ile, qu’Hugo publie dans L’Homme, journal des proscrit , le 18 janvier 1854 une longue lettre ouverte aux habitants de l’ile voisine de Guernesey, à l’occasion de la condamnation à mort de John-Charles Tapner, un criminel endurci, meurtrier et incendiaire. L’extrait de cette lettre que nous avons à étudier s’adresse d’abord plutôt aux Parisiens, puis aux Guernesiais.
- Les procédés de persuasion
Hugo semble s’adresser aux Guernesiais « peuple de pécheurs » l.21 «homme de la mer » l.21 et à la fin de l’extrait avec l’expression global « nous hommes de ce grand siècle » l.41. Cela permet de flatter les Guernesiais. VH utilise des argumentations ad hominem « du milieu de tout ce qui est grand, de tout ce qui est vrai, de tout ce qui est beau, de tout ce qui est auguste, on verra obstinément surgir la peine de mort ! » l.11-12 et « la ville souveraine, la ville centrale du genre humain, la ville du 14 juillet et du 10 aout, la ville ou dorment Rousseau et Voltaire, la métropole des révolutions, la cité-crèche de l’idée, aura la Grève, la barrière Saint-Jacques, la Roquette ! » l.12-13. Impératif adressé aux Guernesiais « rentrez dans la nuit » l.7 « allez-vous-en »l.8,19 « disparaissez »l.19 « songez » l.25, « ne faites pas »l.26 et « N’ouvrez pas »l.33. On peut voir que l’auteur s’adresse a un public + large grâce au question rhétorique : l.7-8 , l.24. Dans la l.25 on relève une comparaison et un parallélisme de construction « Il y a des abimes […] comme il y a des gouffres dans les flots. » Cette double figure permet de démontré que le crime fait partie de la nature.
La lettre semble enfaite destinée aux Français tout d’abord VH s’inclut dans la lettre a +sieur reprise : « vous dis-je » l.19 « j’y insiste » l.39 et « Je le répète » l.42 il est exilé mais semble toujours là. On remarque l’utilisation d’argument d’autorité « la ville souveraine […] ou dorment Rousseau et Voltaire. Le « nous » et utiliser pour flatter le destinataire : l.1,2,3 et 41.
- Une argumentation poétique.
On remarque un champ lexical du lyrisme qui imprègne tout le texte « plein soleil » l.6 « dans cet archipel […] l’échafaud se dresse, et domine » l.16-17. De nombreux groupe rythmique appuient l’argumentation : allitération de « et » l.16-17 et la quadruple anaphore de la préposition « pour » qui rappelle les quatre arguments en faveur de PDM, VH oppose une énumération de 9 élément qui dans son esprit doivent balayer la PDM. Dans la phrase « le vent qui viendra souffler dans nos agris aura rencontré à son passage cette corde et ce cadavre lui auront parlé » on peut identifier une allégorie à la lyre d’Orphée, puis qu’il s’agit d’une corde qui parle avec un cadavre.
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