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Les mots de Sartre

Commentaire de texte : Les mots de Sartre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 577 Mots (7 Pages)  •  1 094 Vues

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Lecture analytique de p 86 « Un jour, j'avais sept ans » jusqu'à « c'était saper à la base ses futurs émerveillements » p 87

- Alternance subtile : flou et précision à la fois.
- Pour le temps : "un jour" (
l.1) , "il écrit une fois" qui révèlent l'art du compte. Différence avec "sept ans", "surlendemain". Repères de temps à la fois précis et vagues.
Pour le lieu : "promenade", "coin de la rue", "coiffeur" (
l.2-3). Différence avec "Arcachon" (l.10), "Courbevoie" (l.11). Repères de lieux à la fois précis et vagues tout comme les repères de temps.

- Nomme précisément les protagonistes [personnages] de l'épisode de l'appendicite. Cette dénonciation montre qu'il donne plus d'importance à l'anecdote de "l'appendicite" que celle du "coiffeur".

- Plan du texte : Structure complexe : (l1-4) : souvenir du coiffeur ;(l.5-7) : analyse rétrospective ;(l.7-15) : anecdote de l'appendicite (digression) puis fin de l'analyse. C'est un récit de base puis une analyse sur ce récit coupé par un exemple, puis reprise du récit de base.

- Talents de conteur de la part de Sartre : Relance l'attention, déroute, accroche le lecteur grâce à cette digression.

- Souvenir du coiffeur plus important (car source de l'analyse) mais Sartre refuse la lourdeur de l'analyse passé/présent en introduisant une autre anecdote à laquelle on a l'impression que l'auteur y attache plus de place par un récit plus long que celui relatant l'histoire marquante du coiffeur.

- Rupture du second paragraphe qui donne la clef du texte (commencement suivi d'un nouveau paragraphe, en opposition complète avec ce qui a été dit précédemment sur sa famille) : "cris" "pas d'embrassements" (l.19) marque une antithèse avec la ligne 6 du texte.

- Laideur de Sartre : visage caché par ses boucles et se voit à découvert (l.22). Cruauté : "évidence" (l.22) et "s'avouât" (l.23).

- (l.23) : problème à l'œil (allusion sans doute à son strabisme divergent). Énoncé sous forme de périphrase qui contraste avec la crudité du mot "laideur").

- Réaction muette mais extrême de la part de sa mère : pas de discours direct mais choix de l'impersonnel "on" (l.20) avec des pleurs (l.20). Lui permet de comprendre un des problèmes de sa mère qui aurait préféré une fille.

- Réaction apparemment muette aussi de son grand père : (l.24) le mot "interdit" est amplifié par l'adverbe "tout".
Deux réactions muettes qui contrastent avec la multiplication verbale du 1er paragraphe qui comprenait beaucoup de discours directs.

- Regard à la fois tendre et ironique sur sa famille et son enfance, présentée comme une pièce de théâtre (l.5-6). Allitération "cachotteries", "cadeaux" : manière de renforcer la théâtralité de cette phrase nominale.

- Dit explicitement (l.7) "ton" qui est un terme normalement utilisé en critique littéraire, et non pour une description d'une anecdote de l'enfance.

- Texte tout entier inspiré par le théâtre, dans sa structure :
Alternance récit-analyse + anecdote de l'appendicite : petite scène comique très vivante, fondée sur le quiproquo.
Coup de théâtre du "bref" (
l.15) qui coupe la scène relatant l'histoire de l’appendicite.

- Lucidité sur lui-même : sur sa laideur (l.21-24) : correspond à une ironie douce.

- Présentation emphatique (=prétentieuse) et exagérée de l'épisode chez le coiffeur par l'utilisation d'un mode épique (=guerrier) : (l.16-18) : image de la mort du soldat et du guerrier : "glorieux".

- Langage de la métamorphose : "troque" (l.20), "rendu" (l.25)
2 étapes : Garçonnet : récit normal

- Crapaud : version comique de la même métamorphose.

- Fin logique du texte car fin du conte : passage qui commence par "un jour", variante de "il était une fois" et se clôt sur un "émerveillement" impossible (l.25-26), à cause de sa transformation. Au final, c'est l'inverse du conte de fée, le prince devient crapaud.

- Il y a ici une forme d'utopie, un droit qui n'est pas un endroit dans cet extrait. C'est un moyen d'inventer ou d'imaginer quelques choses que nous n'avons pas sous la main. Ils vivent comme une utopie ou le malheur est caché avec un rejet du père avec son absence dans le livre car le rôle paternel est tenu par le grand – père.

- « affable solennité » veut dire être poli envers les autres et qui va vers les autres ( synonymes : aimable ). Cet extrait joue tout le long avec l'utopie.

- Tout ceci est surjoué, caricaturale tout en définissant le théâtre comme un déguisement, la tromperie.

- « ternies » p 87 est le symbole de l'enfance avec les cheveux, l'utopie, la rupture et la symbolique des cheveux qui tombent.

- Présence d'une autobiographie avec l'utilisation de la première personne.

- « tondu » marque du réalisme de Sartre en tant qu'auteur et non en tant que personnage de son œuvre.

- « la gloire » renvoie ici à une victoire avec une étape supplémentaire qu'il a remporté.

- « les anglaises » est l'ondulation dans les cheveux.

Lecture analytique :

- « Un jour, j'avais sept ans », le genre est l'autobiographie présente l'utilisation du passé ici de l'imparfait et qui va revêtir la forme du récit. Un jour sous – entend que ce jour va être un moment de rupture et de coupure, important, tournant de l'histoire.

- Le grand – père joue le rôle d'autorité paternelle.

- Il y a une ruse derrière l'idée de la promenade. L'enfant est considéré comme un innocent et un ignorant.

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