Les fleurs du mal baudelaire
Dissertation : Les fleurs du mal baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Danaë Charat • 24 Février 2022 • Dissertation • 1 191 Mots (5 Pages) • 4 459 Vues
Entrainement à la dissertation :
Sujet :
Baudelaire écrit dans l’appendice aux Fleurs du Mal « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. » En quoi ce vers éclaire-t-il votre lecture du recueil de Baudelaire.
Analyse du sujet :
Boue : fait référence au vulgaire, au trivial, à l’informe. Le terme est péjoratif et il me semble pas correspondre à ce qui est habituellement considéré comme source ou objet de la poésie.
J’en ai fait : indique que le poète est non seulement celi qui peut opérer cette transformation extraordinaire, mais qu’il le prouve dans son recueil.
Éclaire-t-il : la consigne ne vous invite pas à discuter la citation ( plan dialectique ), mais à vous servir de cette phrase comme une clé de lecture du recueil.
Or : fait référence au métal précieux et s’oppose en tous point à la boue, comme l’or s’oppose au noir, comme le beau s’oppose au laid.
Problématique :
Comment cette formule provocante permet-elle de mieux comprendre l’esthétique de Baudelaire et sa conception du rôle du poète ?
Plan :
- Le mal comme objet d’étude
A. Ambivalence du titre et goût de la provocation, dépassement des stéréotypes poétiques.
B. Différentes formes du mal : les thèmes du recueil
- La puissance de transformation de la poésie
A. La beauté du mal dépassement de la boue, rendre beau ce qui est laid
B. Le poète comme alchimiste, ce qui transforme par son regard, dépassement du mal
Charles Baudelaire est un poète du XIX ème siècle, il écrit en 1857 un recueil intitulé Les Fleurs du Mal, à sa sortie, il fait scandale, les thèmes abordés dedans ne sont pas aux gouts des critiques de l’époque et Baudelaire se voit censurer, puis contraint de rééditer une nouvelle version. Sachant qu’il écrit dans l’appendice de son recueil « tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or » et que cela doit éclairer la lecture de son œuvre, on se demande en quoi cette formule provocante permet-elle de mieux comprendre l’esthétique de Baudelaire, ainsi que sa conception du rôle du poète. Après avoir utilisé le mal comme objet d‘étude en approfondissant avec l’ambivalence du titre et le goût de la provocation menant au dépassement des stéréotypes poétiques ainsi que les différentes formes du mal dans les thèmes du recueil, nous verrons en quoi la transformation par la poésie est puissante avec la beauté du mal impliquant le dépassement de la boue et le fait de rendre beau ce qui est laid ainsi que la poète qui devient alchimiste en transformant par son regard ce qu’il voit, ce qui abouti à un dépassement du mal.
L’ambivalence du titre ainsi que le goût que Baudelaire cultive pour la provocation, menant au dépassement des stéréotypes poétiques se retrouve partout dans le recueil, en effet dès la lecture du titre, on devine qu’il est lourd de sens, si l’on s’attend en premier lieu à lire quelque chose de raffiné, regroupant des thèmes communs avec « les fleurs », on tombe bien vite des nues en comprenant que les thèmes abordés seront plutôt de l’ordre du vice, de l’amour pour la boisson ect… De plus, cela renforce la provocation que Baudelaire apprécie utiliser dans ses œuvres, comme le démontre, par exemple, son poème intitulé la charogne, qui avait fait scandale lors de sa parution dans le recueil. Les stéréotypes poétiques typiques sont définis par la société dans laquelle Baudelaire évoluait, cependant par ses écrits et les sujets qu’ils employaient il a permit une sorte d’émancipation de ces clichés.
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