Les fables sont-elles faites pour divertir ou instruire ?
Dissertation : Les fables sont-elles faites pour divertir ou instruire ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rokaya De Barros • 20 Avril 2020 • Dissertation • 998 Mots (4 Pages) • 659 Vues
DISSERTATION
Sujet: Les fables sont elles faites pour divertir ou instruire ?
« Placere et docere », plaire et instruire, les deux buts de la fable. La fable, par sa fonction didactique, appartient au genre littéraire de l’apologue. Nombreux sont les auteurs a y avoir recours, par exemple le célèbre Jean de la Fontaine, on peut alors se questionner sur son réel but. On se demande si la fable permet au lecteur de s’instruire ou bien si elle est simplement une source de distraction. Mais faut il nécessairement opposer ces deux fonctions ? Le plaisir est il forcément incompatible avec l’enseignement ?
Nous verrons dans un premier temps que la fable a en effet pour but d’instruire son lecteur. Dans un second temps, nous montrerons qu’elle n’en divertit pas moins pour autant. Et enfin, nous prouverons dans un dernier temps qu’il n’est pas primordial de confronter ces deux thermes et qu’au contraire c’est de les assembler qui fait de la fable ce qu’elle est.
Selon l’âge du lecteur, la fable aura une signification différente. Si un enfant y vois de l’amusement, une personne plus âgée interprétera l’idée plus profonde et instructive qu’aura chercher à faire passer l’auteur.
En effet dans une fable, on retrouve plusieurs dénonciations. La Fontaine se sert des fables pour exprimer son opinion personnelle sur l’image de la société, les injustices ou encore les sottises de son temps sans que l’on puisse l’accuser. On peut prendre pour exemple la fable « Le Lion, Le loup et le Renard », où il fait très clairement allusion à Louis XIV et à sa cour. Il dénonce la naïveté et l’orgueil d’un roi face à des sujets menteurs, hypocrites, manipulateurs et désireux de s’attirer les faveurs d’un souverain crédule. La fable de « La Cour du Lion » permet encore une fois à La Fontaine de nous faire part de sa vision péjorative d’une cour, qu’il décrira indirectement comme hypocrite, d’un dirigeant qu’il juge sévère, et d’une société trop moralement fausse à ses yeux.
Au delà d’une critique sociale, l’auteur, rédige des fables qui font la satire d’une cour en proie à l’hypocrisie. Il met pour cela en scène des animaux représentant en réalité aristocrates et nombreux autres de la noblesse. On retrouve cette satire sociale dans bons nombres de ses écrits. Dans « Le Loup et L’Agneau » qui conte l’histoire d’un agneau face à un loup affamé et dépourvu de compassion. Le loup mis en scène ici représente en réalité les nobles avides de pouvoir et dominants face à un agneau représentant un peuple sous classé, oppressé et sans aucune échappatoire face à « un loup » contre qui l’on ne peut pas lutter. Cette satire est quasi omniprésente dans les fables de Jean de La Fontaine, on peut la percevoir à nouveau dans celle de « La Belette, Le Lapin et Le Chat ». La belette symbolise un noble à la fois naïf et malin, sans scrupule s’accaparant les biens d’autrui, le lapin lui un simple propriétaire s’étant fait roulé, tandis que le chat représente une justice profiteuse et inutile.
Enfin toute fable se conclu par un passage incontournable : la morale. Toute fable a pour réel but de faire passer un message, une leçon de vie, une mise en garde qui éduquera le lecteur peu importe l’âge de celui ci. Celle de « La Cigale et La Fourmi » est la suivante : le travail est vital de même que la prévoyance. Il y encore « Le Corbeau et Le Renard » qui tient pour morale que tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute. La liberté n’a pas de prix est extraite de « Le Loup Et Le Chien ». Ou encore cette mise en garde tirée de « La Grenouille Qui Veut Se Faire Aussi Grosse Que Le Bœuf » : le monde est rempli de gens qui ne sont pas plus sages, on cherche ici à expliciter le fait que nombreuses sont les personnes éternellement insatisfaites et en perpétuelle recherche de mieux et de plus.
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