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Les caractères, La Bruyère

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Par   •  27 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 007 Mots (5 Pages)  •  4 333 Vues

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Introduction

Nous allons étudier un texte de Jean de La Bruyère, extrait des Caractères, publié en 1688. Cet extrait est la description métaphorique d’un bon roi.

Nous nous demanderons comment les métaphores utilisées par La Bruyère contribuent-elles à rendre l’argumentation convaincante.

Dans un premier temps, nous étudierons les différentes métaphores utilisées dans ce texte, puis nous montrerons en quoi les interventions extérieures permettent au lecteur de valider l’argumentation du narrateur.

Développement

I. Les métaphores

Dans cette première partie, nous étudierons les métaphores du « Père du peuple », ainsi que celle du berger ; nous montrerons que les rapprochements avec la Bible permettent un rapprochement avec le roi.

1) Père

Dans le caractère 27, l’auteur appelle le roi « Père du peuple ». Par cette appellation , il nous rappelle quels sont les devoirs d’un roi ; c’est-à-dire qu’il doit aimer son peuple, le nourrir et le protéger, comme un père le ferait avec ses enfants. De plus, il insiste en écrivant que « Nommer un roi Père du peuple est […] faire sa définition. » (l.1-2), Cela signifie que défendre et aimer son peuple n’est pas un choix que le roi peut faire, mais une obligation.

2) Berger

Le caractère 29 commence par raconter l’histoire d’un berger qui s’occupe de ses brebis d’une manière admirable. Aux lignes 17-18 « Image naïve des peuples et du prince qui les gouverne » ; nous comprenons que le berger représente le pouvoir, et par extension, le roi ; les brebis, quant à elles, représentent le peuple. Ce berger prend bien soin de son troupeau, il est représenté comme « soigneux et attentif » (l.6-7).

Il y a deux propositions subordonnées de conditions introduites par si aux lignes 8 à 10 ; elles indiquent le comportement que doit observer un roi, tout en lançant une critique indirecte à Louis XIV. Dans cet extrait « si elles se dispersent, il les rassemble », indique que le roi doit unir son peuple ; ce que Louis XIV n’a pas fait lorsqu’il a révoqué l’édit de Nantes en 1685, interdisant la religion réformée. En autorisant uniquement la religion catholique et en forçant les protestants à se convertir sous peine d’être tué, Louis XIV a divisé son royaume. La Bruyère critique donc ainsi le comportement du roi.

Dans la seconde proposition « si un loup avide paraît, il lâche son chien, qui le met en fuite » aux lignes 9 et 10, le loup représente l’ennemi et le chien, l’armée. Le roi doit donc utilisé l’armée pour repousser les ennemis. Or Louis XIV a utilisé son armée pour combattre les protestants ne voulant pas se convertir au catholicisme. L’auteur lance donc une seconde critique contre le roi.

3) Bible

Ces deux caractères ramènent le lecteur à certains passages de la Bible. Tout d’abord, en définissant le roi comme « Père du peuple », et en mettant une majuscule à « Père », La Bruyère rapproche le roi de Dieu. En effet, dans la Bible, Dieu est appelé « Père », avec une majuscule également.

De plus, en représentant le roi comme un berger, La Bruyère nous rappelle la parabole de la brebis égarée, où le berger laisse son troupeau pour

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