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Les caractères, Jean de La Bruyère.

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Par   •  22 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 682 Mots (7 Pages)  •  8 796 Vues

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Sybile Terrier Donadieu                                                                         1G1

DISSERTATION, Les caractères, Jean de La Bruyère.

Les caractères est l’œuvre unique de Jean de La Bruyère. Ecrite entre 1688 et 1696, elle est le fruit de ses observations de la cour. Etant considéré comme un serviteur dans celle-ci, il a le loisir de pouvoirs regarder en toute liberté ses contemporains. Mais l’ouvrage Les caractères n’est- il qu’une dénonciation de la société de spectacle sous Louis XIV ? Cependant, montrer les défauts n’est pas le seul but. Quels sont les enjeux de l’œuvre Les caractères de La Bruyère ? Tout d’abord nous étudierons la dénonciation de la comédie sociale sous le règne du roi soleil. Puis, nous verrons une œuvre qui divertie le lecteur. Enfin, nous observerons comment il corrige la nature humaine.

En un premier temps, La Bruyère dénonce la dissimulation des opinions, des sentiments du corps sociale.

        Le moraliste dénonce notamment la cour pour son absurdité et sa superficialité. C’est d’ailleurs à cet effet que le livre VIII « la cour » est dédié et ça commence dès les 2 premières remarques. En effet, pour lui un homme qui « ne sait pas la cour » est plus vertueux que ceux-lui qui sait, ce qui créer un renversement des valeurs car normalement l’homme qui fréquente les personnes les plus hauts placés à la cour est mieux perçu. De plus, il se moque des courtisans qui font tout pour monter les échelons et pour être bien estimer par les Grands ou par le roi lui-même par exemple dans la remarque 71 les courtisans son déjà préparer avec le roi et pour que quand celui-là se lève, ils puissent être vu. Enfin, La Bruyère utilise un registre ironique en prenant part dans la remarque par exemple « je m’étonne qu’il ose se montre » ou « Comment nommerai-je cette sorte de gens qui ne sont fins que pour les sots » et grâce à cette ironie le ton de ses paroles sont plus acerbes. Ainsi La Bruyère utilise le ton de l’ironie pour se moquer de ceux qui fréquente la cour et s’oppose aux valeurs traditionnelles de celle-ci, mais il critique aussi les gens de la ville.

Effectivement, La Bruyère montre dans le livre VII « De la ville » que les parisiens se donne en spectacle pour attirer l’attention des autres personnes. Ils tentent de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas et sont comme un théâtre de la cour. Prenons le cas des femmes qui veulent ressembler aux nobles ou aux courtisans de la Cour. Par exemple, dans la remarque 3, celle-ci s’exhibent pour avoir des compliments sur leur toilettes « les femmes se rassemblent pour montrer une belle étoffe, et pour recueillir le fruit de leur toilettes » et font tout pour se faire remarquer. De plus, les mots « théâtre » et « public » que l’on peut trouver dans cette remarque met l’accent sur le fait que c’est une mise en scène. Nous pouvons aussi obverse dans d’autre texte que Paris ne peut qu’imiter la cour « Paris, pour l’ordinaire le singe de la cour » mais en plus ça signifie que cette ville l’imite mal et ne peut que la « contrefaire ». C’est ainsi que La Bruyère avec Les caractères décrit la comédie sociale de la ville pour lui reprocher de trop vouloir ressembler à la cour qui est elle-même aussi une mise en scène.

Cependant La Bruyère utilise aussi cette comédie sociale pour divertir le lecteur.

En second temps, Les caractères ont pour objectif d’être une œuvre divertissante

Tout d’abord, le lecteur peut être divertie par l’utilisation de différents procèdes comiques comme la comique de geste, mots, de situation ou de caractères. On peut retrouver ces procèdes dans tous les livre, par exemple dans le livre V, le menteur Arrias de la remarque 9, parle de sujet varié et se fais contredire par quelqu’un mais Arrias se justifie en disant « je l’ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour » cependant l’un des conviés prend la parole et dit que c’est lui Sethon et qu’il ne connait pas Arrias. Cette chute est rapide et donne un effet comique à la situation. Il y a aussi le caractère Giton qui peut amuser par ses gestes et son manque de politesse et de bienséance celui-ci « se mouche avec grand bruit ; il crache for et loin et éternue fort et haut ». Pour finir, le personnage Acis est un prétentieux qui ne parle beaucoup pour rien dire et qui en plus on ne comprend pas il est ainsi désigné comme « diseur de Phoebus » ce qui tourne son caractère au ridicule.  Grace à son style écriture comique, La Bruyère permet au lecteur de suivre des textes à la fois plaisant et comique mais aussi à des saynètes vivantes.

En outre, le lecteur des Caractères est diverti par la construction des portraits car La Bruyère le fait assister à de véritables saynètes. Construits sur un schéma dramatique, ces portraits présentent le personnage dans une courte exposition, lui font vivre des péripéties et proposent un dénouement édifiant. En effet, dans le livre V « De la société et de la conversation », le menteur Arrias « a tout lu, a tout vu » et « aime mieux mentir que de se taire ou paraitre ignorer quelque chose ». Le lecteur le voit s’agiter, aborder mille sujets de conversation pour capter l’auditoire dans un rythme effréné. Le moraliste lui donne la parole au discours directe pour qu’on entende son mensonge avant que Sethon le démasque. La chute est rapide, ce petit spectacle est efficace. Prenons Théodecte, toujours du livre V, comme un acteur, il semble arriver des coulisses puisque l’auteur annonce « J’entends Théodecte de l’antichambre » et c’est le moraliste qui quitte la pièce « incapable de souffrir plus longtemps Théodecte et ceux qui le souffrent ». Ainsi, La Bruyère emprunte réellement aux saynètes de théâtre le rythme des actions rapides qui entraiment le rire du public. C’est une écriture divertissante.

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