Les Lectures d'Emma Bovary (Flaubert)

INTRODUCTION :

Le roman de Gustave Flaubert, Madame Bovary, paru en 1857 est inspiré par un fait divers sordide, le suicide de Madame Delamare à Ry en Normandie. Flaubert choisit de raconter dans ce roman le parcours d’une héroine toujours insatisfaite de sa vie de femme mariée jusqu’à l’adultère et à la mort. Il en fait le récit d’un échec, le récit d’un drame personnel. Le passage étudié traite des lectures d'Emma, il se situe dans la première partie du roman. Charles a déjà été introduit et a épousé Emma. Flaubert fait un retour en arrière sur l'éducation d'Emma au couvent. Il s'agit donc de ses lectures. Il s’agira de répondre à la question suivante :

I / Le Personnage de la Lingère

. il y avait" : Imparfait de durée, évoque le "il était une fois" des contes que lit Emma. Flaubert a adopté le style de ces contes. Cela montre que ces mauvais romans sont tous construits sur le même schéma.

. Personnage primordial dans le début du roman  lecteur focalisé sur elle. Sert de transition entre pensionnaires et religieuses . Personnage terne , aucune description physique , femme isolé , célibataire , banale  Flaubert la garde sans intérêts et pourtant dotée d’un puissant pouvoir.  Attire les pensionnaires.  Leur conte des histoires , prête des livres .

. Personnage insolite qui se veut instituteur et sauveur  permet aux résidentes de s’échapper du quotidien monacale par l’imagination vers « le monde des illusions »

II / Les Lectures d’Emma

. Lectures d’Emma  Marquées par la domination de l’univers romanesques ( Poésie du XVIe)  Deux sources d’inspirations : « chansons galantes du siècle passé » / « romans historiques »  Référence à Walter Scott , romantisme provient principalement d’Angleterre et d’Allemagne.

. Emploi d’une longue énumération , chant lexical de l’amour : « Serments , sanglots , larmes, baisers » , Flaubert décrit l’enthousiasme d’Emma et son adhésion à cet idéal sans dvlp un regard critique.  Utilisation du pluriel  Simples ingrédients du romantisme.

. Flaubert critique également le romantisme : « ce n’était que » , caricature ce mouvement en listant les endroits clichés de la littératures : « pavillons solitaires, forêts sombres, relais, nacelles, bosquets » : c'est le décor des rendez-vous galants. Chacun des termes est suivi d'un adjectif, qui en fait de vrais clichés (le rossignol, oiseau de l'amour). Caricature également l’attitude du lecteur romanesque « le coude sur la pierre et le menton dans la main »

. Emma cherche ainsi des modèles à travers ses lectures  Pourtant exclusivements féminins.  Qualifiés « d’illustres ou infortunes »  Héroïnes placées au même plan sans distinction  Naïveté et fascination d’Emma pour ces figures féminines dans lesquelles elle se projète . Fascination  Rythme de la phrase et emploi de « s’éprit » et « rêva »  Fantasme

. L’identification se retrouve ainsi  « elle aurait voulu » : Conditionnel  Se prend pour une héroïne.

III/

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