Les Fleurs Du Mal, Baudelaire
Dissertation : Les Fleurs Du Mal, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gtest • 16 Mars 2021 • Dissertation • 1 385 Mots (6 Pages) • 1 291 Vues
Dissertation de français: Les Fleurs du Mal
Enchanter: tel est, d’après la tradition poétique, l’un des principaux dons du poète. Ainsi dès la mythologie grecque, le personnage d’Orphie, qui incarne le poète, a le pouvoir de charmer les monstres ou encore les animaux dangereux grâce à la puissance de son chant et du verbe poétique. C’est cette vision que reprend à sa manière Baudelaire en 1852 dans l’Art Romantique: « le poète sait descendre dans la vie; mais croyez que s’il y consent, ce n’est pas sans but, et qu’il saura tirer profit de son voyage. De la laideur et de la sottise il fera naître un nouveau genre d’enchantements », écrit-il en effet. Pour l’auteur des Fleurs du Mal, le poète est avant tout celui qui sait se mêler à la « vie » « laide » et souvent cruelle des hommes; mais s’il accepte cette triste réalité, c’est pour en tirer une « nouvelle » forme de beauté, « enchanteresse ». Nous pouvons donc nous demander si cette conception est universelle, ou si elle n’est pas trop limitative. C’est ce que nous verrons en étudiant dans un premier temps en quoi le poète peut bien apparaître comme celui qui « descend dans la vie »; puis nous nous demanderons comment cette aventure est pour lui l’occasion de faire apparaître de « nouveaux enchantements ». Enfin nous verrons que cette visions peut sembler limitative au regard des Fleurs du Mal comme de la poésie en général.
Il peut sembler naturel que le poète puisse bien apparaître comme celui qui « descend dans la vie » et cela pour plusieurs raisons.
Dans un premier temps, le poète décrit souvent les Hommes qu’il peut croiser dans son quotidien. C’est une source d’inspiration pour lui. Il décrit les personnes telles qu’elles sont. Baudelaire consacre une grande partie de son recueil Les Fleurs du Mal avec la section « les tableaux parisiens » à décrire différentes personnes qu’il croise dans son quotidien lorsqu’il descend dans la ville de Paris. En effet, dans le poème « Les Petites Vieilles », Charles Baudelaire montre la laideur et la beauté de ces femmes. Il fait de même dans son poème « À une mendiante rousse » en décrivant la beauté mais également la pauvreté d’une jeune fille rousse.
De plus, le poète ne va pas seulement décrire et raconter la vie des personnes. Il va également devoir se mettre à la place de ces personnes. C’est son rôle de devoir comprendre la vie des personnages et pouvoir avoir de l’empathie pour ceux-ci. Baudelaire va se mettre à la place de certains de ces personnages comme dans son poème en prose « Les fenêtres » où il se met à la place d’une femme imaginée qu’il voit à travers sa fenêtre et va faire preuve d’empathie. Dans le poème « Les Aveugles » Baudelaire, va également se mettre à la place de ceux-ci en se comparant avec eux.
Ensuite, le poète va aussi décrire le monde dans lequel il vit et ses sentiments. Il faut montrer les aspects négatifs dans lequel le poète vit. Baudelaire va décrire généralement sa vie comme triste et oppressante. Il vit dans un malheur et va montrer ce malheur dans ces poèmes du « Spleen » dans Les Fleurs du Mal. En effet dans son poème « Spleen LXXVIII » (« Quand le ciel bas et lourd… »), il décrit son oppression dans le monde dans lequel il vit et va décrire sa montée d’angoisse qui s’intensifie au cours du poème.
Pour finir, le poète ne doit pas seulement dénoncer et décrire les aspects négatifs de la vie mais également montrer les points positifs. Le rôle du poète est de dire la vérité sur la vie qui peut être triste mais avoir aussi beaucoup d’aspects heureux. Par exemple, Baudelaire va dans son poème « Le Soleil » décrire les bienfaits du soleil qui embellit les journées des parisiens. Le poète Francis Ponge va faire de même dans son recueil Le parti pris des choses. Il va montrer toute la beauté des objets simples de la vie comme dans son poème « l’Huître » où il montre la perle rare qu’elle contient à l’intérieur malgré sa laideur extérieure.
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