Lecture analytique: les obsèques de la lionne, Jean de la Fontaine
Fiche de lecture : Lecture analytique: les obsèques de la lionne, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MarineFe • 2 Février 2018 • Fiche de lecture • 1 010 Mots (5 Pages) • 3 943 Vues
Lecture analytique n°1 : Les obsèques de la lionne
Auteur : Jean De La Fontain ( 1621-1695)
- Etudes de droit, esprit indépendant
- Ecriture de contes libertins (refus de l'autorité)
- Protection surintendant Fouquet qui es disgracié, La Fontaine le défend il est lui aussi disgracié
- 1668 : 1er recueil des Fables (I à VI)
-1672 : Nouveaux Contes, interdit par le roi
-1678 : 2nd recueil des Fables (VII à XI), plus politique observation de la cour, sources variées, recours aux animaux personnifiés pour daire réfléchir l'Homme
-1683 : entrée a l'Académie Française
Oeuvre :
- Issu du 2ème recueil des Fables, livre VIII, page 14 paru en 1678
- Fable versifiée, hééro-métrique (vers avec nombre différents de syllabes) et rimée (octosyllabes et alexandrins)
- Type de texte : récit argumentatif (arg indirect)
- Thème : relation roi/courtisan au moment des obsèques de la Reine
- Visée : critiquer, faire la satire de la cour
I- Un récit vivant et agréable
1) Schéma narratif simple et effe de surprise
- Schéma narratif simple (→ structure simple) :
- Situation initiale : obsèques de la Lionne avec toute la cour qui est attristée
- Elément perturbateur : attitude différente du cerf
-Péripéties : dénonciation et condamnation du cerf par le lion et décision de mise à mort
-Elément de résolution : discours du cerf
-Situation finale : cerf récompensé
- Chute avec retournement de situation, effet de surprise → effet divertissant
2- Récit dynamique (rythme, alternance récit/discours)
- Alternance récit/discours (interventions de l'auteur) :
-v.11 : s'adresse au lecteur
-v.14 : précision humoristique
-v.17 à v.25 : donne son avis explicitement
-v.30 à 32 rapprochement ironique du Lion avec Salomon (modèle biblique de justice équitable ≠ justice “arbitraire” du roi)
-v.52 à 55 morale de l'auteur → récit vivant
- Rythme : début de la fable avec octosyllabes en majorité et enjambements
-v.26 à 27 enjambement + passage vers plus court + accélération
-v.28 à 29 enjambements
-v.36 à 38 octosyllabes + enjambements
- v.49 à 50 enjambements
- Récit dynamique et rythmé
3- Récit vif discours variés
Présence de différents discours :
- Discours direct (rend la scène + vivante + proche du lecteur
-v.33 à 38 paroles du lion (condamnation du cerf)
-v.39 à 49 explication du cerf avec une prosopopée v.44 et v.49 (paroles de la lionne rapportés directement par le cerf)
-v.50 réaction de la cour → naïveté de l'auditoire
- Dicours narrativisé (accélère le rythme du récit) :
-v.4 résumés des condoléances faites au roi par les courtisans
-v.47 reine évoque ses conversations avec les “amis”
-v.28 à 29 résumé des actions d'un courtisans à propos du cerf → récit dynamique
II- Satire du pouvoir royal et des courtisans
1- Roi tyrannique et cruel
- v.6 à 8 personnification du lion : représentation du pouvoir royal (monarchie absolue de droit divin)
- v.36 à 38 impératif + 1ère personne du pluriel (“nos sacrés ongles” = roi) → condamnation du cerf sans jugement, décision du roi seul → Roi tyrannique, pouvoir arbitraire
- v.26 à 27 enjambement + passage avec vers plus court + accélération + mise en valeur du verbe “étranglé”
- v.36 “nos sacrés ongles” renvoie aux griffes → violence et puissance du pouvoir royal → roi cruel, violent
2- Roi et courtisans naïfs
- v.49 à 50 enjambements → raîdité de l'adhésion par naïveté
- v. 55 “ils goberont l'appât” : métaphore → moquerie par rapport à la naïveté, crédulité du roi (image ridicule)
3- Courtisans serviles, hypocrites et cruels
- v.28 à 29 enjambement → mise en valeur de la cruauté entre courtisans (délation et mensonges pour obtenir faveur du roi)
- Début de la fable avec octosyllabes en majorité et enjambements : rapidité qui traduit empressement des courtisans
- v.21 “peuple caméléon, peuple singe du maître” : métaphore → souligne chez les courtisans : adaptation aux circonstances , manque de personnalité, hypocrisie, soumission, servilité
- v.15 à 16 “à son exemple” + “rugir en leur patois Messieurs les courtisans” : similitude + métaphore → manque de personnalité, font comme le roi
- v.2 à 5 “aussitôt” + “ chacun accourut” + “qui sont surcroît d'afffliction” → adverbe + verbe “accourir” soulignent empressement des courtisans + passage au présent souligne hypocrisie
- v.53 “agréables mensonges” : moralité, oxymore renvoie à hypocrisie des courtisans
III- Pouvoir de l'éloquence à travers le cerf
1- Habilité du cerf qui s'adapte à l'auditoire (respect et éloge)
- v.53 “agréables mensonges” → récit agréable du cerf valorisé
- v.39 à 40 “sire” + “votre digne moitié” + vouvoiements →affirmaation assuré mais respect et politesse
- v.46 à 47 “Aux Champs Elysiens” + “saints comme moi” → éloge de la Lionne appartenant aux héros vertueux
- v.41 “couchée entre des fleurs” : argument esthétique → éloge de la lionne qui est raffinée
2- Argumentation efficace et persuasive (prosopopée)
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