Lecture analytique du portrait de madame Vauquer du Père Goriot, d'Honoré de Balzac

Le portrait de Madame Vauquer, du Père Goriot

Honoré de Balzac

Problématique :Quelles sont les spécificités du portrait balzacien qui apparaissent au travers du portrait de Madame Vauquer ?

Comment la description de Madame Vauquer plante-t-elle le décor du roman?

Intro:

Le texte porté à notre étude, est un extrait du Père Goriot d’Honoré de Balzac (1799-1850), qui est un auteur réaliste du début du XIXème siècle, créateur de la fresque romanesque de La Comédie Humaine, c’est à dire un ensemble de plus de 90 œuvres (romans, nouvelles, contes et essai) au travers desquelles l’auteur veut une exacte réplique de ce qu’est la réalité humaine et sociale de son époque. Le Père Goriot fait partie des Scènes de la Vie privée (Étude de Moeurs, 1ère partie de la Comédie Humaine, la plus longue). L’action se passe à Paris, en 1819 dans une pension bourgeoise, relativement misérable.

1) Une apparition comique.

A/ Une scène quotidienne et réaliste.

Ce personnage est décrit au détour d’une scène banale → premier personnage du roman que nous voyons en mouvement.

Présent de répétition → indication de temps “vers sept heures du matin” (L. 1) montre qu’il s’agit d’une scène quotidienne, et matinale.

Le narrateur détaille les actions du chat → “précède sa maîtresse, saute sur les buffets, y flaire le lait que contiennent plusieurs jattes couvertes d’assiettes, et fait entendre son ronron matinal” (L. 2 à 3)

Indices infaillibles de l’apparition de la veuve → “bientôt la veuve se montre”, (L. 3 à 4)

Balzac nous présente ce personnage, dont il ne sera cependant que l’un des personnages secondaires.

Nous sommes initiés aux mœurs de la pension Vauquer → “plusieurs jattes couvertes d’assiettes” (L.3) , l’apparition de la “grosse Sylvie” (L.28)

Scène prétexte, destinée à présenter au lecteur un des personnage du roman, et à susciter son intérêt.

B) Un regard ironique et moqueur.

Expression qui inaugure l’extrait → “cette pièce est dans tout son lustre” (L.1) est évidemment ironique puisque le narrateur vient d’évoquer une pièce particulièrement vétuste, sale, négligée.

Expressions péjoratives → “ tour de faux cheveux mal mis” (L.4), “attifée de de son bonnet de tulle” (L.4), “en traînassant ses pantoufles grimacées” (L.5)

Animalisation → “un nez à bec de perroquet” (L.6), “dodue comme un rat d’église” (L. 8)

Suffixes à connotation de petitesse accentue son ridicule → “face vieillotte (L. 5), “grassouillette” (L. 5)

Habillement de la veuve complète ce portrait pittoresque → “jupon de laine tricotée qui dépasse sa première jupe faite avec une vieille robe, et dont la ouate s’échappe par les fentes de l’étoffe lézardée” : vêtement qui reflète

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