Lecture analytique de Dom Juan

Don Juan (Molière)

Présentation générale

Molière de son vrai nom Jean B. Poquelin (1622-1673) est un observateur des caractères et des mœurs de son temps. Il n’hésite pas à s’attaquer aux ridicules ainsi qu’aux perversion des valeurs. Il a écrit Tartuffe, Le Malade Imaginaire, Don Juan…

1. Les origines du personnage et son entrée au théâtre

Molière fait que reprendre une légende d’origine espagnol, qui a été porté sur scène bien avant lui.

1. Genèse et réception de l’œuvre

Après l’interdiction de Tartuffe, Molière se mit à écrire une comédie nouvel pièce remplir théâtre. Il choisit d’écrire sur le thème de Don Juan, à la mode dans les années 1660. Après 2 semaine, Don Juan a été censuré. Il est inspiré de Tirso et Molina => le trompeur de Séville.

[pic 1]

Don Juan est un prétexte qui permit à Molière de dénoncer les travers de la société de XVIIème S.

1 seul registre

• Comique (heureux, rire)
• Tragique (dramatique, fin triste)

Lecture analytique

• Esthétique classique        Don Juan :[pic 2]
• Esthétique baroque                conforme aux principes classiques ?

Don Juan est écrit avec beaucoup de liberté de ton. Molière s’y soucie peu des règles classiques : le tragique, le comique et le merveilleux.

• Unité de lieu : nous pouvons observer que chaque acte se déroule dans un lieu différent (acte I se déroule dans le palais, l’acte II se déroule dans un paysage de campagne, l’acte III se déroule dans une forêt, l’acte IV se déroule dans les appartements de D.J…)
• Unité de temps : la pièce se déroule pendant quarante-huit heures. Les actes I, II, III renvoie à la première journée.

Dans les actes IV et VI D.J déclare « vous me voyez bien changé de ce que j’étais ce matin ».

Dans l’acte V, c’est la deuxième journée et Dom Juan dit « je ne suis plus le même d’hier soir ».

• Unité d’action : Dans Dom Juan, il n’y a pas qu’une seule action mais il y en a plusieurs, ce qui est contraire à l’exigence classique d’unité d’action. La pièce est écrite de façon original tel que le théoricien cherche à imposer la comédie c’est-à-dire les règles de la tragédie.
• La vraisemblance : selon une doctrine classique : les spectateurs doivent avoir l’impression que ce qui se passe sur scène est la réalité, l’action doit paraitre crédible. Or l’œuvre de Don Juan n’est pas du tout invraisemblable, la pièce baigne dans un merveilleux incompatible avec le rationnel.

Scène d’exposition

Acte 1 Scène 1

Personnage :

• Dom Elvire :  🡪 Femme de D.J :        fidèle/respectueuse (conversion sociale et religieuse)

Pauvre

• Gusman : 🡪 Ecuyer de D.J
• Dom Juan :        inconstant

Riche/noble/puissant

Les caractéristiques d’une scène d’exposition :

Conformément aux règles de fonctionnement du théâtre, nous avons en ce début de pièce toutes les caractéristiques d’une scène d’exposition.

L’intrigue :

Les éléments d’une intrigue sont clairement posés :

• « Dom Elvire surprise de notre départ » l.17
• « Mais les saints nœuds du mariage le retiennent engager » l.40

On apprend que Don Juan a quitté Don Elvire qui l’avait épousée après l’avoir enlevé d’un couvant. Tel est l’information principale que nous livre le début de cette scène. Le conflit est défini, il s’agit d’un conflit amoureux. Les deux personnages essentiels sont présentés par l’intermédiaire de leurs valets (Sganarelle et Gusman) respectifs de Dom Juan et Dom Elvire.

Dom Elvire est présenté à travers sa pureté (chaste feux l.32) alors que D.J se caractérise par son ambiguïté. On retiendra également, l’échange de parole entre les deux personnage (valets) qui permet de cerner la psychologie de D.J (un homme infidèle, qui ne respecte pas son engagement, hypocrite, séducteur, lâche ; athée, débauché…). Sganarelle dresse un portrait qui correspond aux attentes des lectures. Il s’agit d’un libertin, un libre penseur, athée, un matérialiste qui revendique sa liberté de mœurs.

L’opposition des caractères

La scène progresse à partir de l’opposition des discours et des caractères des deux valets. Déjà se dessine la complexité du personnage de Sganarelle par opposition à Gusman, qui est le valet naïf.

On voit que la distribution de la parole est très inégale entre les deux hommes. Sganarelle est complexe. Il a une certaine culture et juge son maître selon la morale traditionnelle et de la religion.

Acte 1 Scène 2

1. Le personnage de Dom Juan

1. L’importance de la beauté

La beauté consiste à un leit motiv puisqu’il revient neuf fois dans le passage : c’est un aspect capital de Don Juan ; c’est un esthète.

1. Le goût de la conquête

Les images guerrières sont fréquemment utilisées pour suggérées l’amour et de séduction. Cela se constate à travers le champ lexicale militaire : « combattre, « vaincre », « conquête », etc. D.J dira lui-même : « J’ai l’ambition des conquérant qui volent perpétuellement de victoire en victoire ». De là, l’évocation d’Alexandre qui tend à assimiler Don Juan à un guerrier, un stratagème de l’amour.

1. Don Juan et l’amour

1. Critique de la conception chrétienne

[pic 3]

La tirade de Dom Juan, en vertu de la double énonciation théâtrale est avant tout destinée au public. Dom Juan développe un art oratoire en faveur des libertins pour persuader.

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