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Lecture analytique, Le Procès, L'étranger d'Albert Camus : Comment l'auteur condamne-t-il l'exercice de la justice ?

Commentaire de texte : Lecture analytique, Le Procès, L'étranger d'Albert Camus : Comment l'auteur condamne-t-il l'exercice de la justice ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  900 Mots (4 Pages)  •  2 606 Vues

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Lecture analytique

L’Etranger [Part 2]

Le procès

Problématique : Comment l’auteur condamne-t-il l’exercice de la justice ?

Le procureur reconstitue toute la première partie du roman, il tente de démontrer que Meursault a prémédité ce crime et qu’il a tué en pleine connaissance de cause. De plus son attitude envers sa mère prend le pas sur le crime lui-même : Meursault est un monstre moral qui représente un danger pour la société. Le procureur assimile son crime à celui du parricide jugé le lendemain, et il s’enhardit à avancer qu’on peut juger Meursault coupable de ce même crime. Fort de sa démonstration, il demande sa tête. Le président demande à l’accusé s’il a quelque chose  dire, et, pour la première fois, Meursault demande la parole, parce qu’il a « envie de parler » p156. Il dit qu’il n’a pas eu l’intention de tuer l’Arabe, et, conscient du ridicule de son affirmation, que c’est à cause du soleil sans mentionner que c’était quelque chose qui le dépasse : des rires se font entendre dans la salle.

I-La satire sociale

1-La comédie judiciaire

a-Le contexte du procès

Champ lexical judiciaire : « La cour » l71 ; « avocat » l5 ; « juré » l65 ; « plaidoirie » l4 ; « audience » l17. Ce passage est l’un des nombreux exemples de jugement qui se déroule dans la 2nd partie du roman.

b-L’atmosphère

Elle est oppressante à cause du caractère solennel du lieu et de la chaleur « grands ventilateurs » l1 ; « éventails » l3 qui y règne

2-Un avocat caricatural

a-Un personnage « ridicule »

« Ridicule » l19, Meursault juge son avocat comme inférieur au procureur l21-22, c’est paradoxal car le procureur[1] est contre lui et son avocat le défend. Il accuse son avocat de prononcer « toutes ces longues phrases » l45-46, ce qui suppose qu’il les trouve inutiles

b-Péroraison (Partie finale d’une plaidoirie) ampoulée (très complexe)

C’est une très longue phrase l65-71 ; registre soutenu  hyperbole « remord éternel » l    ; « châtiment » l    ; « une minute d’égarement » l    

C’est un vocabulaire qui a des connotations religieuses

3-Une plaidoirie absurde

a-Faiblesse de l’argumentation du plaidoyer

« Il a plaidé la provocation […] puis il a parlé de mon âme » l19-20, selon l’avocat c’est l’Arabe qui a provoqué Meursault mais cette hypothèse n’a aucun rapport avec l’âme de Meursault. L’avocat poursuit en employant plusieurs fois le mot « âme » l20 à 23. L’absurdité est que l’avocat se prend pour Dieu qui est censé connaitre l’intimité d’un être humain.

b-Ironie

Décalage entre Meursault selon son avocat et Meursault selon le lecteur. L’avocat fait l’éloge des qualités morales de son client « un honnête homme » ; « un travailleur infatigable » ; « un fils modèle » l27 à 31. Le narrateur rapporte ces expressions de manière ironique parce que selon lui elles ne correspondent pas à la vérité. « Il y avait lu » l26 ; « Pour lui » l30-31. Le narrateur ne se reconnait pas dans le discours de son avocat.

II-Meursault étranger à son procès

1-Son désintérêt

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