Lecture Analytique Chapitre 1 : Bîcetre, Le Dernier jours d'un condamné Hugo
Commentaire d'oeuvre : Lecture Analytique Chapitre 1 : Bîcetre, Le Dernier jours d'un condamné Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar math_odrbrg • 5 Mai 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 117 Mots (5 Pages) • 3 246 Vues
Introduction
En 1929, Victor Hugo, chef de file des Romantiques, rédige de manière anonyme un court roman qui deviendra l’emblème du combat de sa vie, à savoir la lutte pour l’abolition de la peine de mort. Le dernier jour d’un condamné, présente sous la forme d’un journal les pensées et les angoisses d’un homme condamné à mort. Le premier chapitre donne le ton et nous fait découvrir un prisonnier en proie aux affres les plus terribles.
Problématique
Comment Hugo dénonce-t-il la peine de mort ?
I- Présentation du personnage
1- Un narrateur anonyme
a- Pas de présentation précise
Il n’y a pas d’identité révélé, on ne sait pas non plus les raisons de sa condamnation à mort. On trouve seulement des marques de la première personne ; pronom personnel « je » ; adjectifs déterminants possessifs « mon » ; « ma ».
Il y a aussi l’impression temporelle, l’auteur dit « Voilà cinq semaines » mais de quoi ? Par rapport à quand ? Pas de date précise. L’adverbe « Autrefois » renvoi à un passé lointain hors l’expression cinq semaines montre que il n’y a enfaite pas si longtemps. D’ailleurs le narrateur le souligne lui-même à travers la proposition « Car il me semble qu’il y a plutôt des années que des semaines. » le narrateur semble avoir perdu la notion de temps.
b- Cependant il y a la présence d’indices
Parmi les indices il y a « esprit jeune et riche » allusion directe à la richesse intellectuelle. Le style, l’écriture marquent les capacités littéraires et intellectuelles : métaphore de « l’étoffe de la vie » métaphore qui renvoi à la vie sur laquelle se brodent « d’inépuisables arabesques ».
Les projets du narrateur sont une vie artistique « théâtre pleins de bruits et de lumières. » ; carrière brillante ecclésiastique (au sein du clergé) « splendides chapes d’évêques » ; gloire militaire « les batailles gagnées ».
Le personnage pourrait prétendre à de grandes ambitions. Allusion à la vie amoureuse par deux fois «des jeunes filles » et « encore des jeunes filles ».
2- Evocation d’un passé radieux et heureux, véritable ode à la vie
Suite d’images qui défilent et qui montrent la profusion des « idées » ; des « projets » : la gradation « Chaque jours, chaque heures, chaque minutes avait son idée. » ; « D’inépuisables arabesques » A noter la présence de pluriels qui marquent la profusion des idées « idées » ; « projets ». Cf : « plein de fantaisies ».
L’expression « sans ordre et sans fin » renvoi au caractère aléatoire des évènements. Le paragraphe met en lumière la beauté de cette vie dont le narrateur encore jeune ne pourra désormais plus profiter. Hugo créé avec cette mise en lumière de la vie : le pathétique. Car tout est irrémédiablement gâché. Les rêves de jeunesse ne sont que des souvenirs désormais.
3- Opposition radical à la situation présente : la condition d’un captif
a- Le cachot sordide de Bicêtre
Bicêtre est une prison parisienne où ont étaient effectués les premiers essais de la guillotine. « Une horrible réalité » aux « grilles hideuses » : force des adjectifs épithètes. « Dalle mouillée et suante » : insalubrité du lieu ; « rayons pâles de ma lampe de nuit » : luminosité très faible ; « Sombre figure du soldat de garde dont la giberne reluit » : mise en valeur de l’arme
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