Lecture analytique Candide excipit ch 30

Candide chapitre 30; lecture analytique:

intoduction;

oeuvre caractéristique des XVII et XVIIIème siècles, le conte philosophique se développe notamment grâce aux philosophes des Lumières.

Voltaire n'échappe pas à la règle et c'est en 1759 qu'il publie "Candide ou l'optimisme" . Cette oeuvre retrace les aventures d'un jeune homme

qui découvre le monde et plus fénéralement la vie à travers plusieurs voyages. il fait face aux hommes, à la guerre, à la nature ou encore à l'amour. Le passage étudié est le dernier chapitre de cet ouvrage, l'excipit de Candide. Il vient après de nombreuses et périlleuses aventures du personnage éponyme, au moment de son installation à Constantinople.

analyse linéaire:

1ère partie: L.1 - L.7 : excipit qui présente la situation des personnages à la fin du récit.

2ème partie: L.7 - L.18 : Pangloss retrace toutes les aventures de Candide + apparition de Candide. fin optimiste?

1ère partie:

-> "Tout la petite société" (l.1) : métaphore pour désigner l'ensemble des personnages en même temps, pour les regrouper et donner l'image d'une sorte de patrie, de personnes unies.

-> "Ce louable dessein" (l.1) : adjectif qualificatif "louable" est antéposé => subjectivité de l'auteur.

"louable" => ajd. mélioratif mais qui peut paraître comme léger voir ridicule.

-> (l.1-2) "toute" déterminant + "petite" adjectif + " chacun" pronom : donne l'impression d'un petit monde très organisé, une société stable

-> (L.2) "chacun se mit à exercer ses talents" : chacun = tous. Tous doivent mettre leurs talents au service des autres pour vivre dans une société stable. ceci renvoie aux idées des Lumières, soit le fait d'utiliser le savoir au profit de la société, du monde. => eclairer le monde par le savoir : métaphore des Lumières.

-> (l.2-3) "la petite terre rapporta beaucoup" : concrétisation de la phrase précédente. si la société marche bien c'est parce que chacun y met du sien. Valorisation de cette notion caractéristique des Lumières par l'adverbe "Beaucoup"

->(L.3) "Cunégonde était ,à la vérité, bien laide" :

-Tout d'abord, on peut noter que contrairement au chapitre 1, où Cunégonde était la raison pour laquelle Candide fut expulsé du château de Thunder-Ten-Tronck, elle est la cause de l'installation de Candide à Constantinople.

-une opposition avec le chapitre 1 qui se voit aussi par le fait qu'elle est devenue "bien laide".

-"à la vérité" + " "était (...) bien laide" => c'est un fait, aucune subjectivité de l'auteur; elle EST laide: att. du sujet

->(L.4) "mais elle devint une excellente pâtissière" :

-On assiste à la régression sociale de Cunégonde; elle est passée de l'aristocratie dans le château de TTT à une pâtissière bien laide.

-"MAIS, elle devint Excellente pâtissière" : ironie de l'auteur; le fait que Cunégonde soit désormais une bonne cuisinière compense sa laideur. Ce personnage est réduit à sa qualité gustative car c'est la seule fois que Cunégonde paraît dans cette partie.

L'ironie de l'auteur suscite la mpquerie puisque Candide a vécu toutes ces aventures dans le but de retrouver une femme laide qui n'a que pour qualité de bien cuisiner.

->(L.4-5) "Paquette broda; la vieille eut soin du linge" : ironie de l'auteur qui suscit le rire => c'est la vieille qui s'occupe du linge, alors qu'il lui manque une fesse.

->(L.5-7) "Il n'y eut pas jusqu'à frère Giroflée (...) honnête homme" : ancien membre du clergé devenu honnête homme => idéal humain de la société du XVII et du XVIIIème siècle; i.e un homme qui se distingue par les manières et l'esprit.

On note donc l'opposition entre l'idéal recherhé par les Philosophes des Lumières "honnête homme" et le clergé "baron; ancien prêtre".

L'ironie de l'auteur suggère ici, le fait que frère Giroflé ne pouvait devenir honnête hommme en restant à l'Eglise. => critique de l'eglise

->(L.1,3,4,6) cette "société"

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