Lecture analytique Candide, Voltaire
Fiche : Lecture analytique Candide, Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Oriane OGP • 29 Décembre 2016 • Fiche • 669 Mots (3 Pages) • 932 Vues
CANDIDE OU L'OPTIMISME, VOLTAIRE
Chapitre 3 : Comment Candide se sauva d'entre les bulgares, et ce qu'il devint
Ici, Voltaire semble valoriser la guerre en en donnant une vision esthétiqque et même philosophique.
Utilisation de termes valorisants, utilisation de 4 adjectifs élogieux : "si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné" (l1) intensifiés par l'adverbe « si » qui évoquent la lumière, l'élégance, la lumière, l'ordre. La guerre est présentée comme un véritable tableau. De plus, l'auteur insiste sur l'harmonie (utilisation du terme + 4 instruments.
Outre l'aspect esthétique, cette guerre constitue un massacre socialement et moralement justifié. Le terme « coquin » et le verbe « infecté » présentent les hommes comme de mauvais citoyens, des hommes sans scrupules dont la disparition est une bonne chose. Cette guerre supprime les mauvais citoyens.
De plus, le succès de cette guerre est montré : le nombre de morts que l'on découvre grâce à l'utilisation de numéraux montre le succès de cette guerre est de ce fait la valorise. → énumération de chiffres énoncés sans aucune émotion.
Justification de la guerre : La baïonnette devient la « raison suffisante », un principe philosophique de Leibniz exposé dans le Théodicée paru en 1947 : « jamais rien n'arrive sans qu'il y ait une cause ou du moins une raison déterminante ». Le texte s'ouvre dans une vision esthétique et philosophique de la guerre qui permet de la justifier. Le champ lexical de la violence qui fonde cette guerre relève d'une boucherie. Candide s'éloigne de cette bataille et découvre les effets de cette guerre sur les civils. → énumération des actions meurtrières et de leurs résultats.
Assonance en « é » : « criblée » etc, crée une reprise obsessionnelle qui attire l'attention sur les violences suivies.
Diversité des victimes : « vieillards », « enfants » , « filles », véritable acharnement, personne n'est épargné. Pas d'ironie dans le texte. Détails anatomiques qui renforcent l'horreur de la situation de souffrance insupportable de ceux qui sont encore vivants. Il paraît impossible d'échapper au massacre, quel que soit le bord auquel on appartient dans la population civile. Les deux armées ont une comportement similaire.
Cette vision de la guerre la rend insupportable et condamnable. Voltaire a voulu dénoncer la guerre mais il utilise un procédé qui rend l'acte encore plus horrible : l'ironie.
L'oxymore « boucherie héroïque » montre que Voltaire n'adhère pas à cette vision de la guerre. Voltaire utilise des effets de distorision, il glisse dans son texte des indices pour que le lecteur ne prenne pas les choses au pied de la lette. Les canons rappellent la réalité de la guerre de même que la chute « enfer ».
« Ôter du meilleur des mondes » → euphémisme
termes « héros » → il ne sont pas héroïques. Ce terme associé à l'horreur des actes des soldats font de la guerre une véritable atrocité. → Voltaire dénonce la guerre mais aussi ceux qui la décident et la justifient.
Les actions Barbares/Bulgares sont réciproques.
Voltaire s'en prend aussi à la religion (Te Deum : champ religieux)
Les rois font faire des prières pour tuer les gens. Les Abares demandent à dieu de gagner contre les Bulgares et inversement. Ils demandent au même Dieu de s’entre-tuer (domaine de l'inconcevable, absurde) → critique de la religion, des dogmes ou des rites religieux.
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