Lecture analytique - "Apologie de Raymond Sebond", les essais, Michel de Montaigne
Fiche de lecture : Lecture analytique - "Apologie de Raymond Sebond", les essais, Michel de Montaigne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeanguy • 9 Mai 2017 • Fiche de lecture • 736 Mots (3 Pages) • 12 682 Vues
LECTURE ANALYTIQUE – « APOLOGIE DE RAYMOND SEBOND », Les essais, Michel de Montaigne
INTRODUCTION
Au 16ème siècle nait l’humanisme. C’est un mouvement qui prend sa source en Italie et qui s’est étendu dans toute l’Europe. Les auteurs de l’époque renouent avec des textes anciens (notamment la Bible) et sont caractérisés par un vif appétit de savoir. Ils manifestent leur fois en l’homme et le place au centre de toutes leurs recherches.
Montaigne est à la fois considéré comme un héritier de l’humanisme mais aussi comme un « sceptique », une sorte de doctrine philosophique consistant à tenir le Vrai pour inaccessible et à s'abstenir de tout jugement affirmatif ou négatif.
Dans ce texte intitulé « apologie de raymond sebond », Michel de Montaigne énonce la thèse que le sentiment de supériorité qu’éprouve l’homme vis-à-vis des animaux est totalement injustifiée, l’homme n’est selon lui pas supérieur aux animaux mais leur égal.
Le reproche de Montaigne aux hommes
Il reproche aux hommes de se juger supérieur aux animaux.
On peut ainsi relever le champ lexical de la vanité « l’homme s’égale à Dieu, qu’il s’attribue les qualités divines, qu’il se distingue lui-même et se sépare de la foule des autres créatures » « présomption » (le fait de se sentir supérieur) « impudence » (la prétention injustifiée).
L’homme estime qu’il n’est pas à sa place (dans la voûte céleste), il s’égale à Dieu. Il trouve les animaux stupides
La présence de l’auteur dans le texte
L’auteur utilise « je » et « moi » et s’implique directement dans son texte. Cela nous indique qu’il croit en ses idées, il leur donne de la force de conviction.
Michel de Montaigne donne son opinion, on peut qualifier son texte de discours : c’est une ARGUMENTATION DIRECTE, une thèse (à titre personnel).
LA THESE DU TEXTE : le sentiment de supériorité qu’éprouve l’homme vis-à-vis des animaux est totalement injustifiée, l’homme n’est selon lui pas supérieur aux animaux mais leur égal.
Il réalise une critique, on peut donc souligner le REGISTRE POLEMIQUE.
Les fondements de son argumentation
- Utilisation d’exemples personnels : sa chatte
- Interpelle : il questionne le lecteur à la fin de chaque paragraphe : QUESTION RETHORIQUE (c’est une stratégie argumentative)
- Vocabulaire/modalisateurs péjoratifs et dévalorisants : « malheureuse » « frêle » « orgueilleuse » « morte » « ordure »
- Utilisation du présent de vérité générale qui permet de souligner la légitimité de sa pensée
- Métaphore : l’image de la maladie, qui porte une dimension pathologique dévalorisante. Les adjectifs accentuent d’ailleurs le blâme opéré.
- Vocabulaire concret : aide à la transformation de la thèse
- Image de l’univers : métaphore filée (hiérarchie)
- « pourtant » signale l’opposition marquée entre l’illusion que l’homme se fait de sa valeur et la réalité : PARADOXE (opinion contraire aux vues communément admises)
Argument d’autorité (consiste à citer une personne connue de tous pour valider une proposition)
Montaigne cite Platon et sa « peinture de l’âge d’or ». Il explique que l’homme vivait en parfaite harmonie avec les animaux et cette « égalité » était à l’origine de leur bonheur.
On relève le champ lexical du savoir « intelligence » « sagesse » « s’enquérant » « s’instruisant » « saurions » qui est accentué par le gérondif.
On relève également du superlatif et des comparatifs de supériorité, l’intelligence est donc placé au plus haut degré de perfection.
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