Lecture Analytique "Les yeux d'Elsa" Aragon
Commentaire de texte : Lecture Analytique "Les yeux d'Elsa" Aragon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar manon770 • 28 Mai 2018 • Commentaire de texte • 808 Mots (4 Pages) • 7 844 Vues
LA 6 – Les yeux d’Elsa Aragon
Introduction :
Aragon est un poète ayant appartenu au surréalisme. Il s’inspire du Moyen-Age avec des vers irrégulier. Pendant la guerre il revient à une forme poétique plus traditionnelle surement pour se faire comprendre. Ce poème est issu du recueil du même nom : Les yeux d’Elsa, publié en 1942 de façon légale. C’est le premier poème du recueil. Aragon parle ici de sa femme Elsa qui était elle aussi écrivain. Ce poème est composé de dix quatrains d’alexandrin, il utilise la forme poétique du Blason en faisant l’éloge des yeux de sa femme.
Pb : Ce poème est-il lyrique ?
- Célébration d’Elsa
- Omniprésence des yeux
- Dimension céleste et cosmique
- Les éléments : l’eau et le feu
- Un poème de guerre
- Solitude a 2 / tête à tête du poète et Elsa
- Evocation de la douleur
- Le pouvoir des yeux
I.a. présence des yeux
- Anaphore vers 1/4 et 10/11 ; répétition « tes yeux » x 9
- répétition au dernier vers du titre 3 fois « les yeux d’Elsa » = insistance
-importance des yeux dans le texte ; très présent
b. céleste et cosmique
- vers 2 « tous les soleils »
- vers 7 « le nue » = le ciel
- vers 8 « le ciel »
- vers 9 « azur » = le ciel
- vers 23 « firmament » « millions d’astre »
- vers 24 « gémeaux » = constellation
- Vers 31 « je suis pris au filet des étoiles filantes » → métaphore, image poétique et celeste
→ Mots qui se ressemblent : paronomase filet/ filantes
c. l’eau et le feu
- l’élément liquide est présent tout au long du poème : les allusions sont de plus en plus grandes : infiniment petit « larme »/ infiniment grand « l’océan »
- Vers 1 « pour boire »
- Vers 5 « l’océan »
- Vers 10 « une larme »
- Vers 11 « la pluie »
- Vers 13 « mouillée »
- Vers 14 « les pleurs »
- Vers 28 « l’averse »
- Vers 32 « un marin » ; « en mer »
- Vers 38 « naufrageurs »
- Vers 39 « la mer »
- il y a une métaphore filée du feu
- Vers 2 « les soleils »
- Vers 19 « éclairs »
- Vers 34 « brulé » ; « feu défendu »
- Vers 38 « enflammèrent »
II.a. Solitude à deux
- On remarque de nombreux « je » ; « tu » ; « moi » ; « mon » ; « ma » ; « tes » ; …
- Ils sont seule mais 2 dans un échange perpétuel
b. la douleur
- Vers 3 « s’y jeter à mourir »
- Vers 13 « Sept douleurs » = référence religieuse (+ vers 14 « sept glaives ont percé » : l’épée qui a traversé le cœur de Marie pendant la crucifixion)
- Vers 15 « poignant » ; « pleurs » ;; il y a 4 « p » dans ce vers : allitération = oppression
- Vers 17 « le malheur »
- Vers 32 « meurt »
- Vers 34 « j’ai brulé mes doigts »
- Vers 32 : comparaison avec l’image du naufrage ; allitération en « m » « Comme un marin qui meurt en mer »
- Vers 9 assonances en « in » qui exprime une certaine souffrance
- Utilisation du présent et du passé composé jusqu’au dernier quatrain où c’est du passé simple, suite à la défaite, à la capitulation « l’univers se brisa »
- « une bouche suffit au mois de mai des mots » vers 21 : désigne le poète son rôle est de chanter, raconter et exprimer la douleur de l’occupation
c. Le pouvoir des yeux
- symbole d’espoir : associé a de belles images, des choses apaisantes « ciel bleu » «lavande » « azur » « au tablier des anges »
- vers 30 « violente » : diérèse
- vers 36 énumérations de 3 pays fabuleux qui font rêver, échapper au réel et au quotidien
- mythe de Prométhée au vers 3 = accès au pouvoir
- vers 18 « par où se reproduit le miracle des rois mages » = espoir, référence religieuse
Conclusion
Ce poème constitue une preuve d'amour pour Elsa mais au-delà du regard de la femme aimée et du chant amoureux mélancolique, c'est également une complainte adressée à la France et à son peuple qui souffre de l'occupation. Aragon a réussi à le publier et à l'écrire pendant la guerre.et cela s'explique par le fait que le poème n'est compréhensible que si on a les clés pour en décrypter la signification symbolique. Ainsi, il est tout à fait probable que certains Allemands n'aient compris que partiellement ce poème et n'aient voulu y voir qu'un paysage état d’âme.
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