Le malade imaginaire n'est pas seulement un spectacle. Le malade imaginaire est un divertissement
Dissertation : Le malade imaginaire n'est pas seulement un spectacle. Le malade imaginaire est un divertissement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Harish Vj • 30 Octobre 2021 • Dissertation • 979 Mots (4 Pages) • 4 810 Vues
TIROUSELVAME
Harish
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Le malade imaginaire est la dernière pièce, mise en scène et jouée par Molière avant sa mort, survenue peu après la quatrième représentation, le 17 février 1673. Il s’agit de sa dernière pièce mais aussi de sa dernière comédie-ballet , un genre qu’il a inventé et qui ne lui survivra pas .Elle témoigne de l’inventivité de son auteur qui n’a pas cessé de renouveler son écriture théâtrale tout au long de sa carrière .La comédie-ballet est un genre particulièrement spectaculaire : joignant à la comédie des intermèdes chantés et dansés .Elle constitue une forme de spectacle total et a été conçue comme un divertissement royal tâchant à contribuer à la magnifique des fêtes données par Louis XIV au château de Versailles. Pour autant, la comédie dans le malade imaginaire, se limite-t-elle à cette dimension spectaculaire ? Molière a-t-il pour seul but de divertir les spectateurs ou bien veut-il aussi l’instruire, c'est-à-dire le faire réfléchir ?
Pour répondre à ces interrogations, nous verrons d’abord que le Malade imaginaire constitue avant tout un spectacle divertissant, puis nous montrerons que la comédie s’y trouve cependant mise au service de la réflexion sur des sujets sérieux.
- La pièce est divertissante parce qu’il s’agit d’une comédie.
Le malade imaginaire est une pièce, qui est principalement constitue de différents procédées comique. Comme nous pouvions le voir. Elle reprend ainsi nombre des caractères de la farce. Elle consiste à mettre en scène la tromperie : la comédie du Malade imaginaire repose entièrement sur un personnage qui se trompe lui-même sur son état de santé et cherche à entraîner son entourage dans cette déformation de la réalité. Molière ajoute à la tromperie des procédés comiques propres à la farce comme : Les comiques de mots (répétitions, jeux de mots, calembours, jargon, etc.), les comiques de gestes (des gestes qui font rire : coups, grimaces, chutes, etc.), les comiques de situation (imprévues, des quiproquos, des surprises, des malentendus, etc.). On débute ici par la présence de comique de situation comme le quiproquo, lorsque Thomas Diafoirus fait son compliment à Angélique, la prenant pour Béline. Cependant encore les poursuites d’Argan pour rattraper Toinette qui lui a menti, autour du fauteuil, Molière à profit ce type de jeu.
De plus, on voit ici Molière qui associe le caractère d’Argan avec sa chaise, il insiste sur son fauteuil à chaque fois qu’Argan apparaît dans la scène par « il s’assoit », seuls les lavements qui peuvent lui faire quitter son fauteuil pour aller au bassin relèvent du comique de caractère. En particulier toutes les références au corps « malade » d’Argan et aux traitements que lui administrent des médecins ridiculisés par les lavements et les clystères. On visualise aussi le comique de farce avec les lavements, comme le clystère par exemple. Ainsi le comique de geste entre Toinette et Argan lors des disputes. Toinette, déguisée en médecin le, fait le diagnostic du mal imaginaire dont souffre Argan, la répétition de la formule « le poumon » repose sur ce comique de mot et de langage. Enfin le quiproquo, lorsque Toinette vient annoncer l’arrive des Diafoirus, elle commente les tirades de Thomas, avec des jeux ou comiques de mots. Toinette en raillant Argan « allez vite, Monsieur. Monsieur Fleurant nous donne des affaires » bien encore on voit un autre comique de mots. Le spectateur reconnaît la servante rusée farceuse et maligne.
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