Le mal, Rimbaud

OE 2 : Écriture poétique et quête de sens du Moyen- ge à nos jours

Voir comment la poésie, de par la pluralité de ses formes et de ses caractéristiques, offre une définition exaltée de la jeunesse et revisite le motif du Carpe Diem

Les cahiers de Douais (1870)

Arthur Rimbaud

Biographie de l’auteur:

Auteur du XIXème siècle (1854/1891)

Se distingue par sa vivacité d’esprit et sa révolte contre le milieu familial, les convenances, la morale et la religion

Précoce = commence à écrire en 1870 (16 ans) pendant ses fugues

Attiré par Paris, Verlaine l’invite à le rejoindre

Tout 2 mènent une existence vagabonde qui tourne mal (1872)

Auteur prolifique, cesse d'écrire en 1875 (21 ans)

Entame une vie de négoce en Afrique

Meurt en 1891 (37 ans) suite à amputation de sa jambe gauche pour cause de cancer au genou

Mouvement :

Inclassable

Genre:

Poésie

Contexte :

Guerre franco-prussienne

Écrit pendant ses fugues

Regard critique sur l’univers

Méprise le nationalisme de ses contemporains

Mort de jeunes homme le révolte

Une poésie moderne = ne répond pas aux règles de la rime classique annonce la poésie rimbaldienne (1 seule phrase complexe > structure d’opposition)

Commentaire :

Comment Rimbaud dénonce-t-il différentes formes du « mal » ?

I- Un Tableau épique qui dénonce la guerre

A- L’ampleur du conflit :

L’espace et le temps semblent illimités: « tandis que », « tout le jour » = pas d'arrêt dans cette bataille, « l’infini du ciel bleu » = marque l’espace énorme

Grand nombre des soldats: « en masse », « cents milliers d’hommes »; remarquer l’emploi inhabituel du mot « milliers » qui crée un effet d’insistance

Vers déconstruits qui rendent le vaste désordre (vers 1-2; 5-6)

B- L’horreur du conflit:

C’est un conflit qui déshumanise. Homme = chose le verbe « crouler » s’emploie plutôt pour une chose. « Homme » = « tas » (vers 6). La guerre = métaphore : une machine qui « broie »; homme victimes d’une gigantesque absurdité, broyé comme du blé dans un moulin. Contraste machine de guerre sont personnifiées

Pour nous faire sentir toute l’horreur de la guerre Rimbaud parle à nos sens : par la vue : « crachats rouges », « ciel bleu », « écarlates ou vert », « le feu », tas « fumant »; par l’ouïe : sonorités imitatives suggérant le bruit des machines de guerre. « crachats », « sifflent », « mitraille »; par l’odorat: « tas fumant », « mitraille »; par le toucher: « crachats », « feu », « broie »

➡️ Rimbaud crée donc l’impression d’une énorme mêlée épique

II- La dénonciation d’un pouvoir qui exploite les plus faibles et qui est indifférent à leurs souffrances

Soldats originaires

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