Le mal, Rimbaud
Commentaire de texte : Le mal, Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sandrine Rousseau • 2 Juin 2024 • Commentaire de texte • 973 Mots (4 Pages) • 114 Vues
LE MAL
CAHIERS DE DOUAI – ARTHUR RIMBAUD
Recueil « Poésies », 1871
Introduction
À l’âge de 16 ans, Arthur Rimbaud, jeune poète révolté, évoque dans les 22 poèmes du recueil Les Cahiers de Douai son amour de la liberté et de la nature ; il porte également un regard critique sur la société de son époque. Ainsi, alors qu’éclate la guerre contre la Prusse, Rimbaud écrit un poème intitulé « Le mal ». Le poète exprime dans ce sonnet sa révolte contre la guerre, contre Napoléon III qui dirige les affrontements et contre l’hypocrisie de la religion qui profite du malheur et de la naïveté des pauvres gens.
Nous nous demanderons comment le jeune poète parvient à susciter l’indignation chez le lecteur et dénoncer le mal qui pervertit la société.
Dans un premier temps, nous verrons que Rimbaud dresse un portrait des horreurs de la guerre tout en la dénonçant. Puis, nous étudierons la satire qu’il fait de Dieu et de la religion. Enfin, nous verrons quel est le rôle de la nature dans ce poème.
1 – Description et dénonciation de la guerre
A – Les horreurs de la guerre
Rimbaud décrit les horreurs de la guerre dans le 2ème quatrain
Dès le vers 1 : la métaphore « les crachats rouges » (pour le sang) = donne le ton du poème
Le « rouge » évoque le sang en opposition au « bleu » du ciel
L’enjambement vers 1 et 2 = montre la violence des canons qui « crachent » le feu et provoquent la mort
Cette violence est accentuée par l’emploi de sonorités dures : en "r", "crachat », « raille », « croulent »
B – Les soldats sont deshumanisés
Cette déshumanisation accentue l’horreur du champ de bataille
Les soldats ne sont représentés que par les couleurs qu’ils portent
- « écarlates » = troupes françaises
- « verts » = troupes prussiennes
Les soldats deviennent des « masses » qui sont massacrées dans la plus grande indifférence (massacre de masse)
La violence et l’horreur gagnent en intensité = Rimbaud décrit un véritable charnier = « cent milliers d’hommes » / « un tas fumant »
= opposition entre le pluriel et le singulier = tant d’hommes reduits à néant
Les corps ne peuvent plus être distingués les uns des autres = ils ont été broyés et ne forment plus qu’un tas fumant
– La souffrance des mères
Rimbaud évoque dans le dernier tercet la douleur des mères
La peur que ressentent les mères de perdre leur enfant s’exprime dans le rejet au vers 13 « dans l’angoisse »
Le lexique permet d’exprimer leur souffrance « ramassées » , « noir », « pleurant »
2 – Satire de Dieu et de la religion
A – Opposition entre la religion et les horreurs de la guerre
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