Le buffet, Rimbaud

Le Buffet

I.Biographie

Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville. Son père, Frédéric Rimbaud est capitaine d'infanterie. Sa mère, Vitalie Rimbaud est paysanne. Le couple n'est réuni qu'au gré de rares permissions du mari, mais malgré cela cinq enfants naîtront. Après la naissance de la dernière, le couple vit séparé ; le capitaine Rimbaud ne reviendra plus à Charleville. Se déclarant veuve, la mère déménage avec ses enfants, en 1861, pour habiter au 73, rue Bourbon, dans un quartier ouvrier de Charleville (qui sera le décor du poème « Les Poètes de sept ans »). En octobre, Rimbaud entame sa scolarité, il entre à l'institution Rossat, école considérée comme l'élite de Charleville, où il se révèle rapidement un élève brillant, récoltant les premiers prix. Arthur Rimbaud écrit ses premiers poèmes à quinze ans. Il s’inspire du style des grands poètes contemporains comme Victor Hugo et Charles Baudelaire. A l’âge de 17 ans Il entretient une aventure amoureuse tumultueuse avec le poète Paul Verlaine, qui influence profondément son œuvre, cette relation durera 4 ans. Vers l'âge de vingt ans, il renonce subitement à la littérature, c’est alors qu’il se consacra dans un premier temps à l'apprentissage de plusieurs langues, puis choisit une vie aventureuse, dont les pérégrinations l'amènent jusqu'en Ethiopie où il devient négociant et explorateur. Certains de ses poèmes comme « Le Bateau ivre », « Le Dormeur du val » ou « Voyelles » comptent parmi les plus célèbres de la poésie française. Enfin, Il meurt le mardi 10 novembre 1891 d'une « carcinose généralisée ».

II. Analyse du poème

Le poème << le Buffet >> est un sonnet, donc composé de deux quatrains et deux tercets en alexandrins. Il est l’avant dernier poème du deuxième Cahier de Douai. Ce poème a été écrit en septembre 1870 lors d’un séjour de Rimbaud chez les tantes de son professeur Izambard à Douai. Dans ce sonnet le poète nous livre la description d’un objet simple qui est le buffet mais qui s’avère avoir énormément d’importance pour l’auteur. En effet, le buffet est personnifié. Au vers 1, il n’y a que des attributs de meubles comme sculpté et le chêne sombre. Mais Arthur Rimbaud lui confère dès le vers 2 des attributs humains, à travers la comparaison avec des personnages âgées comme <<a pris cet air si bon des vieilles gens>>. Le meuble prend alors un visage. Ensuite, il y a les répétitions de mots tout au long du poème de <<buffet, vieux vieilles, parfum, ouvert et s’ouvrent >> ainsi que les effets de redondance dû aux pléonasmes<< vieilles vieilleries et conter tes contes>> vont ensemble avec la personnification du buffet comme un personnage âgées qui radote. L’ensemble du poète est animé par la présence du buffet et le poète fait du vieux meuble une personne familière. De plus Rimbaud insiste tout au long du poème sur l’ancienneté du meuble, ce qui est marqué par un champ lexical de la vieillesse, très vieux, vieilles gens, vins vieux, vieilles vieilleries, flétries et grand-mère. Enfin du vers 5 au vers 11, le poète énumère le contenu du meuble. Cette accumulation est souligné par les virgules et l’anaphore << de >> du vers 6 au vers 8  et peu à peu, ces objets sont associés à des personnes comme << de femmes ou d’enfants, de grand-mère>>.

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