Le buffet, Rimbaud

Le Buffet

Intro

Le buffet, de Arthur Rimbaud, a la forme d'un sonnet, deux quatrains suivis de deux tercets en alexandrins. C'est l'avant dernier des 22 poèmes du Cahier de Douai, précédant Ma Bohème. Il a probablement été écrit lors de son séjour à Douai en 1870 chez les demoiselles Gimbre, tantes de son professeur de lettres.

Mouvements :

1. Strophe 1 : Description extérieur du buffet et personnification de ce buffet
2. Strophe 2 : Description de l’intérieur du contenu du Buffet
3. Strophe 3 : L’intérieur imaginé et imaginaire du buffet par le poète
4. Strophe 4 : Le poète s’adresse au buffet

Strophe 1 :

Cette strophe décrit l’extérieur du buffet et personnifie ce buffet

C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,
Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;
Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre
Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ; 

Ce poème commence directement par le présentatif « C’est » qui contient le verbe «être » qui est un verbe d’état et de description.

Puis on retrouve 5 adjectifs qui caractérisent le buffet :

• Dimension : « large »
• Aspect :  « sculpté »
• Sombre : « chêne sombre » avec la couleur du bois
• Ancienneté : « très vieux »
• Idée d’accessibilité, accueillant : « ouvert »

On retrouve l’idée que le buffet est accueillant et chaleureux avec le verbe d’action « verse » qui prolonge la personnification, le GN « parfums engageants »-> ref odorat , et la comparaison «Comme un flot de vin vieux » où « flot » exprime la quantité, « vin vieux » -> bonifié avec le temps et ref au goût.

• Synésthésie -> idée de créer des liaisons entre les différentes sensations : un sens en appel un autre « goût et odorat ». Ici le buffet offre au poète ses parfums -> des parfums si agréable qu’il savoure comme du bon vin.

Strophe 2 :

Cette strophe décrit l’intérieur du contenu du Buffet.

Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries,
De linges odorants et jaunes, de chiffons
De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries,
De fichus de grand'mère où sont peints des griffons 

Retrouve présentatif « c’est » qui cette fois nous montre la description de l’intérieur.

On trouve une insistance sur le fait que le buffet suggère une grande quantité d’objets -> adverbe « tout » et adj « plein » où l’adv renforce l’adj et par-dessus ça il y a une insisatnce avec le virgule/coupe.

Egalement avec l’accumulation d’objets et avec le nom « fouillis » qui traduit aussi le désordre.

5 CDN -> contenu en lui-même : - tissus à usage ménagé « chiffon » « linge »

                                                     - tissus à usage vestimentaire « fichus » « dentelles »

Chaque tissu est caractérisé et associé à des sensations :

• Vue : « jaunes » « flétries » « peints »
• Odorat : « odorants »
• Toucher : « flétries »

«De femmes ou d'enfants » -> désigne l’appartenance à des personnes indéfinies de plusieurs générations 🡪 suggère que le buffet a aussi des objets qui ont du vécu, une histoire de ces personnes.

Strophe 3 :

Cette strophe décrit l’intérieur imaginé et imaginaire du buffet par le poète.

C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches
De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.

On retrouve la répétition du présentatif « c’est ».

Le verbe « trouverait » au conditionnel ft passer la description du réelle à l’irréelle. Le poète laisse court à son imagination.

Le poète nous décrit ce qu’il voit dans ce buffet à travers ses pensées par une accumulation « les médaillons, les mèches De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits. » où on retrouve la synesthésie, chaque éléments est associé à une sensation :

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