Le Pont Mirabeau d'Apollinaire
Analyse sectorielle : Le Pont Mirabeau d'Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ANTOINELAURINE • 28 Janvier 2022 • Analyse sectorielle • 1 462 Mots (6 Pages) • 1 071 Vues
Analyse :« Le pont Mirabeau d’ Apollinaire »
Le poème « le Pont de Mirabeau à été écrit par Guillaume Apollinaire et fait parti du recueil Alcools publié en 1913 . Ce poème s’inspire d’une encontre amoureuse avec Marie Laurencin. Dans un premier temps Apollinaire parle de la nostalgie d’un amour passé. Dans la deuxième strophe il évoque l’espoir de la permanence de l’amour. Ensuite le poète exprime à la fois le fait d’être résigné et l’espoir d’un nouveau bonheur mais qui reste douloureux. Et enfin le poème se termine sur l’acceptation du passage du temps et de l’amour. Comment le poète renouvelle t’il dans ce passage la tradition poétique et comment surpasse t-il la douleur de la rupture ?( En quoi ce poème se situe t’il entre tradition et modernité ?)
Bien que dans la première strophe en décasyllabes , le poète commence à exprimer de la nostalgie et ,dépeint la mélancolie , la plainte d’un amour perdu avec des rimes renvoyant à une certaine musicalité , caractérisant bien les poèmes lyriques élégiaques traditionnels ; il n’en reste pas moins qu’il se dégage dès la première strophe une modernité avec par exemple le choix du « pont » qui est ouvrage moderne. D’ailleurs dans ce poème, la tradition va se superposer à la modernité car le pont est aussi le symbole de l’union. Par ailleurs dans le premier vers, Apollinaire commence par évoquer l’eau ,sous la métaphore :« Sous le pont de Mirabeau coule la Seine » ; l’eau ici représente la fuite du temps , thème cher aux poètes élégiaques nostalgiques .L’ enjambement : « et », met en avant que sous le pont, ils y coulent la seine et les amours. On comprend alors que les amours s’en vont comme l’eau s’en va et qu’ils seront perdus à tout jamais. Mais ce qui attire l’attention avec l’image de l’amour qui coule comme la Seine , c est qu’il n’y a pas un comparé et un comparant comme à l’habitude mais il y a trois éléments, la seine, l’amour et le temps qui est suggéré implicitement ici. Ainsi chacun des trois éléments est donc le comparé et le comparant des deux autres. En effet la seine coule comme l’amour ou bien la seine coule comme le temps qui passe ou encore, l’amour passe comme le temps qui passe. Apollinaire bouleverse alors la comparaison classique , de plus le pont est fixe par rapport aux trois éléments qui peuvent changer , tout cela apporte un renouveau poétique. Tout comme l’absence de ponctuation et les décasyllabes brisés avec les enjambement qui sont eux aussi au service d’un renouveau poétique. Cependant ce sont tout de même la mélancolie et la nostalgie qui dominent dans cette première strophe avec le verbe « souvenir »qui renvoie bien au passé, comme le verbe « venait ». Cet amour est bien terminé et appartient au passé. C’est pour cela que qu’Apollinaire n’utilise plus les pronoms personnels sujet « je » ou « tu » au troisième, vers :« Faut-il qu’il m’en souvienne. »Il utilise « il » pour représenter l’impersonnel ,les amoureux ne sont plus proches. Aussi dans le distique( strophe de deux vers) le champ lexical du temps (« nuit », « heures », « jours », « s’en vont ») représente le temps qui emporte tout avec lui.
Mais à la fin du vers six , le verbe « je demeure » , souligne que même si l’amour s’en est allé , le poète reste .Cette idée est associée à celle de permanence de l’amour, qui se retrouve dans le deuxième quatrain et le distique qui suit. Notons en effet le champ lexical de la permanence : « demeure », « restons », « éternels », « éternels regards ». Cela souligne que le poète semble résister au temps. Ce n’est pas commun dans un poème lyrique classique. De même pour insister sur l’amour éternel , Apollinaire utilise les répétitions « les mains dans les mains », « face à face », cela souligne le rapprochement des deux amants , en effet les mots fonctionnent par couple (mains /mains ) ; (face / face). La métaphore:« le pont de nos bras » quant à elle, renvoie
...