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Le Malade imaginaire, Acte I, scène 1

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Par   •  2 Février 2022  •  Analyse sectorielle  •  1 396 Mots (6 Pages)  •  1 581 Vues

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Texte 1 : Le Malade imaginaire, Acte I, scène 1

Lecture expressive

ARGAN, seul dans sa chambre assis, une table devant lui, compte des parties d’apothicaire avec des jetons ; il fait parlant à lui-même les dialogues suivants. 

[…]

"Plus du vingt-sixième, un clystère carminatif , pour chasser les vents de Monsieur, trente sols." Dix sols, Monsieur Fleurant. "Plus, le clystère de Monsieur réitéré le soir, comme dessus, trente sols." Monsieur Fleurant, dix sols. "Plus du vingt-septième, une bonne médecine composée pour hâter d’aller, et chasser dehors les mauvaises humeurs de Monsieur, trois livres." Bon vingt, et trente sols ; je suis bien aise que vous soyez raisonnable. "Plus du vingt-huitième, une prise de petit-lait clarifié, et dulcoré, pour adoucir, lénifier, tempérer, et rafraîchir le sang de Monsieur, vingt sols." Bon, dix sols. "Plus une potion cordiale et préservative, composée avec douze grains de bézoard, sirops de limon et grenade, et autres, suivant l’ordonnance, cinq livres." Ah ! Monsieur Fleurant, tout doux, s’il vous plaît, si vous en usez comme cela, on ne voudra plus être malade, contentez-vous de quatre francs ; vingt et quarante sols. Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt. Soixante et trois livres quatre sols six deniers. Si bien donc, que de ce mois j’ai pris une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept et huit médecines ; et un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze et douze lavements ; et l’autre mois il y avait douze médecines, et vingt lavements. Je ne m’étonne pas, si je ne me porte pas si bien ce mois-ci, que l’autre. Je le dirai à Monsieur Purgon, afin qu’il mette ordre à cela. Allons, qu’on m’ôte tout ceci, il n’y a personne ; j’ai beau dire, on me laisse toujours seul ; il n’y a pas moyen de les arrêter ici. (Il sonne une sonnette pour faire venir ses gens.) Ils n’entendent point, et ma sonnette ne fait pas assez de bruit. Drelin, drelin, drelin, point d’affaire. Drelin, drelin, drelin, ils sont sourds. Toinette ! Drelin, drelin, drelin. Tout comme si je ne sonnais point. Chienne, coquine ! Drelin, drelin, drelin ; j’enrage ! (Il ne sonne plus, mais il crie.) Drelin, drelin, drelin. Carogne, à tous les diables ! Est-il possible qu’on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin, drelin, drelin ; voilà qui est pitoyable ! Drelin, drelin, drelin. Ah ! mon Dieu ! Ils me laisseront ici mourir. Drelin, drelin, drelin.

Explication linéaire

Introduction :

Le malade imaginaire est une pièce de théâtre écrite par Molière en 1673. Molière est un dramaturge, comédien et auteur de comédies du XVIIème siècle, il est également la légende du comédiens mort en jouant. La scène que nous allons étudier est la fin du monologue d’Argan, qui est le personnage principal de la pièce, dans cette scène Argan évoque ses peurs et ses joies a propos des médicaments et de la maladie. Cette une pièce parle de la maladie et de la peur de la mort  et s’inscrit dans le parcours « spectacle et comédie ».

Développement :

Mouvement 1 : Les règlements des comptes d’Argan

        Dans ce mouvement, Argan règle ses comptes et ses finances. Argan nous est montré dès le départ comme un vieillard seul, notamment à travers la didascalie de départ : « Argan, seul dans sa chambre… ». Nous verrons plus tard que cette caractéristique physique est opposé au caractère mental d’Argan qui est représenté comme un enfant capricieux durant la pièce. Nous pouvons supposer que la pièce à été adaptée pour Molière qui était malade lors des représentations du Malade imaginaire. En effet la didascalie nous indique qu’Argan doit être assis et caché par une table encombrée : « Argan […]  assis, une table devant lui … ».

        Le choix du mois de l’action est également important, celle-ci se déroule en février qui est le moi du carnaval, une fête où l’on mange pour préparer le carême. Cela est en contradiction avec le régime de Mr Purgon qui lui prescrit une alimentation très légère et de nombreux traitement lui vidant l’estomac  « Plus du vingt-sixième, un clystère carminatif , pour chasser les vents de Monsieur, trente sols." Dix sols, Monsieur Fleurant. "Plus, le clystère de Monsieur réitéré le soir, comme dessus, trente sols." Monsieur Fleurant, dix sols. "Plus du vingt-septième, une bonne médecine composée pour hâter d’aller, et chasser dehors les mauvaises humeurs de Monsieur, trois livres." Bon vingt, et trente sols ; je suis bien aise que vous soyez raisonnable. "Plus du vingt-huitième » et « prise de petit-lait clarifié, et dulcoré » nous le montre. Durant ces passages une forme de joie et de satisfaction de prendre ses médicament et ses traitements se fait ressentir de la part d’Argan, celle-ci est perçu grâce à l’utilisation d’anaphore et d’allitération.

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