La tragédie Médée

Idrissi Khadija 1S11

Exemple d'introduction et de conclusion pour l'acte V scène 2 de Médée

        Venant du grec tragodia, qui signifie « événement tragique », lui même dérivé de tragodos, le nom « tragédie » signifie au départ « le chant du bouc ». Il qualifie le genre théâtral où les héros sont soumis à une force qui les dépasse et la fin est souvent caractérisée  par un événement tragique. La tragédie comporte une dimension morale mais il s'agit plutôt de « plaire et toucher ». Le spectacle tragique inspire émotions telles que la crainte et la pitié et accomplit la purgation de ces émotions. Ainsi, c'est dans cette perspective que s'inscrit Corneille avec sa réécriture de Médée en 1635. L'auteur nous présente un femme qui se laisse envahir par sa soif de vengeance envers Jason, son mari, qui la délaisse pour aller vers Créuse, la fille du roi de Corinthe. Venant d'apprendre que ses enfants allaient être confiés à sa rivale,  alors qu'elle même est contrainte à l'exil, elle décide d'ensorceler la robe que portera Créuse le jour de son union avec Jason ce qui causera la mort du roi de Corinthe, Créon, et celle de sa fille. L'extrait étudié, acte V scène 2, se situe à la fin de la pièce avec la résolution de l'intrigue. Elle est face à un dilemme, divisée entre l'amour maternel et sa volonté de se venger. Ainsi, nous allons nous demander en quoi ce monologue délibératif est il représentatif du dilemme tragique. Il s'agira dans un premier temps d'étudier la logique mais aussi la rationalité dysfonctionnelle de Médée pour ensuite voir le déchirement qu'elle subit en tant que mère mais aussi en tant que femme qui lui permettra ainsi de prendre sa décision finale.

(dvlpmt I, II, III)

        Ainsi, cet extrait constitue une évolution et une prise de décision qui sont attendues du début à la fin du monologue. La logique rationnelle et dysfonctionnelle de Médée  nous laisse voir que cela la mène vers la confusion de ses sentiments et le déchirement qu'elle vit en tant que femme et mère. La décision tragique de commettre l'infanticide est finalement prise. Elle est irrévocable du fait que Médée cède à sa vengeance. Sa prise de décision se fait, en privilégiant uniquement ses sentiments de femme blessée, avec toute la démesure (hybris) propre à la tragédie classique. C'est d'ailleurs sur cette interprétation que décide de mettre l'accent de la monstruosité avec la sorcellerie Paulo Correia.

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