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La princesse de Montpensier, Mme de Lafayette

Commentaire de texte : La princesse de Montpensier, Mme de Lafayette. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  535 Mots (3 Pages)  •  713 Vues

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Dissertation LPDM :

Dans la nouvelle, l'Histoire est au service de la fiction lorsque la narratrice nourrit sa fiction amoureuse grâce aux éléments que fournit la réalité historique.

En premier lieu, cette fonction donnée à l'Histoire va alors nous permettre de lier les rapprochements de la princesse avec ces amants à des évènements historiques. L'un de ces premiers rapprochements est sans doute la déclaration d'amour de Chabannes à LPDM. Cette scène fait référence à la deuxième offensive de la guerre de religion en 1567. Marie de Mézières se retouve donc seule à Champigny ,à la suite du départ du Prince de Montpensier, accompagnée du comte de Chabannes, un "homme de confiance" du prince. Cependant, les sentiments ne sont pas réciproques car LPDM voit ce dernier uniquement comme "le meilleur ami du monde". Parcontre, le personnage éponyme va aussi raviver sa passion pour le duc de Guise qui est son ancien amant : c'est un amour de jeunesse, l'un et l'autre ont "treize ans". La scène de la rivière, se rattachant à la 3e guerre de religion et bien qu'étant fictive, relance l'amour entre les deux jeunes gens. MDLF en parle comme une "chose de roman", c'est-à-dire d'une fiction romanesque. En effet dans cette scène, le duc et la princesse ne communique pas mais les sentiments sont bel et bien présent, "Monsieur de Guise ne se mêlait point dans la conversation et sentant réveiller dans son coeur si vivement tout ce que cette princesse y avait autre fois fait naître".

De plus, lors des trèves de guerre, la Cour célèbre des mariages et des bals. Lors de ceux-ci, une progression sentimentale chez les personnages est notable. Déjà, les cérémonies du mariage duc de Montpensier, le beau-père de la princesse, avec la soeur du duc de Guise, le 4 février 1570, oblige LPDM à voir souvent M. de Guise. Ensuite, le mariage de ce dernier  avec la princesse de Portien, le 4 octobre 1570 révèle la passion partagée entre la princesse et le duc de Guise "leurs coeurs se remirent aisément dans un chemin qui ne leur était pas inconnu". Toutefois, à l'annonce ce mariage, "la princesse de Montpensier en fut toucher de joie et de douleur". Cela laisse apparaître une certaine jalousie du côté de LPDM. Ont eu lieu, notamment, le mariage de roi Charles IX avec Elisabeth d'Autriche et celui de Marguerite de Valois avec le roi Henri de Navarre ; ces deux mariages n'ont pas d'impact sur la chronologie de l'intrigue amoureuse.

Enfin, la fiction amoureuse ne s'appuie pas sur l'Histoire mais se nourrit de l'Histoire. Par exemple, le duc de Guise se résigna à épouser la princesse de Portien. Selon le récit de MDLF, il l'a fait pour faire oublier à LPDM ses velléités de mariage avec Marguerite de Navarres dont elle était jalouse. Dans la nouvelle, c'est donc par amour pour la princesse que de Guise conclut ce mariage. Mais en réalité, selon les faits historiques, ce fut pour échapper à la colère du roi. Cette réinterprétation de l'Histoire sert le récit de la passion entre le duc de Guise et LPDM.  

En outre, MDLF explique certains faits historiques par des motifs erronés qui servent sa fiction et l"évolution psychologique et mentale des personnages.

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