La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle
Cours : La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thomas917 • 20 Octobre 2021 • Cours • 2 104 Mots (9 Pages) • 378 Vues
OBJET d’ÉTUDE : La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle
Parcours : Imagination et pensée au XVIIème siècle
Œuvre Intégrale : Jean de LA FONTAINE, Fables (livres 7 à 11) 1678-1679
1. Les Fables dans l'histoire littéraire : création et réception
L'œuvre de La Fontaine s'inscrit dans une double tradition. D'une part, il est habituel au
XVIIème siècle de traduire les Fables de l'Antiquité (en particulier celles d'Esope).
D'autre part, les moralistes perçoivent tout le bénéfice qu'ils peuvent tirer de l'apologue. La
Fontaine hérite de ces anciennes influences : il innove par le tour dénonciateur qu'il donne à ses
textes. Il n'invente pas la fable, mais la rend plus séduisante.
Le premier recueil a du succès : il charme Louis XIV et son public. Le second ne
bénéficie pas de l'effet de surprise et de l'attrait de la nouveauté. Il rebute aussi le lecteur car
les Fables sont plus longues et plus détaillés que celles du premier recueil.
Certains toutefois admirent ces Fables. Mme de Sévigné les considère comme "sublimes".
Jean-Jacques Rousseau , philosophe du 18ème siècle, critique ouvertement les Fables : dans l'Emile, ouvrage sur l'éducation, il présente la lecture des Fables comme dangereuse pour les enfants. En effet, ils risquent de ne pas comprendre et développer leur portée morale, mais d'éprouver de la sympathie pour les personnages immoraux. A part cette exception les Fables ont rencontré un grand succès. Elles font l'objet de nombreuses réécritures (Jean Anouilh, Raymond Queneau).
2. L'écriture des Fables
Des récits vivants
Des récits plus longs, plus détaillés
Les Fables des livres VII à XI sont plus longues que celles du premier recueil. Cela
permet au fabuliste d'être plus précis dans les morales,les personnages, la critiques de la société .
De plus, il multiplie les..................................., complexifie le schéma narratif : les Fables
ne sont plus concentrées comme elle l'étaient chez Esope
Des récits qui ressemblent à des pièces de théâtre
Le discours argumentatif prend souvent une place importante dans le
récit, et la fable tend parfois vers le théâtre.
Ce type de discours sert à : ...................................le récit, le rendre
plus.........................., capter l'attention du lecteur. Les paroles d'un
personnage révèlent son caractère et son rang social. Le dialogue et le discours
apportent aussi du comique.
Les interventions du narrateur
Le narrateur s'exprime à la 3ème personne dans des nombreuses fables.
Parfois, il expose ses sentiments et fait des confidences au lecteur. La fable
s'apparente alors à un poème lyrique.
A d'autres moments, il apparait comme ................................: il observe et
commente la vie de son temps, et la nature humaine.
exemple : "Les Deux Pigeons", IX, 2
exemple : "Le Coche et La Mouche", VII, 10
2/6
OBJET d’ÉTUDE : La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle
Parcours : Imagination et pensée au XVIIème siècle
Œuvre Intégrale : Jean de LA FONTAINE, Fables (livres 7 à 11) 1678-1679
3. Des morales variées
Des morales qui prennent des formes variées
Certaines morales se présentent comme des messages adressés au lecteur
D'autres sont des citations, des généralités, presque des prophéties :
D'autres, des conseils que le fabuliste tire de son
expérience :
La Fontaine fait aussi parfois confiance au lecteur pour
trouver le sens moral de son récit : soit il l'interroge explicitement,
soit il se tait et la morale est implicite :
Des morales qui portent sur différents thèmes
Certaines morales portent sur la vie en société, les rapports humains et
la cour
« tout vainqueur insolent à sa perte travail »
Les 2 coqs
D'autres s'intéressent davantage à la vie de l'homme et à ses défauts.
La Fontaine se fâche souvent contre la perpétuelle insatisfaction de
l'être humain.
« on hasarde de perdre a vouloir trop gagner »
Le Héron
Enfin, certaines Fables sont presque philosophiques :
"Ne soyez, à la cour si vous voulez y plaire
Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère
Et tachez quelque fois de répondre en Normand."
La cour du roi Lion VII, 6
"Ventre affamé n'a pas d'oreille"
Le Milan et le Rossignol, IX, 18
"Je ne vois point de créature,
Se comporter modérément"
Rien de trop, IX, 11
"Que t'en semble t-il, lecteur ?"
Les Deux Amis, VIII, 11
exemples :
exemples :
exemples : "Discours à Madame de la Sablière" (IX, 20), "Un
animal dans la lune"(VII, 17)
3/6
OBJET d’ÉTUDE : La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle
Parcours : Imagination et pensée au XVIIème siècle
Œuvre Intégrale : Jean de LA FONTAINE, Fables (livres 7 à 11) 1678-1679
4. Des textes poétiques
Des fables hétérométriques
A quelques exceptions près ("Les Vautours et les pigeons" VII, 9 ; "L'homme et la
puce, VIII, 5) les fables n'ont pas une longueur de vers égale. (-> voir cours sur la
...