La fiction est-elle,particulièrement efficace pour faire réfléchir le lecteur sur l'homme et le monde?
Dissertation : La fiction est-elle,particulièrement efficace pour faire réfléchir le lecteur sur l'homme et le monde?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Deborah Weill • 9 Janvier 2017 • Dissertation • 2 256 Mots (10 Pages) • 8 693 Vues
Français
DANS LES GENRES DE L’ARGUMENTATION, POURQUOI LA FICTION VOUS SEMBLE-T-ELLE PARTICULIEREMENT EFFICACE POUR INVITER LE LECTEUR A SE FORGER UN JUGEMENT, C’EST A DIRE À RÉFLÉCHIR SUR L’HOMME ET SUR LE MONDE ?
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Depuis toujours, les écrivains cherchent à convaincre aux travers de leurs écrits. Ils poussent le lecteur à se forger une réflexion sur l’homme et le monde. Il en découle deux grandes familles de textes. Les oeuvres présentant directement aux lecteurs un raisonnement ou un engagement, et celles ayant recours à une histoire plaisante, fictive, ou imaginaire au service d’une intention didactique.
Ce choix nous amène à nous demander pourquoi les fictions littéraires sont t’elle particulièrement efficace pour entraîner l’adhésion du lecteurs et l’inciter à réfléchir sur l’homme et le monde ?
Nous verrons dans un premier temps, dans quelles mesures les œuvres fictives procurent t’elles une grande liberté à l’auteur, puis dans un second temps nous constaterons que la fiction suscite le plaisir du lecteurs. Enfin nous établirons que l’imaginaire n’est en réalité qu’une façon original d’instruire le lecteur et de permettre à l’auteur de diffuser sa vision sur l’homme et le monde.
Dans le genre de la fiction, une grande liberté s’offre au créateur. En effet la variété des genres qui s’ancre dans une fiction présente l’un des points le plus efficace pour construire une argumentation diversifiée et originale. De ce fait, l’apologue, les fables sans oublier les contes philosophiques délivre chacun un message, une morale ou un enseignement à travers une brève histoire merveilleuse et mouvementée. Ces genres n’hésitent pas à varier de styles, de décor et de personnage afin de délivrer au mieux les thèses qu’ils défendent. Voltaire constitue le parfait exemple avec De l’horrible danger de la lecture où à travers un procédé amusant, original et dynamique il caricature la situation en France à son époque. En effet, en se projetant en Moyen-Orient il fait comprendre au lecteur que la censure est également une réalité en France et qu’elle favorise l’ignorance et par conséquent le despotisme. De cette façon, le lecteur n’à d’autre choix que de se ranger du côté de la raison, c’est à dire de la thèse soutenue par Voltaire. Certains auteurs ne manque également pas à utiliser le théâtre à des fins argumentatives. C’est le cas de Ionesco qui dans Rhinocéros traite, à travers une situation grotesque, absurde et complètement imaginaire, d’un sujet précaire et délicat. Il tente de sensibiliser le lecteur sur les horreurs de la guerre en caricaturant la métamorphose qu’a notamment connu l’humanité durant la seconde guerre mondiale. Le lecteur se retrouvant confronté à ses propres erreur et observant sur scène les nombreux aspect négatif qu’amène les mouvements de masse se dirige lui même vers la conclusion qu’apporte l’auteur. C’est en réalité toute sorte de régime totalitaire qui est condamné et Eugène Ionesco nous met en garde contre les mouvements de foules qui abolissent notre pensée. Les romans ont bien-entendu également une porté sociale, ou un engagement. Joseph Kessel, va notamment utiliser lors de la seconde guerre mondiale le roman, pour s’engager et résister contre l’oppression du régime de vichy. Dans l’Armée des ombres il s’inspire évidemment de fait réel pour décrire la résistance et faire naitre au lecteur un sentiment patriotique visant à le pousser à s’engager ne serait-ce que par la pensée, et à combattre au côté de la résistance.
Le recours à une histoire inventé permet aussi principalement de varier les caractères des personnages et ainsi glisser une analyse comportementale et influencer les esprits à agir pour le bien. Victor Hugo joue notamment avec le rôle du « bon » et du « méchants » dans Les Misérables (Jean Valjean et Javert). L’un désire à tout pris se forger une place dans la société l’autre l’a acquise à la naissance. Il se combatte mutuellement tout au long de l’œuvre alors leurs destins sont en réalité liés. L’auteur peut aussi choisir des personnages très fantaisistes pour permettre une argumentation plus implicite et plus légère qui obtiendra plus facilement l’adhésion du lecteur. Par exemple La Fontaine compose de nombreuses fables mettant en scène des animaux. Dans Les grenouilles qui demandent un roi l’auteur utilise des grenouilles dont il associe en réalité le comportement avec celui du peuple pour critiquer l’absence de réflexion et l’instinct grégaire. Il pousse le lecteur à ainsi remettre en cause sont comportement.
L’auteur d’une histoire fictive peut aussi varier ses registres ce qui permet d’alléger l’atmosphère rendue d’un texte, particulièrement lorsqu’il traite d’un sujet précaire sujet à de nombreux débat. En effet nous pouvons constater que Victor Hugo dans Le dernier jour d’un condamné se glisse dans l’esprit du narrateur et permet ainsi de tantôt exagérer le pathétique, tantôt faire place à l’ironie ou encore ajoute des pointes d’humour. Ainsi il met en place un texte visant à prendre le partit du condamné. Il joue avec les registres et les tonalités pour mieux défendre sa thèse : il est contre la mise à mort et souhaite la voire s’abolir en France.
Si les œuvres fictives présente de nombreuses qualités pour l’auteur en lui accordant une vaste liberté dans ses écrits, elle est également bénéfique au lecteur.
L’œuvre de fiction satisfait le goût pour l‘imaginaire. L’humanité à effectivement gardé une grande part d’enfance et s’enthousiaste à l’idée de se laisser bercer par des histoire inventé. Le lecteur s’intéresse particulièrement aux personnages, aux rebondissements de l’action, il se laisse surprendre par le plaisir du divertissement que va lui susciter la lecture ou le spectacle. Dans Candide, notamment où le personnage découvre et traverse le monde, le lecteur se demande comment va se terminer l’histoire. Il souhaite à tout prix savoir si ce dernier va enfin retrouver sa belle Cunégonde et connaître l’amour. Cette volonté le pousse à terminer l’ouvrage et par conséquent à suivre jusqu’au bout les thèses avancé par l’auteur. Voltaire peut donc aisément se permettre de critiquer sa société passant par les abus de pouvoir religieux et sociaux mais également par les trop nombreuses illusion que se font les hommes.
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