La fable cas

La fable

Présentation

Le mot « fable » vient du latin « fabula » qui signifie récit, fiction.

La fable peut donc être définie comme un petit récit, généralement allégorique, qui contient une leçon morale. Elle est donc synonyme d'apologue, qui vient du grec « apologos » et qui veut dire « récit à intention moraliste ».

Héritée de l'Antiquité, la fable a souvent pour héros des animaux, chargés alors de représenter les hommes.

I/Les origines et l'évolution de la fable

La fable est un genre commun à toutes les cultures, et ses origines se perdent dans l'Antiquité la plus reculée.

Les fables dites « indiennes » sont popularisées au VIIe siècle par leur traduction en arabe et vont beaucoup inspirer Al-Muqaffa dans son livre Kalila et Dimna. La tradition les porte à des auteurs légendaires, comme Pilpay.[pic 1]

Chez les Grecs, la fable trouves ses origines chez Esope au VIe siècle avant JC, mais aussi chez Hésiode au VIIIe siècle avant JC (L'épervier et le Rossignol). Les fables ésopiques, en prose, furent mises en vers par Babrius (IIIe ou Iie siècle av. JC).[pic 2]

Chez les latins, Phèdre (15 av. JC – 50 ap. JC) est moraliste mais aussi poète. Son récit est narratif, dialogué, il a du mouvement et du naturel. Horace, lui, n'est pas un spécialiste de la fable, mais lorsqu'il en crée une, c'est un véritable chef-d'oeuvre.

Le genre fleurit véritablement au Moyen-Âge. On redécouvre les fables d'Esope, et elles connaissent un si grand succès que l'on nomme tous les recueils de fables des Ysopets.

Parmis les fabulistes du Moyen-Âge, Marie de France (XIIe siècle) connaît un très grand succès. Dans es œuvres, la morale importe moins que l'observation.

Au XVIIe siècle, la tradition d'Esope et Phèdres ainsi que celle des légendes de Pilpay est conservée. Le classicisme préfère considérer l'apologue dans sa perspective didactique : c'est un récit qui s'ouvre ou se ferme sur une morale, c'est-à-dire une leçon de sagesse. L'apologue est alors un moyen de former le jugement moral.

La fable acquiert un aspect ludique. La Fontaine donne à la fable ses lettres de noblesse, élevant le genre à la dignité de la poésie.

II/Les matières de la fable

        -Des récits vivants et variés → les récits sont brefs, les décors et les personnages sont présentés rapidement.

        -Des personnages variés → des hommes, des animaux, des végétaux et des objets.

        -Des descriptions pittoresques.

        -Des dialogues.

        -Des préceptes que l'on peut retenir facilement (cependant elle peut être implicite, c'est au lecteur de la trouver).

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