La courbe de tes yeux, Paul Eluard
Fiche : La courbe de tes yeux, Paul Eluard. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loulouomlo • 21 Janvier 2019 • Fiche • 1 278 Mots (6 Pages) • 690 Vues
La courbe de tes yeux – Paul Eluard
Introduction :
Le poème La courbe de tes yeux est l'avant dernier du recueil Capitale de la douleur de Paul Eluard, poète de la première moitié du XXème qui a été un des piliers du surréalisme. Ce poème est dédié à sa muse Gala et est placé sous le signe de la joie d'aimer et du partage amoureux.
En quoi Paul Eluard renouvèle-t-il l’éloge de la femme ?
- Une célébration moderne de la femme aimée
- L’éloge des yeux de la femme :
- Reprise du blason (exercice littéraire qui consiste à décrire élogieusement ou satiriquement quelqu'un en se focalisant sur un détail de son anatomie) pour célébrer la beauté de la femme aimée à travers son regard. Forme du blason néanmoins moderne car : 3 quintile alternant librement avec des alexandrins (v.1), des octosyllabes (v.2) et des décasyllabes (v.5) : liberté métrique.
- Description des yeux et du regard très riche :
Description courbe : "tour" (v.1), "courbe" (v.1), "rond" (v.2) mais aussi description par des images : "courbe" Paupière supérieur, "bateau" Paupière inférieur, "feuille"[pic 1][pic 2]
Paupière mobile, "Auréole" Iris, "Ailes" sourcils, "roseaux" [pic 3][pic 4][pic 5]
Cils.[pic 6]
- Regard doux montré par l’adjectif "douceur" (v.2) placé à la rime et par les assonances en "ou" : "courbe", "tour" (v.1), "douceur" (v.2), "tout" (v.4), "toujours" (v.5), "mousse" (v.6), "couvrant" (v.7).
- L’éloge de la femme :
- Enumération de toutes les vertus du regard de la femme qui enchaîne des images : superposition : surréalisme fonctionne comme une litanie (prière qui nomme les attributs de la divinité) : femme devient une déesse Elle donne naissance à tout : mère du monde célébré par l’image du berceau (v.3) + ailes qui couvent. [pic 7][pic 8]
- Egalement divinisée par l’image du feu et de la lumière : "aurore" et "astres" (v.11 à 12) : être solaire : dimension cosmique.
- Le poète illustre donc la place particulière de la femme dans le surréalisme : mythologie : femme aimée créatrice du monde pouvoir anthologique, son regard donne vie au poète qui devient donc dépendant miroir amoureux marqué par l’alliance paronymique de "vécu" (v.4) et "vu" (v.5) placés à la rime : reflet du miroir. [pic 9][pic 10]
- La femme donne vie aussi aux Hommes en général : "sang" symbolisant la vie, l’énergie vitale donnée par le regarde de la femme qui fait donc exister le monde entier.[pic 11]
Transition : La femme est célébrée de façon nouvelle par ce blason à travers lequel le poète fait un éloge des yeux de la femme et donc de la femme en général en montrant que Le monde entier n'existe que dans la mesure où les yeux de la femme le voit.
- Une ouverture sur le monde
- L’entrée du monde par la nature :
- Eléments appartenant au monde végétal "nature", "roseaux", "paille", éléments géologiques "terre", "mer", monde", "monde entier" et ouverture cosmique avec des éléments célestes "ciel", "astres".
- Le poète et les hommes en général découvrent la nature par le regard de la femme
Syntaxe : deuxième et troisième strophe constituent une seule et même phrase comme si l'œil offrait aussi une ouverture de l'horizon. Les vers des strophes 2 et 3 sont tous des décasyllabes alors que la première strophe était un mélange d'octosyllabes, de décasyllabes et d'alexandrins.[pic 12]
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