La belle et la bête- Jeanne-Marie de Beaumont
Commentaire de texte : La belle et la bête- Jeanne-Marie de Beaumont. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar vsuy • 16 Mai 2016 • Commentaire de texte • 1 249 Mots (5 Pages) • 24 194 Vues
La Belle et la Bête, Jeanne-Marie de Beaumont, 1757
Le conte merveilleux est genre littéraire à but didactique. En effet, il a pour objectif de transmettre des valeurs morales telles que celles du bien et du mal ou de la bonté. Le conte de La Belle et la Bête est un apologue (court récit en prose ou en vers dont on tire une instruction morale-Larousse), il raconte l’histoire d’un marchand qui a passé la nuit chez un mystérieux seigneur mais après avoir cueilli une rose dans le jardin du château, le propriétaire des lieux, une Bête, le condamne à mourir, à moins qu’une de ses filles ne vienne à sa place. Cependant la Bête fait preuve de bonté en laissant repartir le marchand avec un coffre rempli de tout ce dont l’homme voudra. Il semble donc intéressant d’étudier en quoi cet apologue amène à une réflexion sur la figure du monstre. Pour cela, le conte merveilleux sera étudié dans une première partie puis le monstre paradoxal dans une deuxième partie.
- I) Le conte merveilleux
- a) Les personnages types du conte
- Le personnage du bon père : qualifié simplement « le bonhomme » (bon homme => bonté) « le marchand » // père trop attntionné qui veut absolument faire plaisir à ces fils mais finalement sa bonté va mener à sa perte “en cueillant une rose pour une de mes filles qui m'en avait demandé “
En opposition avec…
- Le personnage du monstre : qualifié par termes péjoratifs « une bête », « une voix terrible », « ce vilain monstre » => cruauté. // toute puissance de la bête = conte fantastique
- Personnages type du contre le gentil / le méchant , le bien / le mal
- La Bête porte lemal et quand il tombe amoureux il portera le bien = malédiction
- Personnages types du méchant et du bon (personnages opposés). Vision manichéenne.
- l'agresseur, le méchant : son rôle est de perturber la vie tranquille du héros
- b ) Les symboles et caractéristiques du conte
- Pas de prénom ou nom, GN pour les désigner « La bête » « Le bonhomme »
- Absence de cadre spatio temporel
- Registre du merveilleux : « je le ferai porter chez toi » -> magique.
Entrée et sortie de la Bête un peu mystique « vit venir à lui », « se retira »
Cueillette de la fleur « ceuillit une branche » = cause de tout les malheurs
- Symbole de la richesse du seigneur « château ».
- Importance de la rose / enchantement
- généreux envers celui qui lui a volé ses roses. OU Vouvoiement=civilisé et tutoiement=vraie nature, sans pitié.Symbole de l’amour « rose » -> prémices de l’histoire d’amour entre le Belle et la Bête ou symbole de l’amour du père envers sa fille ou humanité de la Bête.
- Présence de la religion « demander pardon à Dieu», « se jeta à genoux (…) en joignant les mains »
- Le pacte “ je veux vous pardonner , à condition qu'une de vos filles vienne volontairement à moi” “ si vos filles refusent de mourir pour vous , jurez que vous reviendrez ans trois mois”
c) La morale
- Punition d’un péché « demander pardon à Dieu ». Chaque mauvais acte est répréhensible
- Bonté : tenir ses promesses. Jure de revenir même si c’est pour mourir. « Il jura donc de revenir »
- La loi du plus fort : la Bête « gagne » parce qu’elle est la plus puissante
- Un monstre peut avoir des comprtements humains
- II ) Le monstre paradoxal
- a) Une bête monstrueuse et puissante…Monstruosité
- Le bonhomme est placé devant un terrible dilemme : sacrifier a vie ou celle de l'une ses filles . C'est spontanément qu'il choisit de donner sa vie . La bonté et la générosité , le sens du sacrifice pour l'amour de l'autre : ce sont des valeurs morales qui l'emportent .
- Monstrueuse aux yeux du père. « vit venir à lui une bête si horrible, qui fut tout prêt de s’évanouir ». Adverbe d’intensité « si » accentue l’adjectif « horrible ». Pas de description physique par le narrateur (pas d’objectivité dans la description afin que le lecteur ait un avis péjoratif sur la Bête).
- « Il faut mourir pour réparer cette faute » -> obligation presque légale, se prend pour Dieu car ôte la vie de quelqu’un -> monstruosité et puissance.
- Monstrueusité représenté par la réaction du père “ une bête si horrible , qu'il fut tout prêt de s'évanouir”
- La Bête se définit elle même comme un monstre “ je en m'apelle point Monseigneur , répondit le monstre , mais la Bête
- attitude démusurée face à la rose
B)Puissance
- Beaucoup de virgules dans son discours (l.12 à 16) => rythme saccadé mais posé, pas de point d’exclamation=> seigneur imposant.
- Présence de la première personne importante : « moi » (l.13) mis en apposition pour mettre en valeur l’égocentrisme de la Bête, renforcer sa puissance et son côté « seigneur ».
- Répétition du verbe vouloir « je veux qu’on dise ce que l’on pense », « je veux vous pardonner » -> il exige, expression d’un seigneur, avec manières et caprices.
- Impératifs « ne croyez pas », « partez », « jurez » -> montre la puissance de la Bête, elle donne des ordres.
- TR : Cependant on remarque un passage du vouvoiement au tutoiement comme s’il arrêtait sa « comédie » du monstre impitoyable pour montrer sa réelle personnalité. Puisque lorsque qu’il vouvoyait il faisait preuve de cruauté et lorsque tutoie il est généreux envers celui qui lui a volé ses roses. OU Vouvoiement=civilisé et tutoiement=vraie nature, sans pitié.
- … mais aussi civilisée et généreuse.
- Le monstre du conte a tout d'un animal et surout de son apparnce et une voix terrifiantes. Il emprunte à la fable sa forme et son role anthropomorphes pour montrter “ la loi du plus fort et toujours la meilleure” Et il le prove en imposant au “bonhomme” qu'est le père de la belle des épreuves et un chatiment exemplaires. Mais il est aussi accessible à la beauté au travers de ses roses qu'il aime plus que tout et cette sensibilité va le conduire à sa double métaphormose : a bete intrai_table va devenir un amant attentif et conquérir l'esprit qui fait l'homme monstre effrayant et solitaire va se transformer en prince , transporté d'un coup de baguette magique dans son royaume où retrouve sa cour et ses sujets .
- Accueil le marchand « je vous ai sauvé la vie en vous recevant dans mon château »
- Aime les roses, fait preuve de délicatesse « mes roses que j’aime plus que toutes choses ». Pronom relatif que met en valeur les deux parties de la phrase et en accentue le sens, l’humanité de la Bête.
- Eprouve des sentiments : déception « vous êtes bien ingrat »
- Bonté, générosité : « Tu peux y mettre tout ce qui te plaira », « je ne veux pas que tu t’en ailles les mains vides » -> politesse.
- Fait confiance au marchand « Jurez que vous reviendrez dans trois mois ».
Pour conclure, ce conte montre l’histoire d’une Bête aux abords monstrueuse et cruelle. En effet elle est prête à tuer pour des roses. Mais elle se révèle généreuse et civilisée, et même riche. Puisqu’elle a accueilli le marchand dans son château, le laisse repartir avec tout ce que ce dernier désire pour que ses enfants aient de quoi vivre après sa mort. Donc la Bête n’est pas si impitoyable que ça finalement.
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