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La bête humaine chapitre 12

Commentaire de texte : La bête humaine chapitre 12. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  627 Mots (3 Pages)  •  4 299 Vues

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Par son oeuvre et ses écrits théoriques, Emile Zola contribue à la formation du Naturalisme au cours de la seconde moitié du XIXème siècle. S’appuyant sur une méthode d’investigation scientifique, son projet littéraire représente sans idéalisation les moeurs du Second Empire pour mettre à jour les rouages de l’hérédité et des mécanismes de l’adaptation de l’Homme à son milieu à l’oeuvre dans les déterminismes sociaux. Avec son roman La bête humaine, publié en 1890, Zola a choqué ses contemporains en évoquant le viol, le meurtre et le suicide, des sujets inédits pour l’époque. Dans ce chapitre 12, la locomotive traverse de nombreuse villes à toute allure, sans conducteur, transportant des soldats trop ivres pour réagir. Cette machine sème la panique et effraie les gens aux alentours des chemins de fer. Quelle image Zola donne-t-il de la locomotive ? L’auteur fait une description naturaliste de la locomotive devenue folle mais aussi le récit d’une catastrophe imminente qui tient en haleine; cette scène de dénouement a donc une portée symbolique.

Dans cet extrait, Zola nous présente une locomotive devenue folle. Tout d’abord, il fait référence au fonctionnement technique de la machine : «La chaudière était pourvue d'eau, le charbon dont le foyer venait d'être rempli, s'embrasait ; et, pendant la première demi-heure, la pression monta follement». Cette énumération des problèmes techniques accentue la perte de contrôle des hommes face à cette locomotive meurtrière qui a déjà vu la mort de deux hommes, et qui vas en tuer tant d’autres si elle n’est pas arrêtée. Zola fait aussi référence au rituel du passage des gares : « Il n'y avait plus de sifflet, à l'approche des signaux, au passage des gares. » ce qui nous indique que cette machine a perturbé le train de vie des gares qui ne peuvent pas réagir face à cette locomotive sauvage.

Deuxièmement, il nous présente cette locomotive sous plusieurs points de vue: comme le point de vue omniscient des lignes 1 à 11 et 24 à 33, avec le narrateur qui suit les déplacements du train : « on traversa Maromme »; « il fila au milieu des obstacles » et qui emploie du discours indirect libre pour nous communiquer les sentiments et les pensées des gens autour du train: « sans doute, le conducteur-chef, cédant à la fatigue, s'était endormi », le modélisateur « sans doute » montre la subjectivité de cette phrase. Un autre exemple est le point de vue semi-interne des lignes 12 à 23. On reconnaît certains aspects du points de vue semi-interne comme l’usage de langage familier ou populaire : « bestiaux », « troupiers »; ou d’hyperboles telles que « hurlaient » et des métaphores comme : « monstre échappé ».

Finalement, cette description de la locomotive est en mouvement. En effet, Zola énumère les villes traversées au fil du passage en faisant croître la tension à chaque ville : il commence par raconter que le train « traversa Maromme », pour ensuite passer par « Rouen » dont « l’épouvante glaça la gare, lorsqu’elle vit passer, [...], ce train fou », qui plus tard parcourut « Oissel » et « terrifia Pont-de-l’Arche » avant de disparaître à nouveau. Cet itinéraire par morceaux nous montre une fois de plus à quel point cette machine est incontrôlable. D’ailleurs,

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