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La Princesse de Clèves : Comment comprenez-vous la décision finale de la princesse de Clèves ? Qu’en pensez-vous ?

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Par   •  1 Mai 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 439 Mots (6 Pages)  •  1 247 Vues

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La Princesse de Clèves, Mme De Lafayette

Sujet : Comment comprenez-vous la décision finale de la princesse de Clèves ? Qu’en pensez-vous ? 

        La princesse De Clèves est un roman ( plus considéré par son auteure par des « mémoires » ) écrit en 1678. L’histoire se déroule sous le règne de Henri II, et prend place dans sa cour. C’est une imitation de la cour et de la manière dont on y vit, d’où la précision faite par l’auteure, que son livre sont des mémoires. Ce livre met en scène un trio amoureux à la cour du Roi. Le Duc de Némours tombe amoureux de Madame de Clèves, récemment mariée et profondément aimé de son mari, et en est aimé en retour. Commence alors une histoire d’amour impossible.

        La décision finale de la Princesse de Clèves, de refuser de vivre son histoire d’amour avec le Duc de Némours, après la mort de son mari, Monsieur de Clèves, est pour moi, à la fois idiote, et une preuve de vertu qui force le respect, qui souligne la fidélité et l’honnêteté de la Princesse De Clèves.

        En effet, plus rien n’empêchait à la Princesse de Clèves de vivre sa passion avec le Duc de Némours ; la mort de son mari la libérait du poids d’un mariage qui était tout sauf d’amour réciproque. Elle l’appréciait certes, mais comme un mari, pas comme un amant,  à  l’inverse du Duc.

 Ensuite, le deuil passé et un temps que le bienséance exige, elle s’était retrouvé veuve, et donc libre de se re-marier avec n’importe qui, et ce sans que la cour n’y voit d’inconvénients ; le Vidame, l’oncle de la Princesse, l’assure : «  Le Vidame reçut tout ce qu’il lui dit [Le Duc avoue sa passion pour Mme de Clèves pour la première fois avec quelqu’un et expose le dessein de l’épouser]  avec beaucoup de joie et l’assura que, sans savoir ses sentiments, il avait souvent pensé, depuis que Madame de Clèves était veuve, qu’elle était la seule personne [Le Duc de Némours] digne de lui. »

( 4ème partie, ligne 984 à 987 ).

 Pour continuer, ne pas vivre, alors que l’on peut, une passion si forte, et réciproque, ce n’est pas quelque chose de compréhensible. C’est une passion qui dure depuis le début du roman, à laquelle la Princesse a tant de fois tenté d’y résister, en vain, une passion décrite avec tant de force, comme dans le passage de la quatrième partie, ou le Duc « l’espionne », et la voit enrouler des rubans ( jaune, la couleur qu’il portait au tournoi ) à SA canne des Indes avec « grâce et douceur », qui montre bien les sentiments qu’elle a dans le coeur, pour ensuite aller regarder avec adoration un tableau ou est représenté le Duc de Némours ; alors avoir la possibilité d’enfin pouvoir vivre cette passion, d’aller plus loin que d’enrouler des rubans ou de regarder un portrait, et de ne pas le faire ; sachant que c’est quand même le moteur de l’action, et que cela fait plus de 150 pages que j’attends qu’il se passe quelque chose entre eux, fait naître une certaine frustration, et laisse à  croire que Madame De Clèves est quand même un peu idiote pour passer à côté de cela.

Car, oui, choisir la solitude, au lieu de l’amour, pour à tout pris ne pas vivre une aventure, qui, techniquement, n’aurait gêné personne, vu l’état de son mari, qui aurait rendu les deux partis heureux ( Madame et Monsieur le Duc ), et préférer « résister en présence à l’homme le plus aimable du monde, qu’elle aimait et dont elle était aimée, et de lui résister sur une chose qui ne choquait ni la vertu, ni la bienséance » ( ligne 1404, 1408, 4 ème partie ), pour finalement finir par mourir de maladie (celle du chagrin certainement), est pour moi un choix insensé.

        Un choix insensé qui pourrait s’expliquer par plusieurs choses ; premièrement, son éducation : en effet, sa mère, Madame de Chartres, en plus d’avoir cultivé sa beauté et son esprit, de l’avoir rendue aimable,  lui a inculqué la vertu.  Elle l’a également préparé très tôt à la vie à la cour, lui a  appris les tromperies des hommes, le peu de sincérité qu’ils possèdent, les malheurs domestiques ou plongent les engagements ; et faisait voir d’un autre côté la tranquillité de la vie d’une honnête femme, et combien la vertu donnait un éclat et une élévation à une personne, et l’importance d’aimer et d’être aimée par son mari, et surtout de conserver cette vertu. ( élément pris première partie, ligne 267 à 287 ).

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